Journal C'est à dire 232 - Mai 2017

V A L D E M O R T E A U

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Elle se reconvertit dans le toilettage canin à domicile Les Fins

la boutade est devenue réalité. Histoire de se familiariser avec un métier qu’elle ne connais- sait pas plus que cela et sur les conseils de Pôle Emploi, la jeu- ne Finnoise accepte de faire un stage de découverte chez une professionnelle. “J’aimais déjà ce métier mais j’avais besoin de le tester en direct, de savoir si j’avais peur ou pas des chiens… Ce stage s’est avéré très positif et m’a convaincu de poursuivre dans cette voie. J’ai aussi com- pris que le toilettage, ce n’est pas seulement de l’esthétique mais surtout un soin apporté à l’ani- mal. On est les mieux placés pour identifier des champignons, les irritations sur la peau…” Confortée dans son projet, elle se met ensuite en quête d’une formation. Une autre épreuve car l’offre se décline essentiel- lement en cours par corres- pondance avec très peu de pra- tique. Après moult recherches, Lydie Oudot déniche, c’est le mot, une formation de trois mois chez un toiletteur-formateur dans la région lyonnaise. Le top pour la stagiaire qui obtient son certificat de toiletteur canin. “Dès le départ, j’étais déjà dans l’optique de travailler de façon itinérante. Je pense que c’est plus intéressant et moins risqué que d’avoir un local.” Sur les conseils de son frère pas- sionné de mécanique, elle fait l’acquisition d’une ancienne ambulance de pompiers. Ce type de véhicule répond aux exi- gences en termes d’hygiène. Il dispose également des réseaux

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S i elle a toujours apprécié de prodiguer des soins aux animaux de compagnie, jamais elle n’avait songé en fai- re son métier. Cette reconver- sion relève davantage d’un Licenciée de la Suisse en 2015, Lydie Oudot s’est pri- se au défi de se reconver- tir dans le toilettage canin itinérant, qu’elle pratique à bord d’un véhicule équi- pé à cet effet.

concours de circonstances. Titu- laire d’un brevet des métiers d’art en bijouterie, Lydie Oudot a exercé quelques mois dans cet- te spécialité à Besançon avant de prospecter un poste sur le Haut-Doubs. “Je cherchais à me rapprocher des Fins par souci de proximité” , explique l’ancienne frontalière qui vit en famille au hameau des Suchaux. Voilà com- ment Lydie Oudot se retrouve finalement chez Petitjean aux Brenets où elle exercera une bonne quinzaine d’années. Comme souvent en situation de crise, les sous-traitants sont les

premiers à subir les effets d’une crise. Et Petitjean n’échappe pas aux atermoiements du marché horloger. “J’ai fait l’objet d’un licenciement économique. Pour moi, c’est un vrai crève-cœur car je me plaisais beaucoup dans cette entreprise. Ce n’est pas seu- lement une question de proxi- mité. Il y avait une belle ambian- ce de travail. Quand on a vécu une telle expérience, on n’a pas forcément envie de redevenir frontalier. De toute façon, il n’y a plus d’offre d’emploi dans cet- te branche.” Que faire ? Pas question à la quarantaine d’espérer profiter des indemni- tés chômage jusqu’à la retrai- te. Lydie Oudot étudie plusieurs pistes de reconversion. “Je me suis vue tout faire : caissière, aide à la personne. J’avais envie d’une activité où l’on puisse échanger avec les gens.” Pas l’ombre d’un toutou jusqu’à pré- sent mais la compagnie spo- radique d’une amie auto-entre- preneuse installée dans la créa- tion de bijoux va changer la don- ne. “À chacune de nos rencontres, elle m’encourageait à me lancer dans un projet personnel. Un peu par hasard et sur le ton de la plaisanterie, elle m’a suggé- ré le toilettage pour chien.” Sauf que l’idée a fait son chemin et

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et branchements électriques. “On a installé une baignoire. Pour l’instant, on se branche chez les gens ou sur des prises extérieures. J’espère être rapi- dement autonome sur le plan énergétique.” L’entreprise “Aux doux soins canins” fonctionne depuis quelques semaines seulement.

La toiletteuse a prévu d’inter- venir dans un rayon de 25 km autour du Val de Morteau. Elle sait qu’il lui faudra gagner la confiance des gens. “Je pense que j’aurai la demande. Ce secteur d’activité est très porteur. Il faut compter environ deux heures pour un toilettage complet.” n F.C.

Lydie Oudot va sillonner les routes du Haut-Doubs pour proposer ses services aux propriétaires de chiens.

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