Journal C'est à dire 231 - Avril 2017

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Urbanisme Valdahon veut un développement maîtrisé

La barre des 5 000 habitants a été allègrement franchie. Les grues et engins de chantier sont toujours aussi pré- sents à Valdahon, signe que de nouvelles constructions continuent à sortir de terre. Et c’est loin d’être termi- né à en juger par l’attractivité de la ville.

sement. Une dernière question se pose alors : où s’arrêtera l’ex- pansion de Valdahon qui déjà a triplé sa population en un demi-siècle ? “Nous n’avons pas l’objectif de devenir une gros- se agglomération. Selon nos esti- mations, une population de 7 000 à 7 500 habitants serait un maximum.” n

sociaux.” Le développement de Valdahon est donc en marche et ne semble pas près de s’arrêter : “Notre prix de 86 euros T.T.C. le m² de terrain est attractif et raison- nable. Il faut savoir qu’il intègre non seulement le prix d’achat avec viabilisation mais aussi le coût de construction et de fonc- tionnement d’une nouvelle clas- se” détaille Gérard Faivre qui a enregistré deux fois plus de demandes que de parcelles dis- ponibles pour le dernier lotis-

A vec d’un côté le camp militaire et de l’autre le tracé du futur contournement, l’ex- tension territoriale du Valda- hon est limitée. “D’autant plus que nous devons nous plier aux exigences de densification des zones habitées du Grenelle de l’environnement” complète Gérard Faivre, cement du plan d’occupation des sols a permis de mettre noir sur blanc les axes de développement possible de la ville qui avant tout souhaite “garder la maî- trise de sa politique foncière.” Ainsi, la commune a fait le choix de laisser au secteur privé les constructions verticales, c’est- à-dire en langage courant l’ha- bitat collectif. “En 2016, ce sont 127 appartements qui sont sor- tis de terre” avec pour cette année une nouveauté qui pourrait boos- ter ce secteur : “Nous avons demandé à bénéficier du dispo- sitif Pinel qui permet à des pro- adjoint au maire en charge de l’urbanis- me. Le plan local d’urbanisme adopté en 2008 en rempla-

priétaires bailleurs qui inves- tissent dans le neuf de défisca- liser leur achat et ainsi d’avoir un parc immobilier locatif de meilleure qualité avec des loyers maîtrisés.” Comme c’est déjà le cas à Pontarlier, Morteau ou Besançon. La décision est entre les mains du préfet. Pour le déve- loppement de l’habitat indivi-

La ville a identifié les “dents creuses” où des constructions sont encore possibles.

Économie Le marché de l’immobilier se porte bien

duel, l’approche de la commune est en revanche différente. “Là où c’est possible, la ville a décidé de racheter ce qu’on

Deux fois plus de demandes que d’offres.

Unanimement, les professionnels de l’immobi- lier l’affirment : le marché sur le secteur de Val- dahon se porte bien et offre encore de belles pers- pectives. Quelques réserves cependant.

tage l’analyse faite sur l’at- tractivité du territoire, qu’il s’agisse de Valdahon comme des environs proches : “L’importance de l’offre a finalement permis de stabiliser les prix médians autour de 200 000 euros pour une maison et pour les appar-

porter acquéreur.” Une offre importante en appar- tements comme en terrains à bâtir, une conjoncture favorable et une zone où l’économie est florissante…Tout est réuni pour que les transactions immobi- lières soient au diapason. Pour

appelle les deux creuses, c’est-à- dire des zones où il sera possible d’implanter un lotissement com- me récemment au lieu-dit le Val- lon Saint-Michel” précise l’ad- joint au maire. Preuve de cet- te volonté affichée, l’acquisition récente entre le centre-ville et les anciens lotissements de 5 hectares de terrain. Une impor- tante réserve foncière qui accueillera bien plus qu’une zone résidentielle. “Il pourrait y avoir là le futur groupe scolaire, peut- être la gendarmerie et bien sûr des constructions pavillonnaires en incluant aussi des logements

C e dynamisme sur le plan de l’immobilier explique sans doute la présence de plusieurs agences ayant pignon sur rue ici et la prospection de plus en plus pressante de concur- rentes installées loin de Val- dahon ou de mandataires. “La situation géographique à la croi- sée des routes vers plusieurs sec- teurs et la bonne santé écono-

mique du plateau expliquent cet engouement” analyse Alexandre Jeannin, conseiller à Square Habitat, l’agence immobilière du Crédit Agricole qui déplo- re par ailleurs des décisions qui localement freinent encore un peu le marché : “Beaucoup de programmes neufs sont sortis de terre et des terrains en grand nombre ont été mis sur le mar- ché, ce qui perturbe finalement les futurs acquéreurs dans leurs choix. Ils sont donc plus atten- tistes et prennent plus de temps pour faire aboutir leurs projets. Sans compter le tort que cette abondance cause en partie au marché de l’ancien. Mieux vau- drait à l’avenir pratiquer par tranches et mieux réguler.” Du côté de l’agence Century 21, le directeur Sylvain Léthier par-

le secteur de la loca- tion, l’offre s’est là aus- si développée, en appartements neufs notamment, obligeant

tements avec un prix au mètre carré de 1 300 euros dans l’an- cien et le double dans le neuf.” Largement

Les voyants sont au vert.

inférieur à ce qui se pratique à Besançon, Morteau ou Pontar- lier, ce qui justifie sans doute l’accroissement du nombre de frontaliers sur le secteur : “C’est évident qu’ils trouvent des biens plus abordables et peuvent par- fois se permettre d’acheter plus grand avec le même budget” poursuit-il avant d’ajouter : “Il faut aussi souligner qu’ici com- me ailleurs, le marché immo- bilier a été porté par des taux de crédit avantageux et le déve- loppement du prêt à taux zéro qui ont notamment permis à plus de primo-accédants de se

les propriétaires-bailleurs à mettre leurs logements en état pour rivaliser. “Les loyers ont là aussi été maîtrisés avec donc un parc locatif qui a gagné en qualité” s’accordent à dire les professionnels locaux qui pen- sent voir ce phénomène se pour- suivre si le dispositif de défis- calisation Pinel est accordé à Valdahon. “Les investissements dans la pierre, les préférés des Français, seront forcément boos- tés avec pour eux la possibili- té de placer leur épargne sur place et d’en voir le résultat.” n

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