Journal C'est à dire 229 - Février 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Samir Battiss, citoyen du monde Saint-Hippolyte Erasmus. Derrière ce vocable à consonance latine se cache le nom d’un programme européen qui a per- mis à de nombreux étudiants de parfaire leur formation à travers le continent. Parmi eux, Samir Battiss parti à la fin des années quatre-vingt-dix de Saint-Hippolyte vers l’Autriche… Un défi devenu un mode de vie.

“D epuis le collège, les enseignants insistaient beau- coup sur la néces- sité de maîtriser les langues étrangères et d’avoir un parcours qui se démarque des autres” se souvient-il. En plus de l’ara- be hérité de ses racines maro- caines et du français, il par- lait allemand et anglais. De quoi voyager tranquille. Lors de ses études de droit et de sciences

ce, c’est que je connaissais un étudiant et ami autrichien, Mat- thias, qui était en échange à Besançon avant de partir. Je l’ai- dais en France et il m’a aidé à Vienne.” Sur un plan matériel, pas d’extravagances : “Quand on est enfant d’ouvrier qui tra- vaille dur toute sa vie, on apprend à se passer du super- flu, à avoir une vie simple, à gérer un budget restreint et sur- tout à persévérer” explique posé- les outils qui m’ont servi par la suite pour progresser et gagner en maturité.” Et Erasmus lui a aussi donné pour toujours le goût de l’expatriation. “Le retour de Vienne a été brutal. Après 11 mois de vie intense, entouré de personnes qui croquent la vie à pleines dents, je suis devenu Parisien pour passer un diplô- ment Samir qui se souvient de ces années comme d’un tournant dans sa vie. “J’y ai développé tous

Samir Battiss, ici en compagnie du ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan.

phones de la ville.” S’y ajoutent des activités de consultant pour certains gouvernements, fran- çais notamment, et des organi- sations internationales ou des entreprises. Une vie de globe-

trotter comme trois de ses frères et sœurs. “C’est un choix de vie qui doit être respecté comme l’est celui de rester à Saint-Hippo- lyte qu’ont fait des amis d’en- fance.” Un village qu’il n’a

d’ailleurs jamais oublié et où il aime revenir dès qu’il le peut pour revoir ses parents, sa famil- le, ses amis… et se souvenir que c’est là que tout a commencé. n D.A.

me de 3 ème cycle universitai- re. Des mois de blues et une for- te envie de tout laisser tomber pour repartir.” Un stage à l’ambassade de Fran- ce à Berlin n’a fait que confir- mer cette envie d’ailleurs. Ce sera finalement Montréal au Québec où Samir a construit sa vie professionnelle : “Mon métier, c’est un peu Erasmus tous les jours depuis 11 ans maintenant. Dans le milieu universitaire, je donne des cours… sur l’in- tégration européenne et je par- ticipe à la vie du département de sciences politiques et rela- tions internationales dans une des deux universités franco-

politiques à Besançon, il va choisir un pays germanophone, l’Au- triche, pour enrichir son cursus “par défi

Un choix de vie tourné vers l’international.

Goumois

envers moi-même et aussi dans le respect des conseils de ceux qui sont plus expérimentés. Et par la suite, j’y ai pris goût pour en faire un style de vie profes- sionnel et personnel.” Tout n’a pourtant pas été simple : “Les difficultés sont inévitables dans ces expériences mais ce qui m’a mis en confian-

quelques mois, nous avons eu un repreneur qui a tenté de s’ins- taller” poursuit Christophe. Sans succès. Aujourd’hui, c’est donc lui, un membre de la famille Choulet qui reprend le flam- beau pour faire revivre le Mou- lin du Plain. Le destin de cette auberge renommée de la vallée du Doubs franco-suisse est indissociable de celui de la famille Choulet qui lui a donné ses lettres de nobles- se. Après les décès de Pier- re puis de Thomas, l’ave- nir semblait incertain. Un homme ne pouvait se résoudre à voir ce site s’éteindre peu à peu. Son prénom : Christophe. Et son nom… Choulet bien sûr. La famille Choulet revient Rouvert depuis le 25 février. “Dès mon plus jeune âge, j’ai donné des coups de main à mes parents au bar ou au service en sal- le” se souvient Christophe Choulet qui n’a pourtant

au Moulin du Plain

te bien sûr mais aussi la croû- te aux morilles, le jambon… Des produits frais et locaux !” La volonté affichée est de res- ter dans la tradition et la gam- me de prix que les clients sou- haitent trouver ici. “C’est l’ima-

ge de marque du Mou- lin du Plain. Nous savons que c’est ce que veulent nos fidèles clients en plus de la qualité de l’accueil qui a toujours été un autre

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pas choisi cette voie profes- sionnelle. Lui travaillera dans une agence de voyages avec donc la fibre commerciale et une bon- ne connaissance du tourisme. “Je prends la direction de l’éta- blissement mais c’est un chef qui sera en cuisine pour pour- suivre ce que mon papa puis mon frère avaient mis en place, à savoir proposer des plats incontournables comme la trui-

élément important” poursuit-il. Le Moulin du Plain a rouvert ses portes le 25 février, quelques jours avant l’ouverture de la pêche dans le Doubs franco- suisse programmée comme chaque année le 1er mars. “Nous espérons retrouver notre clien- tèle locale puis les pêcheurs, les randonneurs, les motards…” conclut Christophe Choulet, confiant et enthousiaste. n

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C e lieu lui tient forcé- ment beaucoup à cœur. C’est là qu’il a grandi après la décision de son papa, Pierre Choulet, d’ache- ter en 1960 la ferme du Plain, un site d’une beauté remar- quable devenu le berceau de la famille : “Mes parents ont d’abord pensé rénover la fer- me pour poursuivre l’activité agricole tout en développant en annexe une partie auberge” confie Christophe. “Mais le suc- cès a été très rapide et le res- taurant a vu le jour quelques années après ainsi que les chambres.” Bonne table, cadre naturel idyl- lique, pêche à la mouche à proxi- mité… La famille Choulet marque de son empreinte ce lieu dont la réputation passe du local au national puis à l’in- ternational. Après Pierre, son fils Thomas va reprendre l’éta- blissement avec la même phi- losophie et donc la même réus- site. Son décès subit en 2013, un an à peine après son papa, va jeter la consternation tant dans son entourage que par- mi la fidèle clientèle. “Pendant

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Christophe Choulet reprend le flambeau après son père Pierre et

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son frère Thomas.

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Contact : Le moulin du Plain Tél. : 03 81 44 41 99 - Moulinduplain@orange.fr

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