Journal C'est à dire 229 - Février 2017

D O S S I E R

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Ici, on soigne l’offre médicale ! Médecins et élus réfutent ici l’expression trop facilement répandue de désert médi- cal. Au-delà des chiffres, c’est une stratégie et des actions à long terme qui sont mises en place pour que Maîche et son plateau disposent d’une offre médicale satisfaisante. Pour la médecine générale et pour les urgences notamment. Maîche

I nstallée dans le quartier de la Rasse, la maison de la santé de Maîche a toujours fait l’unanimité entre l’an- cienne équipe municipale qui l’a créée et la nouvelle qui veille à la développer. À ce jour, quatre médecins généralistes, un ortho- phoniste, un podologue, deux kinésithérapeutes, un infirmier d’éducation thérapeutique, le centre médico-psychologique, les infirmières de l’A.D.M.R., le cabi-

net d’infirmières libérales et le service de soins à domicile (S.S.I.A.D.) occupent ces vastes

une bonne concertation et de la communication entre nous tous.” Un nouveau mode de fonc-

locaux. “Nous sommes une maison de soins plu- ridisciplinaire reconnue par l’Agence Régiona- le de Santé” souligne le Docteur Éric Guignard qui précise : “Pour un professionnel, une telle

tionnement qui a pour- tant de nombreux atouts. “C’est évidem- ment un véritable avan- tage pour les patients qui trouvent tous ces soi- gnants sur place et peu- vent compter sur la coor-

Promouvoir le métier et le territoire.

organisation demande des efforts dans la gestion au quotidien pour

dination qui existe entre nous.” Réfutant vigoureusement le ter-

La maison de la santé permet notamment d’accueillir et de loger de futurs médecins en stage afin qu’ils découvrent la médecine générale et peut-être leur futur lieu de vie.

Les correspondants S.M.U.R.

me de “désert médical” tout com- me le maire de Maîche Régis Ligier, le médecin n’en est pas moins vigilant pour l’avenir, réflé- chissant avec les élus au deve- nir de ce bel outil qu’est la mai- son de la santé. “L’idéal serait de faire venir un cinquième généraliste qui pour- rait se spécialiser dans la pra- tique des échographies afin de compléter et d’approfondir les diagnostics de ses collègues. Ce serait un nouvel outil, le pro- longement naturel du stétho- scope” explique le Docteur Gui- gnard. Un perfectionnement des outils disponibles qui va de pair

avec la recherche d’autres pro- fessionnels pour élargir l’offre comme le confirme le maire Régis Ligier : “Nous sommes conscients que la population apprécierait la présence d’un ophtalmologiste ou d’un orthop- tiste par exemple.” Des réflexions menées en commun entre pra- ticiens déjà installés et élus locaux qui se doivent aussi d’an- ticiper les futurs départs pour éviter justement de voir le pla- teau devenir un “désert médi- cal”. Ils en ont assez de voir la ruralité stigmatisée et le pessi- misme ambiant peser sur ce débat et mettent au contraire

toute leur énergie à positiver pour rendre leur territoire com- me leur métier attractif : “La maison de la santé nous permet d’accueillir des jeunes avant leur sortie de l’école pour leur faire découvrir la variété de missions et le bonheur que procure notre métier” explique le médecin qui avec l’appui des élus se doit aus- si de promouvoir ce lieu de vie future qu’est le pays de Maîche. Un territoire qui entend bien devenir pour les futures géné- rations de professionnels de la santé non pas un désert mais bel et bien un petit paradis. n D.A.

C omment gérer les cas de détresse vitale pour une population rurale située comme pour les habitants des secteurs de Maîche et du Rus- sey à environ 1 heure de route des services d’ur- gence ? Il y a certes les hélicoptères de la sécu- rité civile et du S.A.M.U. pour réduire le temps de transport mais une autre solution devait être trouvée pour une prise en charge très rapide. Longtemps évoquée, l’installation d’une équi- pe du S.M.U.R. sur le secteur avait des faiblesses pointées du doigt par les professionnels locaux de la santé : “L’urgence n’aurait été prise en char- ge par l’équipe basée ici que de 8 heures à 20 heures mais pas la nuit” précise le Docteur

Guignard, généraliste à Maîche. Sans compter un coût 5 fois supérieur à la solution mise en pla- ce depuis fin 2016 qui elle, assure une couver- ture 24 heures sur 24 tous les jours de l’année. “Nous sommes 7 et bientôt 8 généralistes du sec- teur formés à l’urgence et dotés d’un équipement pour y faire face. Nous assurons des astreintes et sommes déclenchés par le S.M.U.R. en cas d’urgence vitale afin d’être très vite sur place” poursuit le médecin. Une proximité qui en quelques semaines a déjà fait ses preuves puisqu’aucune carence n’a été constatée. Toutes les situa- tions ont pu être gérées grâce à ce nouveau dis- positif. De jour comme de nuit. n

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