Journal C'est à dire 229 - Février 2017

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Santé

L’hôpital de La Chaux-de-Fonds maintenu de justesse Soulagement des habi-

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À La Chaux-de-Fonds, au Locle, et dans tous les villages du haut du canton, les habitants respirent. “Nous sommes sou- lagés” témoigne Claude Dubois, président du Locle. S’ils ne sont pas hypocon- driaques, les Chaux-de-Fonniers et les Loclois craignaient que l’issue du vote populaire sur le maintien ou non de l’hôpital chaux-de-fonnier ne soit pas en leur faveur. Ils redoutaient de perdre leur hôpital… et devoir se rendre à Neuchâtel pour se tants du “haut” du can- ton et du personnel de l’établissement dont une partie est frontalière. Le choix de préserver le ser- vice de santé a été vali- dé par les urnes. Près de 150 frontaliers Amputé du service maternité depuis 2010, le centre hospi- talier chaux-de-fonnier employait 814 personnes, dont 167 fron- taliers (chiffres de 2015). L’ave- nir du site n’est donc plus mena- cé mais l’hôpital devra se moder- niser. En moyenne, une qua- rantaine de patients français sont soignés là-bas. n employés à l’hôpital

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La mobilisation des exécutifs du Locle et de La Chaux-de-Fonds en faveur de l’initiative pour deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires, a payé.

soigner. Dimanche 12 février, la popu- lation a finalement choisi l’ini- tiative “Pour deux hôpitaux sûrs, autonomes et complémentaires” par 30 122 voix contre 29 857 voix. Avance courte mais suffi- sante. “C’est une victoire pour la santé dans le haut du canton, la victoire d’une région qui veut survivre et qui réagit face à un démantèlement des infrastruc- tures, une victoire contre l’es- tablishment du Conseil d’État et la presse régionale qui ont rou- lé contre nous” indique le repré- sentant de la ville du Locle qui s’est mobilisée avec les élus de

La Chaux-de-Fonds. Ces der- niers avaient réalisé un clip sur Internet pour vanter les mérites de “leur” hôpital avant le vote. L’hôpital de La Chaux-de-Fonds restera. “C’est la première fois que je vois un vote si net dans notre secteur avec jusqu’à près de 82 % de votes pour le main- tien de l’hôpital poursuit Clau- de Dubois. Ce vote fait suite à de nombreuses décisions mal vécues par notre population com- me le déplacement de l’école d’in- génieurs dans le bas du canton, la maternité qui aurait dû remonter et n’est jamais remon- tée (N.D.L.R. : il n’y a plus de soi et apprivoiser le vide. “C’est une discipline assez fine. On doit savoir discerner la qualité de la glace, ne pas tout détruire. Avec cette période de grands froids, nous avons bénéficié de condi- tions assez exceptionnelles qu’on ne retrouve pas forcément chaque année dans le Jura. Cela nous a permis d’évoluer à domicile dans une ambiance haute mon- tagne” , apprécie Sylvain Léchai- re qui a grandi aux Brenets où il réside toujours avec son épou- se et ses deux jeunes enfants. En montagne, tout plaisir se mérite et la marche d’approche revêt autant d’importance que l’ultime ascension. Le guide des Brenets exerce dans cet état d’es- prit. Pour lui, chaque course est une découverte d’un milieu, d’un environnement. “Ce serait dom- mage de se limiter à la simple consommation de la montagne sans essayer d’en comprendre les rouages et splendeurs natu- rels.” Tout comme il accorde beaucoup d’importance à la rela- tion humaine. “Le client, c’est le centre. On doit savoir l’écouter,

service maternité), soit autant de signes négatifs. Il y a un réveil qui va dans le bon sens. Main- tenant, il faut apaiser toutes ces tensions” rapporte Claude Dubois. Le Conseil d’État dit “prendre acte de la volonté populaire et s’emploiera à la mettre en œuvre.” C’est un camouflet pour Jean- Nathanël Karakash et Laurent Kurth en charge de la santé. Le grand conseil admet que “la vision défendue par les autori- tés et nombre d’acteurs de la san- té pour répondre à l’évolution du contexte démographique, sani- taire, médico-technique et légal évaluer ses limites, prendre le temps de préparer la sortie en mettant toujours l’accent sur la sécurité qui reste la priorité.” S’il intervient dans plusieurs bureaux de guide situés pour la plupart dans le Valais, Sylvain Léchaire exerce avant tout en indépendant. Sans oublier de se mettre au service des locaux. Il développe par exemple un pro- gramme d’activités montagne pour les jeunes adhérents du Club Alpin de La Chaux-de- Fonds. “Je voudrais leur faire partager mon expérience de la montagne et dynamiser ce club. Il faudrait que ces jeunes pren- nent davantage l’affaire en main, qu’ils jouent un rôle moteur. À partir de là, je serais présent pour les conseiller, les guider” , explique celui qui fait partie de l’union internationale des asso- ciations de guides de montagne. Donc qu’il peut intervenir sur Suisse comme sur France en encadrant des courses d’alpi- nisme, de ski rando, d’escala- de voire de cascade sur glace. n F.C.

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soins de santé dits aigus, une prise en charge dite de plateau avec les salles d’opération. La maternité reviendra-t-elle ? Pas sûr. Les élus locaux ne vont tou- tefois pas lâcher l’affaire, gal- vanisés qu’ils sont par ce résul- tat des urnes. Considérés par- fois comme passéistes ou rin- gards, les Suisses du “haut” ont prouvé qu’ils se serraient les coudes. n E.Ch.

constituait de toute évidence un saut trop important ou une réponse prématurée pour être acceptée par la population, et ce malgré le retard accumulé dans ce domaine depuis plusieurs années. D’autres éléments, pour une part plus identitaires, l’ont emporté.” Désormais, les autorités devront prendre garde à ne pas créer de doublons afin que tous les ser- vices soient complémentaires. La Chaux-de-Fonds aura des

Les Brenets Cascades sur glace dans les gorges du Doubs

Guide de haute montagne établi aux Brenets, Sylvain Léchaire a profité de l’épisode de froid pour proposer une activité d’escalade sur quelques cascades sau- vages figées dans la glace jurassienne.

S ans doute trop humble, ce jeune guide qui débu- te dans le métier en vient presque à regret- ter de s’être montré trop discret dans la promotion de cette dis- cipline éphémère, du moins dans les montagnes du Jura. “Quand les conditions étaient propices, j’ai essayé de communiquer dans les médias suisses. C’était presque trop tard.” Conséquences, quelques personnes seulement ont pu s’essayer, sous la vigi- lance du guide, à escalader pio- lets en main et crampons aux pieds les cascades des Roches Pleureuses situées dans les gorges du Doubs à proximité des Planchettes. Un exercice pour grimpeurs avertis. “Ces deux cas- cades qui mesurent une tren- taine de mètres de haut sont rela- tivement difficiles à escalader.

Il existe d’autres grottes plus adaptées aux débutants comme celle située dans le Val de Tra- vers vers les grottes de Môtiers. Elle fait une quarantaine de mètres de haut en sachant qu’il y a toujours plusieurs variantes pour arriver au sommet. Cela laisse la possibilité de modu- ler l’opération en fonction des envies et des capacités des grim- peurs. On peut aussi se rendre vers Cortébert et dans les gorges de Court vers Delémont où se trouve un joli parcours avec 300 m de dénivelé.” Très spectaculaire, la cascade sur glace peut aussi s’avérer très technique et beaucoup plus sub- tile qu’il n’y paraît. La gestuel- le s’apparente à l’escalade en combinant force, adresse, sou- plesse. Il faut aussi faire preu- ve de prudence, de confiance en

Guide de haute montagne, Sylvain Léchaire a pris beaucoup de plaisir à grimper et faire escalader la cascade glacée des Pleureuses.

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