Journal C'est à dire 229 - Février 2017

V A L D E M O R T E A U

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La grand-messe des pêcheurs à l’heure des inquiétudes Morteau Dimanche 26 mars, Morteau reçoit l’assemblée géné- rale de la fédération de pêche du Doubs, mobili- sée autour de l’état de nos rivières. La pêche ouvre samedi 11 mars, le 1 er à Goumois.

D ans le secteur, les pêcheurs du Doubs franco-suisse sont les premiers à retrouver les berges et les truites fario. L’ouverture à Goumois a tou- jours lieu le 1 er mars. Le res- te de la troupe patientera jus- qu’au samedi 11 mars. Un rituel pour certains pêcheurs, quand d’autres se montrent de plus en plus critiques face à la bais- se du cheptel halieutique. Ce constat reviendra aux oreilles de la fédération de pêche du Doubs qui organise Grosso. Plus d’une centaine d’adhérents sont attendus. Gérard Mougin est le nouveau président la fédération, à la tête d’un nouveau conseil d’admi- nistration. Il connaît très bien le Dessoubre : il préside l’A.P.P.M.A. Saint-Hippolyte- les 2 vallées. Le nouveau res- ponsable de la fédération ne promet pas de révolution mais du changement dans la conti- nuité. “Chaque pêcheur et dimanche 26 mars son assemblée générale au gymnase de Morteau (9 h 30) en lien avec l’A.P.P.M.A. de Morteau présidée par Philippe

chaque dirigeant savent main- tenant que notre seul et véri- table problème se situe au niveau de la qualité de nos cours d’eau qui s’est dégradée beau- coup trop vite au fil des années, déclare Gérard Mougin. Il convient maintenant que tous ceux qui en ont les moyens et le pouvoir fassent l’effort néces- saire afin de contribuer à la reconquête de nos milieux pis- cicoles et de leurs cheptels jadis si renommés. La situation est grave et nous comptons sur toutes les forces vives pour qu’elles prennent agriculteurs font le maximum mais ce qui nous chagrinent, ce sont les stations d’épuration.” Les pêcheurs, environ 23 000 dans le département, peuvent- ils espérer davantage de prises en 2017 ? “L’an dernier, la sai- son a été plutôt bonne notam- ment à Goumois” témoigne un pêcheur. Effectivement, il n’y a pas eu de grands épisodes de pollution mis à part des truites malades observées dans la par- conscience de la situa- tion. Le tourisme a énor- mément perdu. Heureu- sement, les gens ne sont plus dans le déni. Les

Les truites zébrées du Dessoubre et du Doubs.

“Les gens ne sont plus dans le déni.”

tie haute du Dessoubre. Les faibles niveaux d’eau observés en décembre, janvier et février, suivis de températures froides, auront-ils des conséquences sur la reproduction des poissons ? “C’est ce que l’on craint” témoigne l’ingénieur hydro- biologiste de la fédération de pêche du Doubs. L’alevinage en truites par les sociétés de pêche locales sera toujours là pour combler les impatients.

À noter que la réglementation liée à la prise de poissons a évo- lué dans le Dessoubre : elle fixe à deux le nombre de truites par jour et par pêcheur. Le préfet

du Doubs a quant à lui pris un arrêté sur la Loue obligeant le no-kill. Le pêcheur doit remettre sa prise à l’eau. “C’est une bon- ne chose qui a été bien accep-

tée” déclare Gérard Mougin. Le prix de la cotisation fédérale (pour pérenniser un emploi) augmente de 2 euros. n

Morteau

Le camping du Cul de la Lune à Morteau projette de créer des habitats légers. Mobi- le-home, roulottes, chalets ? Toutes les pistes sont étudiées pour offrir, d’ici quelques années, davantage de confort aux touristes de passage. Le camping veut monter en gamme

C e n’est pas un temps à mettre un campeur dehors. On l’accorde. Mais le printemps arri- ve, l’ouverture du camping de Morteau avec. Prévue d’ici la fin avril (sans doute après le week-

le compte de la commune. À l’heure actuelle, 40 empla- cements sont ouverts d’avril jus- qu’à fin septembre pour les cam- peurs, les camping-cars et les caravanes. En 2015, 4 916 nuitées ont été

légers devrait se faire sur l’em- placement existant. Les clients du camping sont avant tout pour 64 % des tou- ristes français. 36 % sont étran- gers. La première nationalité, ce sont les Allemands, puis les Suisses, les Hollandais et enfin les Belges. Ce projet n’est pas le plus abou- ti dans le cadre du contrat de station. Le camping devrait donc attendre 2020 avant de voir les changements. La demande est là. Dans un rayon de 30 km, seuls les campings de Maîche et Pontarlier proposent de dor- mir dans un habitat en dur, sans compter l’offre suisse. Le cam- ping du Cul de la Lune est géré par un salarié de la commu- nauté de communes et une per- sonne à contrat à durée déter- minée. n

end de Pâques), la réou- verture du site situé entre le Doubs et la rou- te menant à Montlebon se fera cette année sans

enregistrées pour 2 233 campeurs. Les chiffres de l’année 2016, pas encore analysés, suivent peu ou prou la même

“La demande est là.”

grande révolution. Les change- ments sont à prévoir à plus long terme. Pour dynamiser ce lieu, Morteau a inscrit au contrat de ruralité un projet de création d’habitats légers. “Rien n’est encore déterminé mais il pour- rait s’agir soit de chalets, de bun- galows, de cottages, en dur. Les études de faisabilité détermine- ront tout cela” indique l’Office de tourisme qui gère le lieu pour

tendance. En moyenne, les cam- peurs dorment ici deux nuits. “Les demandes de la clientèle évoluent, témoigne une profes- sionnelle du tourisme. On a bien sûr toujours les adeptes du cam- ping mais surtout de plus en plus une recherche de confort supplémentaire.” Parmi les évo- lutions, il y a eu la création d’une aire de vidange pour les cam- ping-cars. Le projet d’habitats

Une réflexion en cours pour créer des habitats en dur au camping de Morteau.

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