Journal C'est à dire 229 - Février 2017

V A L D E M O R T E A U

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Morteau L’Harmonie veut relancer la grande tradition du défilé de Carnaval

Tombé un peu en désuétude, ce défilé costumé a perdu de son influence. L’Har- monie municipale veut lui redonner ses lettres de noblesse. Rendez-vous le 18 mars.

C’ est une tradition plus que cinquantenaire qui s’est érodée au fil du temps : le défilé de la Mi-Carê- me dans les rues de Morteau. Tout Mortuacien au moins tren- tenaire se souvient, étant enfant, s’être déguisé en cow-boy ou en Indien pour défiler fièrement dans les rues de Morteau au son de la fanfare. Dans les années cinquante et soixante, des chars et de nombreuses animations égayaient ce défilé. Mais au fil des décennies, et notamment depuis quelques années, ce ren- dez-vous annuel était passé de mode, presque tombé dans l’ou-

bli et ne mobilisant plus grand monde. L’Harmonie municipale de Mor- teau, riche de ses 45 musiciens et de ses 50 jeunes en formation, est déterminée à relancer cet- te ancienne tradition et à l’im- poser à nouveau dans le calen- drier festif de la fin d’hiver. “Nous sommes bien décidés à en refai- re une vraie fête. On commence cette année avec un défilé un peu plus important auquel partici- peront quatre musiques : l’Har- monie bien sûr, la Lyre, puis l’Écho de la montagne de Mont- lebon et la musique d’Arçon. Nous prévoyons également des

animations sur la place de l’Hô- tel de ville, et notamment un spec- tacle de magie. Et toutes les écoles maternelles de Morteau devraient participer au défilé qui réuni- ra au moins 500 personnes” indique Constant Meunier, le président de l’Harmonie muni- cipale. Ce défilé de la Mi-Carême aura lieu le samedi 18 mars à par- tir de 15 heures au départ de la gare et remontera le centre-vil- le jusqu’à l’hôtel de ville. Gran- de nouveauté : un lancer de sau- cisses est prévu depuis les fenêtres de l’hôtel de ville. “Cet- te idée nous est venue en fré-

Le défilé de la Mi-Carême devrait prendre de l’ampleur dès cette année.

restauration égaieront la place. Ce défilé 2017 est donc censé signer la renaissance de cette tradition de Carnaval. Avec la construction programmée d’une nouvelle salle des fêtes à Mor- teau, l’Harmonie compte redon- ner tout son lustre à un grand défilé qui pourrait conduire les

participants jusqu’à la zone du champ de foire pour une gran- de journée d’animations aux abords de la future salle des fêtes quand celle-ci sera terminée. Cette année sonne donc comme un tour de chauffe pour l’Har- monie. n J.-F.H.

quentant le Carnaval de Dun- kerque où le maire lance des harengs à la foule, c’est la tra- dition là-bas. Ici, pour respecter le produit, ce seront de fausses saucisses qui seront lancées, à échanger contre des vraies sur les stands” ajoute le jeune pré- sident. Des stands avec petite

L’Harmonie municipale de Morteau est riche d’une cinquantaine de musiciens.

Les Gras Des projets de reprise pour le Rosibar

P atrick Laithier, le maire des Gras, estime que “c’est une bonne nouvelle pour le villa- ge, quel que soit le projet qui se fera.” Il sait, comme ailleurs, qu’un café au centre d’un village, c’est de la vie en plus, de l’animation et une activité économique non négligeable. Après plusieurs années de fermeture, le Rosibar pourrait donc rouvrir ses portes. Reste à savoir sous quelle for- L’emblématique bar situé sur la place du village est fermé depuis plusieurs années. Deux projets sont actuellement à l’étude : la reprise par un couple de gérants, ou la transformation du Rosibar en bar associatif.

me car deux projets sont actuellement à l’étude. Le premier émane d’un collectif de per- sonnes des Gras qui ont à cœur d’ani- mer leur village. À sa tête, Vincent Jeannier qui a étudié la possibilité “d’ouvrir un café associatif, explique- t-il. L’idée étant de faire vivre ce lieu mais pas uniquement en tant que bar, mais en recréant un vrai lieu de vie avec des animations variées.” L’exploitation d’un bar sous statut associatif est possible, mais reste soumise au respect de certaines règles bien précises. Mais ce projet associatif est pour l’ins- tant mis entre parenthèses car un couple de la commune s’est fait connaître auprès de la mairie avec la volonté de reprendre la gestion du bar, sous forme commerciale cette fois-

ci, avec petite restauration. Une étu- de prévisionnelle est en cours pour mesurer le bien-fondé de ce projet. Le couple, dont le mari conserverait tout de même son emploi en Suisse, devait présenter aux co-propriétaires de l’im- meuble un projet début mars. “Sen-

timentalement, nous préfére- rions évidemment que le Rosi- bar reprenne vie plutôt que de devoir transformer les lieux en appartements” commente un des propriétaires. “Et avec le Vival juste à côté, c’est bon pour l’activité économique.”

Un couple de la commune s’est fait connaître.

Le Rosibar a fermé ses portes pendant plusieurs années. Il devrait reprendre vie cette année.

Que ce soit sous la forme d’un bar asso- ciatif ou d’un café classique, le Rosi- bar devrait donc reprendre vie. Pour le village des Gras, c’est l’essentiel. Le Rosibar, lieu chargé de souvenirs pour les anciens des Gras, notamment les ex-footballeurs qui se retrouvaient ici après les matches, devrait entre-

temps accueillir le tournage d’un nou- veau film, un long-métrage que doit réaliser Barbara Cardin, une réalisa- trice d’origine bordelaise qui a prévu de tourner ce film en bonne partie dans le Haut-Doubs. Avant une vraie réou- verture que tous les Rosillards appel- lent de leurs vœux. n

Dans le cas où ces commerçants confir- meraient leur intention de reprendre le Rosibar, “on met notre projet de bar associatif entre parenthèses. Nous ne voulons pas marcher sur les plates- bandes d’un projet commercial” assu- re Vincent Jeannier.

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