Journal C'est à dire 230 - Mars 2017

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V A L D E M O R T E A U

Villers-le-Lac Sa bataille contre l’administration au Saut du Doubs

Propriétaire d’un kiosque au Saut du Doubs, Marcel Favet est interdit par arrêté préfectoral de vendre des repas tant qu’il n’est pas raccordé à l’eau potable. Il se pose en victime. La saison, elle, démarre.

C’ est l’autre remous du Saut du Doubs certes moins visible que la cascade, mais tout aussi bruyant. À quelques jours de la réouverture prévue à Pâques, Marcel Favet, com- merçant et propriétaire du kiosque “Chez Gigi” s’insurge contre le sort que l’administra- tion lui réserve depuis trois ans maintenant. Dans le vétuste kiosque en bois créé par son grand-père en 1933 - qu’il projette de rénover -, le commerçant installé là depuis 39 ans n’est plus autorisé à vendre de repas comme il le fai- sait jusqu’au 13 août 2014, date à laquelle la préfecture du Doubs a pris un arrêté portant sus- pension d’urgence de l’activité de restauration au titre du règle- ment européen. Le gérant et sa femme ont inter- diction de proposer des plateaux- repas frites, jambon de mon- tagne et saucisse de Morteau, à 10 euros, tant que le kiosque n’est pas raccordé à l’eau potable. Le commerçant se dit victime. “Je ne demande qu’à travailler pour pouvoir survivre car j’ai une petite retraite avec ma fem- me, déplore M. Favet qui a écrit à la ministre de l’Écologie Ségo-

lène Royal en octobre 2015, lettre restée sans suite. Des camions pizzas ont le droit de vendre des repas ou les restaurants d’al- page par exemple et ils ne sont ni raccordés à l’eau, ni à l’as- sainissement. Nous ne prépa- rons pas les plats puisque nous achetions les produits. Seules les frites étaient faites ici !” témoigne Marcel Favet. Dura lex, sed lex … Le commerçant se dit victime d’une dénonciation. Pourquoi aurait-il un passe-droit et pas les autres ? Il déplore un favo- ritisme voire une atteinte à la

“8 900 euros.” Si Monsieur Favet se sent mis de côté, c’est aussi en raison du panneau publicitaire qui lui a été retiré “après des pressions” croit-il savoir. Argument balayé par la mairie : “Le panneau a été retiré à Monsieur Favet par- ce qu’il ne correspondait pas à l’autorisation que nous lui avons donnée. Le panneau indiquait le menu et non le kiosque. Je vou- drais que les professionnels se rendent compte de la pépite qu’ils ont entre les mains… J’ai par exemple demandé à M. Favet de

concurrence. Ce que nie en bloc la mairie de Vil- lers-le-Lac : “Monsieur Favet peut se mettre en ordre en se raccordant à l’eau potable mais ce n’est pas à la collecti-

retirer les fils barbelés autour de son kiosque : ça fait un peu guerre” déclare le maire. Les fils barbelés auraient été installés par le père du “kiosquier” lequel

“Je demande de travailler pour survivre.”

Marcel Favet, propriétaire du kiosque “Chez Gigi”, déplore que son panneau publicitaire ait été retiré. La municipalité répond sans difficulté.

se bat contre la barrière posée par la mairie en deçà du par- king des Vions. Elle le prive, dit- il, de l’accès de touristes han- dicapés. “Le site n’est pas acces- sible. Il m’est arrivé de remon- ter des personnes avec ma propre voiture car elles avaient des pro- blèmes cardiaques. C’est un piè- ge à touristes” s’emporte M. Favet. La barrière est légale. La mairie l’a installée “dans le but de préserver l’activité des bate-

tion de quitter les lieux après saisie et avis de la Commission nationale des sites. M. Favet y voit un favoritisme pour ne pas nuire à l’autre commerçant, son concurrent. La Commission a motivé sa déci- sion en expliquant que ce type de vente ambulante n’était pas en adéquation avec le site clas- sé. Quant aux deux cellules (vides) situées au rez-de-chaus- sée de la maison de l’artisanat

construite grâce aux fonds Inter- reg, elles accueilleront des expo- sitions temporaires et plus de boutiques commerciales comme cela était prévu initialement. Le Doubs aspire à devenir un long fleuve tranquille. Il en va du bon accueil de milliers de touristes à l’heure où le res- taurant du Saut du Doubs (côté Les Brenets) est fermé et mis en vente. n E.Ch.

vité de payer. Lorsque le res- taurant l’Absinthe a voulu ouvrir, Monsieur Droz a payé son rac- cordement. Cela lui a été fac- turé par la commune” déclare Dominique Mollier, maire de Vil- lers-le-Lac, qui ne veut pas s’étendre sur cette polémique vieille de plusieurs années. Mar- cel Favet se refuse d’investir : “12 300 euros, c’est trop cher” dit-il. Un montant que la col- lectivité calcule de son côté à

liers et pour des questions de place de parkings trop peu nom- breuses” dit-elle. Monsieur Favet ne désarme pas. Il cite un autre exemple qui le fait penser que tout monde lui en veut. À l’été 2016, il autori- se une Villérienne à installer son camion à frites sur son ter- rain, à proximité de son kiosque. La mairie donne le feu vert avant que la commerçante ne reçoive - le 1 er août - une injonc-

SERVICES-A-DOMICILE.COM S’ÉPANOUIT À L'ARRIVÉE DU PRINTEMPS L’antenne mortuacienne de services-a-domiciles.com monte en puissance et diversifie son offre de services pour répondre aux besoins “printaniers” de la population.

P etit à petit l’oiseau fait son nid, expression de circons- tance. Services-a-domi- ciles.com tisse peu à peu son réseau sur le Val de Morteau où l’en- treprise a fait le choix d’une nou- velle implantation en novembre der- nier. “L’affaire est bien engagée. Avec un volume de demandes qui progresse de façon régulière et constante, le bilan est plus qu’encourageant” , apprécie Emmanuel Chauvin à l’ori- gine de cette société de services à la personne qui a vu le jour en 2009 à Labergement-Sainte-Marie. D’un territoire à l’autre, le schéma d’installation se reproduit suivant le même scénario, à la nuance près que services-a-domicile.com était

pratiquement inconnu des habitants du Pays Horloger. “Ce qui n’était pas le cas quand on a ouvert à Pontar- lier où l’on intervenait déjà depuis Labergement.” Inversement, le pro- fil de la zone d’intervention sur Pon-

essentiel dans notre organisation.” Basé au 8, rue Barral derrière la mairie, le local mortuacien de ser- vices-a-domicile.com est désormais nanti d’une vitrine toute neuve. L’en- treprise fonctionne aujourd’hui avec

PUBLI-INFORMATION

tarlier ou Morteau pré- sente beaucoup de simi- litudes : un territoire rural, frontalier, avec des équipements et des

une équipe d’une dizai- ne de personnes. D’un site à l’autre, l’activi- té s’articule en trois pôles : garde d’enfant(s),

Une réduction d’impôts de 50 %.

services publics qui ne répondent pas toujours aux attentes des familles. Ce qui laisse de la place pour une société de services à la personne sous réserve qu’elle soit réactive, effica- ce. Une question de confiance. “On tient absolument à s’inscrire dans une dynamique de proximité. C’est

ménage, aide à domicile. “On cherche toujours à étoffer le pôle mortuacien placé sous la responsabilité de Sté- phanie.” À l’approche du réveil printanier du Haut-Doubs, Emmanuel Chauvin annonce la création d’une équipe espaces verts sur Morteau. L’éven- tail des actions s’étend de la tonte de pelouse au jardinage en passant par la taille de haies et d’arbustes voire de menus travaux d’aména- gements paysagers. “Ces prestations donnent toujours droit à une réduc- tion d’impôts de 50 % jusqu’à concur- rence de 3 000 euros. On peut inter- venir au coup par coup ou de façon plus régulière en fonction des attentes du client. Je pense par exemple à l’en- tretien d’une pelouse effectué quand le besoin s’en fait sentir avec l’accord du propriétaire. Tout est calé en fonc- tion des aléas climatiques.” Refait à neuf, le local mortua- cien de services-a-domicile.com s’affiche comme une invitation à découvrir les prestations de cette société spécialisée dans le service à la personne.

Stéphanie a pris la responsabilité de l’antenne mortuacienne.

Le printemps est aussi la saison idéa- le pour préparer la rentrée scolaire. Sachant qu’il devient très compli- qué pour ne pas dire impossible de recruter des nounous en juillet-août, Emmanuel Chauvin conseille aux

familles d’anticiper leurs besoins en termes de périscolaire ou de garde d’enfants. “On peut ainsi ajuster le recrutement du personnel nécessai- re d’ici fin juin et être prêt pour la prochaine rentrée scolaire.” n

Renseignements au 03 81 69 75 10 www.services-a-domiciles-morteau.com E-mail : contact@services-a-domiciles.com

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