Journal C'est à dire 231 - Avril 2017

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Saint-Hippolyte La foire à la saucisse fête ses 30 ans

Q uand se déroule la premiè- re foire à la saucisse en 1988, certains n’étaient même pas encore nés tandis que d’autres de ces adultes d’aujourd’hui n’avaient que quelques années. Comme la fête elle-même, ils ont bien grandi et ont aujourd’hui leur travail, leur famille… et un fort attachement pour leur vil- lage et pour cet événement qui chaque année décuple la population locale avec en moyenne 10 000 visiteurs. Certains sont fils ou fille de commerçants et arti- sans qui ont été à l’origine de cette foi- re mais d’autres sont juste des enfants du pays qui, avec cette nouvelle géné- ration qui prend peu à peu le relais, ont décidé de s’investir pour faire per- durer cet événement annuel. “J’avais 4 ans lors de la première édi- tion” se souvient Arnaud Fesselet qui de ces premières années garde en tête Trois décennies après sa création, la foire vit cette année anniver- saire comme un passage de témoin entre deux générations. Pas de révolution pour autant, tous étant très attachés au carac- tère populaire et gratuit de ce ren- dez-vous au confluent du Doubs et du Dessoubre. Rendez-vous le 30 avril.

Histoire 30 ans et toute une histoire La Saint-Hipp… “Elle était déjà ser- vie au buffet de la gare quand les trains passaient encore par ici au début du siècle dernier” explique Jean Corneille, artisan-boucher aujourd’hui en retrai- te, à l’origine de la résurrection de ce fleuron du terroir local. “Après la création du camping dans les années soixante-dix puis les célèbres soirées bavaroises avec menu choucroute et ambiance accordéon, l’association des artisans et commerçants de Saint-Hip- polyte cherchait une nouvelle anima- tion… C’est là que la saucisse de Saint- Hipp est ressortie des mémoires et que la foire est née en 1988.” Comme ces illustres voisines de Montbéliard et Morteau, en toute discrétion, elle aus- si donne du bonheur à beaucoup de monde. Les organisateurs en ont fait l’un des plus grands rendez-vous fes- tifs du secteur. Pour les visiteurs, c’est souvent l’une des premières sorties de la saison. L’occasion aussi pour d’an- ciens habitants de revenir au pays. n

Ancienne et nouvelle génération travaillent ensemble à la réussite de cette 30 ème édition.

le concours du plus gros mangeur de saucisses et surtout le défilé qui s’est peu à peu développé. Un moment pha- re de la journée qui a aussi marqué Hélène et Antoine Arnoux : “On a par- ticipé pour la première fois en étant installés dans le triporteur de notre grand-père.” Ils revoient aussi leurs

de responsabilité dans l’organisation, “les anciens” souhaitant prendre peu à peu du recul et profiter à leur tour de la fête. Passage de témoin en dou- ceur puisque les deux générations conti- nueront à travailler ensemble pour pérenniser l’événement. Pas question de révolution en effet : “On veut avant

convient d’étoffer l’équipe de bénévoles “avec des gens qui comme nos parents ont à cœur de faire vivre Saint-Hip- polyte en apportant leurs compétences dans l’organisation.” Cette année, élection présidentielle oblige, la foire à la saucisse n’aura pas lieu le premier dimanche de mai, jour du deuxième tour, mais le dimanche précédent, 30 avril, donc entre les deux tours. Nul doute que la charcuterie locale qui a su se faire un nom et s’af- fiche fièrement depuis des semaines saura recueillir de nombreux suffrages de gourmets qui ce dimanche-là en tout cas ne risquent pas de s’abste- nir ! n D.A.

aînés se démener des semaines avant la foire pour tout mettre en place et pour préparer les chars mettant

tout conserver l’esprit même de la foire à la saucisse, cet- te convivialité et ce carac- tère populaire qui font son

Clin d’œil : Votez pour la Saint-Hipp !

en scène leurs activités. “On voyait bien que c’était avant tout l’aventure d’une bande de copains qui se décar- cassaient pour faire vivre leur village” souligne Arnaud Fesselet qui cette année s’est vu confier un peu plus

succès depuis trois décennies. Les bases sont solides et on y tient. Comme on est attaché à la gratuité qui restera la règle” poursuit-il. Aujourd’hui, face aux contraintes de plus en plus fortes en termes de sécurité notamment, il