Journal C'est à dire 229 - Février 2017
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27 février 2017 N° 229
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S O M M A I R E
Annie Genevard et ses assistants. Mise en lumière par l’affaire Penelope Fillon, la question des assistants parlementaire fait toujours débat Comment s’organise la députée du Haut- Doubs ? (page 5) Christian Bernard : quel avenir ? Le sort de la bijouterie-joaillerie de Maîche sera scellé d’ici la mi-mars. Les 72 salariés vivent cette période entre inquiétude et espoir. (page 28) Les nouveaux défis d’Axon’ Villers. Reprise avec un effectif réduit à 45 salariés, l’ex- usine I.S.A. France de Villers-le-Lac, rebaptisée Axon’ Nanotec devrait retrouver rapidement le che- min de la croissance. (page 34) Il a craquépour les bagues LoveKey. À tel point que cet entrepreneur, Alexandre Pugin, a racheté l’entreprise qui conçoit ces bijoux. (page 37)
ILS AGISSENT POUR ÉVITER QUE LE HAUT-DOUBS DEVIENNE UN DÉSERT MÉDICAL À Orchamps-Vennes, élus et professionnels de santé se sont mobilisés pour créer une maison de santé. Elle ouvrira partiellement ses portes en juin.
(Le dossier en pages 19 à 24)
R E T O U R S U R I N F O
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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’association “Terres vivantes” solidaire avec la Maison des familles
La Grande Traversée du Jura à ski reportée à 2018
ÉDITORIAL Renoncement Christine Bouquin jette l’éponge. Elle, dont la popularité et l’ancra- ge local lui assuraient quasiment la certitude de décrocher un siège de députée dans cette III ème circons- cription qui couvre une partie du Haut-Doubs (Plateau de Maîche et secteur de Saint-Hippolyte) renon- ce et préfère se consacrer à la mis- sion, ô combien plus délicate de gérer un Département dont les finances tendues ne facilitent pas la tâche. Cette attitude loyale vis-à- vis des habitants du Doubs, hon- nête vis-à-vis d’elle-même et plu- tôt courageuse dans le contexte actuel interpelle néanmoins. D’abord elle en dit long sur le désarroi de l’électorat français dont Christine Bouquin est en quelque sorte le miroir. Comment ne pas s’interro- ger sur la tournure des prochaines échéances électorales quand la grogne gagne désormais les élus eux-mêmes ? Christine Bouquin a beau dire que ce ne sont pas les déboires du clan Fillon qui la font renoncer, on sait, la connaissant, qu’elle n’a pas pu rester hermétique aux dégâts que ces pratiques, légales mais immorales, ont pu provoquer dans l’opinion, elle qui face à la mau- vaise foi de son opposition au Dépar- tement avait été poussée à renon- cer à habiter le logement de fonc- tion que ses obligations de prési- dente du Département l’autorisaient pourtant à occuper. Au nom de l’in- tégrité, elle avait jeté l’éponge. Com- me elle le fait aujourd’hui parce que sans doute elle sait que les citoyens sont au fond d’eux-mêmes désa- busés. Cette décision “irrévocable” a-t-elle dit de renoncer aux légis- latives est tout à son honneur mais renvoie en pleine figure à qui veut désormais l’entendre tout le désar- roi d’une classe politique qui conti- nue à se tirer une balle dans le pied à cause de pratiques d’un autre âge. Chercheraient-ils à offrir sur un pla- teau l’élection à une extrême droi- te sans solutions crédibles qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Ce qu’il y a de plus désolant, c’est que les soupçons ont pris le pas sur le débat de fond et qu’ils occultent la vraie réflexion qui vaille aujour- d’hui : qui imagine-t-on demain aux manettes de la France dans un contexte où d’un côté Poutine et de l’autre Trump menacent l’équilibre du monde ? Il y va de l’avenir de notre pays. La décision de Christi- ne Bouquin peut aussi être prise comme un cri d’alarme pour réveiller les citoyens. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2017 Créditsphotos: C’estàdire,A.Genevard, Festigang,HarmonieMorteau,A.Jacquet,H.Leiser,LoveKey,F.Vuillemin. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.
D epuis 2014 et son appa- rition, la Grande traversée du Jura (G.T.J. 200) à ski est passée entre les gouttes. Jamais la neige n’a manqué pour les trois éditions de la “plus longue course au monde à ski (200 km)” reliant Giron dans l’Ain à Villers- le-Lac dans le Doubs. L’épreu- ve est une véritable vitrine de notre espace nordique jurassien et de nos sommets. La direction de course a toute- fois pris une décision importan- te début janvier. Elle a décidé d’annuler l’édition 2017 prévue en mars : “2017 sera une année blanche pour la G.T.J. 200, l’oc- casion de prendre le temps et de remettre la course sur de bons rails pour 2018” explique Patrick Bohard, le fondateur de l’épreu- ve. 80 équipages de deux per- sonnes étaient concernés pour environ 9 h 30 d’effort pour les meilleurs… et beaucoup plus pour les autres.
L’an dernier, tout le monde se souvient de l’annulation de la Transjurassienne par manque de neige créant une polémique puis- qu’il existait un itinéraire de repli. La G.T.J. n’est pas la Transju : “À notre niveau, nous ne pouvons pas nous permettre d’annulation, témoigne Patrick Bohard. Afin d’éviter les points les plus bas en altitude, des portions d’itinéraire alternatif ont été proposées aux services et communes concernés afin de pouvoir, le cas échéant, modifier le parcours initial.” Il est notamment demandé de pouvoir éviter la fameuse vallée emprun- tée à Mouthe dont l’altitude est faible. Le règlement de la course sera également ajusté “pour nous permettre en cas de manque de neige de basculer sur d’autres disciplines (course à pied, clas- sique, ski de randonnée).” La quatrième édition aura lieu les 9 et 10 mars 2018. À vos agen- das. n
“T erres Vivantes” n’a jamais aussi bien porté son nom. Créée il y a vingt ans dans le but de valori- ser le patrimoine et animer les villages de Terres-de-Chaux, Fleu- rey, Froidevaux et Valoreille, l’as- sociation a apporté son soutien financier à la Maison des familles de Besançon, une structure gérée par Semons l’Espoir qui héber- ge les parents d’enfants hospi- talisés. Cette maison, proche du C.H.U., est un lieu de vie, “un espace où l’on oublie pendant un moment les problèmes liés à la maladie.” Mercredi 8 février, des bénévoles se sont rendus à Besançon pour remettre un chèque de 1 000 euros à Semons l’Espoir. “Chaque année, nous recher- chons des associations locales à aider. L’an dernier, c’était l’as- sociation Respirare de Belleher- be (qui lutte contre les maladies rares). Là, nous voulions aider la Maison des familles” témoigne Maryse Boiteux, présidente de Terres vivantes. Anne-Marie Dillen- seger, vice-présidente de Semons l’Espoir, a organisé la visite du lieu qui abrite 33 chambres. Ils ont échangé avec une mère de famille, au chevet de son enfant, né prématuré. La jeune maman profite d’une chambre à proxi- mité du C.H.R.U. lui évitant des allers-retours de son domicile à
l’hôpital. Un exemple de plus qui témoigne de l’utilité de cet espa- ce flambant neuf. “Terres vivantes” soufflera officiellement ses 20 bougies d’existence le 14 à mai à Terres-de-Chaux (vers l’église) avec l’organisation d’un marché de village. Suivront, le 11 juin, la marche au départ de Valoreille, le vide-greniers à Froi- devaux le 3 septembre, puis une montée aux flambeaux le 24 novembre au départ de Valo- reille. L’occasion de soulever de nouveaux fonds qui soutiendront d’autres projets solidaires. n Présidente de l’association “Terres vivantes”, Maryse Boiteux (à gauche) remet un chèque de 1 000 euros à l’association Semons l’Espoir, représentée par Anne-Marie Dillesenger.
Le boulodrome inauguré par un champion du monde
P lusieurs centaines de per- sonnes se sont déplacées à Orchamps-Vennes à l’oc- casion de l’inauguration, le 28 janvier dernier, du boulo- drome auquel nous avons consacré un article dans le numéro 227 de C’est à dire. La raison de cette affluence : la venue du multiple champion du monde de pétanque Philippe Quintais. “Dans l’après-midi, Philippe Quintais, 12 fois cham- pions du monde et Manu Lucien, plusieurs fois champions de
Le petit monde des boules réuni à Orchamps-Vennes pour l’inauguration du boulodrome Philippe Quintais (photo F. Vuillemin).
France, ont invité les joueurs présents à faire quelques par- ties ensemble. À 18 heures, c’était au tour des joueurs du club à se confronter aux cham- pions. Un grand moment pour l’amicale des boules d’Or- champs-Vennes” témoigne Jean-Claude Gaiffe, le prési- dent du club oricampien. La soi- rée a fait place aux festivités avec le sénateur Jacques Gros- perrin, la présidente du Conseil départemental Christine Bou- quin et le maire d’Orchamps- Vennes Thierry Vernier. “Philip- pe Quintais a manifesté une vraie amitié pour notre club et il était heureux d’être parrain d’un club pour la première fois de sa car- rière.” Deux panneaux à l’in- térieur et à l’extérieur de la sal- le à l’effigie de Philippe Quin- tais ont été dévoilés. L’entre- prise horlogère de Charquemont Michel-Herbelin a offert aux champions une montre en sou- venir de leur passage remarqué dans le Haut-Doubs. n
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Ils veulent faire oublier l’affaire Politique Emmenés par Annie Genevard, les élus Les Répu- blicains de la région veulent rapidement faire oublier les déboires de l’affaire Fillon. Ils battent la cam- pagne, plus déterminés que jamais.
En bref… l Restos du cœur Pour la collecte des 10 et 11 mars dans 105 super et hypermarchés du Doubs, les Restaurants du cœur recherchent des bénévoles occasionnels pour accueillir les clients de ces magasins et recueillir les dons des produits achetés pour les personnes en difficulté aidées par l’associa- tion. L’organisation de la collec- te repose sur des vacations de 3 heures. Un bénévole peut effec- tuer une ou plusieurs vacations selon ses disponibilités. Cette collecte de produits alimentaires, d’hygiène et pour bébés per- mettra aux Restos d’assurer une partie de la campagne d’été qui court de fin mars à fin novembre 2017. En 2016, plus de 1 200 bénévoles s’étaient mobilisés pour recevoir près de 110 tonnes sur l’ensemble du département du Doubs. Si vous voulez participer à cette action, vous pouvez vous inscrire sur le site : http://collecte.restosdu- coeur ou appeler au 03 81 41 92 11. l Pêche L’assemblée générale de la fédé- ration de pêche du Doubs se déroulera dimanche 26 mars à la salle des fêtes de Morteau, de 9 h 30 à 12 h 30. Il sera notamment question de l’arrê- té préfectoral qui classe la Loue en “no-kill”.
F idèle à son ton policé, la députée du Haut-Doubs Annie Genevard, tente de jouer l’apaisement en assurant que “ce qui comp- te avant tout aux yeux des élec- teurs, c’est le projet de redresse- ment de la France porté par François Fillon” , avant de recon- naître, mettant de côté la langue
directs : “Oui, ça a choqué tout le monde que Penelope ait tou- ché ce pognon, moi le premier. François Fillon paye quarante ans de pratique détestable qu’il faut faire cesser. Mais il fau- dra une bonne fois pour toutes qu’on s’attaque à d’autres pri- vilèges comme le régime de retrai- te des députés. Il faut tous aus-
de bois, que “par moments, il est vrai que c’est difficile sur le terrain, on entend des réactions de décep- tion, voire de colère.” Dans la même veine, entre méthode Coué
si qu’on assume le prin- cipe du non-cumul, il faut que l’on baisse le nombre de députés, de sénateurs !” s’emporte Alain Chrétien, le député de Haute-Saô- ne, exaspéré par les
Après un mois et demi de galère médiatique.
Réunis dans une brasserie bisontine mi-février, les élus et candidats L.R. ont lancé officiellement la campagne sur le terrain.
aborde le fond.” Alain Chrétien, embraye : “Oui il y a toujours un malaise au sein de l’opinion. Mais qui veut-on comme pré- sident face à Trump et à Pou- tine ? Vous imaginez Benoît Hamon ou Emmanuel Macron face à ces dirigeants ? Le pro- blème est vraiment de savoir si dans deux mois les Français auront un président à la hau- teur des enjeux actuels.” Regonflés par les plus récents sondages qui montraient un
léger frémissement des soutiens à la candidature Fillon, en tout cas de la part des sympathi- sants de droite, les militants et les élus L.R. de la région se disent prêts à en découdre. “On en a sous le pied. J’espère qu’en- fin les choses sérieuses vont com- mencer” lâche l’un d’eux. Les militants L.R. sont “en marche” résume Marcel Bonnot, comme un petit lapsus dans l’air du temps. n J.-F.H.
même Madame Le Pen, je ne vois que des candidats avec des pro- grammes de gauche. Nos mili- tants en ont ras le bol de cette confiscation du débat” ajoute Alain Chrétien. Le propos est étayé par un des responsables des comités de soutien pro- Fillon, Jean-Louis Chamouton, qui affirme que “tous les jours nous avons de nouvelles adhé- sions, malgré tout ce qu’on a pu entendre sur l’affaire Fillon. Les gens attendent vraiment qu’on
AL .mfr-ponta w A A AMILIA MAISON F RUR ww LE PONT MAISON F X V « LES DEU AMILIA et indignation, Marcel Bonnot, le député du Plateau de Maîche et du Pays de Montbéliard esti- me que “ce qui intéresse les Fran- çais, c’est le programme. La Fran- ce est en faillite au bout de cinq ans de hollandisme. Le reste, c’est du pipeau” évacue l’avocat de métier. D’autres de ses collègues élus se font plus beaucoup plus
vagues causées par “cette série tragi-comique qu’est l’affaire Fillon.” C’est donc pour commencer à parler du fond, après un mois et demi de galère médiatique, que les élus L.R. ont souhaité se mobiliser en lançant offi- ciellement leur campagne de terrain. “Entre Messieurs Macron, Hamon, Mélenchon et
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Politique Annie Genevard et
ses assistants parlementaires Le métier d’assistant parlementaire a été soudainement mis en lumière par l’affai- re dite du Penelope Gate. Comment la députée du Haut-Doubs Annie Genevard a-t-elle organisé son travail avec ses collaborateurs parlementaires ?
P our mener à bien sa mission de députée de la V ème circonscription du Doubs, Annie Gene- vard est entourée de 4 colla- borateurs. Au lendemain de son élection au Palais Bourbon en juin 2012, la députée a embau- ché trois collaborateurs parle- mentaires destinés à travailler dans la circonscription, et deux autres qui gèrent les dossiers à Paris (le cinquième a quitté son poste entre-temps). Précision à toutes fins utiles : aucun n’est membre, de près ou de loin, de sa famille… “Ce sont des per- sonnes que j’ai rencontrées à l’oc- casion de ma campagne élec- torale. Je les ai recrutées ensui- te en fonction de leurs compé- tences” observe Annie Genevard. Parmi elle, Marie Bonnet, une jeune femme bientôt trentenaire originaire du secteur de Mor- teau. “Marie est juriste de for- mation. Son profil m’intéressait. C’est elle qui était venue me voir pendant ma campagne en me disant qu’elle souhaitait colla- borer avec moi. Après la cam- pagne, j’ai décidé de l’engager. Les députés ont souvent besoin
également attaché les services de deux autres collaborateurs qui travaillent uniquement à l’Assemblée nationale à Paris. La première s’appelle Anne Thi- bierge, elle est embauchée sur un contrat à 80 %. “Je l’ai recru- tée sur C.V.” note M me Genevard. La deuxième a quitté son poste en cours de mandature “pour raison professionnelle.” “J’ai adapté le nombre de mes collaborateurs en fonction de mes besoins. Chaque député a des régional qui a déjà un cabinet a peut-être besoin de moins de col- laborateurs parlementaires” ajou- te la députée. Le rôle de ces attachés parle- mentaires est principalement de “travailler sur les textes que j’aurai à défendre au Parlement, en préparant notamment la recherche documentaire, les ren- dez-vous, les auditions, les comptes rendus, etc. Marie est par exemple très pointue sur les besoins différents selon le moment de sa car- rière politique et son activité. Il est clair que le président d’un exé- cutif départemental ou
de compétences juridiques et comme je ne suis pas juriste, ses compétences me sont très utiles.” Le deuxième assistant embau- ché par Annie Genevard a été un jeune militant L.R. du Haut- Doubs, Damien Jobard, origi- naire de Courtetain-et-Salans. “C’est quelqu’un qui a une très bonne connaissance des collec- tivités, de la politique, des réseaux sociaux.” Ces deux col- laborateurs ont été embauchés à temps complet par Annie teur d’Annie Genevard, embau- ché “à temps très partiel” est Jacques Claudet, originaire de la région pontissalienne. Le rôle de cet homme de l’ombre, éga- lement militant L.R., est plus protocolaire. “C’est lui qui orga- nise notamment les réceptions sur la circonscription, et la logis- tique. Son contrat est d’une dizai- ne d’heures par semaine” note Annie Genevard. La parlementaire du Doubs s’est Genevard (Marie Bon- net est passée à 80 % depuis la naissance récente de son deuxiè- me enfant). Le troisième collabora-
Dans sa permanence parlementaire à Pontarlier (5, rue du Parc), Annie Genevard est entourée de Marie Bonnet, Jacques Claudet et Damien Jobard (de gauche à droite).
Ces emplois sont tout sauf fictifs…
léances pour des décès échoient à Jacques Claudet. “Mes colla- borateurs sont vraiment très occu- pés” ajoute Annie Genevard, lais- sant entendre que ces emplois sont tout sauf fictifs… Les quatre collaborateurs par- lementaires d’Annie Genevard sont payés grâce à l’enveloppe de 9 561 euros que lui attribue l’Assemblée nationale chaque mois, au prorata de leurs com- pétences, de leur niveau de qua- lification et de leur temps de tra- vail. Un subtil équilibre à trou- ver. n J.-F.H.
questions agricoles. En général, le député définit le cadre de tra- vail et l’assistant s’occupe de la mise en forme” explique Annie Genevard qui, en revanche, écrit elle-même les discours qu’elle prononce dans l’Hémicycle. Une des missions principales des assistants est également de gérer les innombrables sollici- tations dont le député est l’ob- jet sur sa circonscription. “Je mets un point d’honneur à rece- voir tous ceux qui me sollicitent. La gestion de l’agenda est une tâche énorme, c’est la fonction de Damien. Ce genre de rendez-vous
à la permanence permet aussi d’éclairer mon travail de légis- lateur en mettant le doigt sur certaines incohérences de notre système administratif ou légis- latif” note la députée. Damien Jobard gère également le sys- tème de la réserve parlemen- taire, cette enveloppe financiè- re de plusieurs dizaines de mil- liers d’euros mise chaque année à la disposition des députés pour aider les maires ou les asso- ciations locales dans leurs pro- jets. Certaines tâches appa- remment anodines mais inévi- tables comme l’envoi de condo-
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La grand-messe des pêcheurs à l’heure des inquiétudes Morteau Dimanche 26 mars, Morteau reçoit l’assemblée géné- rale de la fédération de pêche du Doubs, mobili- sée autour de l’état de nos rivières. La pêche ouvre samedi 11 mars, le 1 er à Goumois.
D ans le secteur, les pêcheurs du Doubs franco-suisse sont les premiers à retrouver les berges et les truites fario. L’ouverture à Goumois a tou- jours lieu le 1 er mars. Le res- te de la troupe patientera jus- qu’au samedi 11 mars. Un rituel pour certains pêcheurs, quand d’autres se montrent de plus en plus critiques face à la bais- se du cheptel halieutique. Ce constat reviendra aux oreilles de la fédération de pêche du Doubs qui organise Grosso. Plus d’une centaine d’adhérents sont attendus. Gérard Mougin est le nouveau président la fédération, à la tête d’un nouveau conseil d’admi- nistration. Il connaît très bien le Dessoubre : il préside l’A.P.P.M.A. Saint-Hippolyte- les 2 vallées. Le nouveau res- ponsable de la fédération ne promet pas de révolution mais du changement dans la conti- nuité. “Chaque pêcheur et dimanche 26 mars son assemblée générale au gymnase de Morteau (9 h 30) en lien avec l’A.P.P.M.A. de Morteau présidée par Philippe
chaque dirigeant savent main- tenant que notre seul et véri- table problème se situe au niveau de la qualité de nos cours d’eau qui s’est dégradée beau- coup trop vite au fil des années, déclare Gérard Mougin. Il convient maintenant que tous ceux qui en ont les moyens et le pouvoir fassent l’effort néces- saire afin de contribuer à la reconquête de nos milieux pis- cicoles et de leurs cheptels jadis si renommés. La situation est grave et nous comptons sur toutes les forces vives pour qu’elles prennent agriculteurs font le maximum mais ce qui nous chagrinent, ce sont les stations d’épuration.” Les pêcheurs, environ 23 000 dans le département, peuvent- ils espérer davantage de prises en 2017 ? “L’an dernier, la sai- son a été plutôt bonne notam- ment à Goumois” témoigne un pêcheur. Effectivement, il n’y a pas eu de grands épisodes de pollution mis à part des truites malades observées dans la par- conscience de la situa- tion. Le tourisme a énor- mément perdu. Heureu- sement, les gens ne sont plus dans le déni. Les
Les truites zébrées du Dessoubre et du Doubs.
“Les gens ne sont plus dans le déni.”
tie haute du Dessoubre. Les faibles niveaux d’eau observés en décembre, janvier et février, suivis de températures froides, auront-ils des conséquences sur la reproduction des poissons ? “C’est ce que l’on craint” témoigne l’ingénieur hydro- biologiste de la fédération de pêche du Doubs. L’alevinage en truites par les sociétés de pêche locales sera toujours là pour combler les impatients.
À noter que la réglementation liée à la prise de poissons a évo- lué dans le Dessoubre : elle fixe à deux le nombre de truites par jour et par pêcheur. Le préfet
du Doubs a quant à lui pris un arrêté sur la Loue obligeant le no-kill. Le pêcheur doit remettre sa prise à l’eau. “C’est une bon- ne chose qui a été bien accep-
tée” déclare Gérard Mougin. Le prix de la cotisation fédérale (pour pérenniser un emploi) augmente de 2 euros. n
Morteau
Le camping du Cul de la Lune à Morteau projette de créer des habitats légers. Mobi- le-home, roulottes, chalets ? Toutes les pistes sont étudiées pour offrir, d’ici quelques années, davantage de confort aux touristes de passage. Le camping veut monter en gamme
C e n’est pas un temps à mettre un campeur dehors. On l’accorde. Mais le printemps arri- ve, l’ouverture du camping de Morteau avec. Prévue d’ici la fin avril (sans doute après le week-
le compte de la commune. À l’heure actuelle, 40 empla- cements sont ouverts d’avril jus- qu’à fin septembre pour les cam- peurs, les camping-cars et les caravanes. En 2015, 4 916 nuitées ont été
légers devrait se faire sur l’em- placement existant. Les clients du camping sont avant tout pour 64 % des tou- ristes français. 36 % sont étran- gers. La première nationalité, ce sont les Allemands, puis les Suisses, les Hollandais et enfin les Belges. Ce projet n’est pas le plus abou- ti dans le cadre du contrat de station. Le camping devrait donc attendre 2020 avant de voir les changements. La demande est là. Dans un rayon de 30 km, seuls les campings de Maîche et Pontarlier proposent de dor- mir dans un habitat en dur, sans compter l’offre suisse. Le cam- ping du Cul de la Lune est géré par un salarié de la commu- nauté de communes et une per- sonne à contrat à durée déter- minée. n
end de Pâques), la réou- verture du site situé entre le Doubs et la rou- te menant à Montlebon se fera cette année sans
enregistrées pour 2 233 campeurs. Les chiffres de l’année 2016, pas encore analysés, suivent peu ou prou la même
“La demande est là.”
grande révolution. Les change- ments sont à prévoir à plus long terme. Pour dynamiser ce lieu, Morteau a inscrit au contrat de ruralité un projet de création d’habitats légers. “Rien n’est encore déterminé mais il pour- rait s’agir soit de chalets, de bun- galows, de cottages, en dur. Les études de faisabilité détermine- ront tout cela” indique l’Office de tourisme qui gère le lieu pour
tendance. En moyenne, les cam- peurs dorment ici deux nuits. “Les demandes de la clientèle évoluent, témoigne une profes- sionnelle du tourisme. On a bien sûr toujours les adeptes du cam- ping mais surtout de plus en plus une recherche de confort supplémentaire.” Parmi les évo- lutions, il y a eu la création d’une aire de vidange pour les cam- ping-cars. Le projet d’habitats
Une réflexion en cours pour créer des habitats en dur au camping de Morteau.
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Objectif zéro friche commerciale au centre-ville Morteau Plusieurs commerces ont baissé le rideau au centre-ville de Morteau, cer- tains depuis de longues années. Mais en matière de friches commerciales, Mor- teau fait mieux que la moyenne nationale. Le point.
Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
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16janvier 2017 N°228
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S OMMAIRE La gauche compte ses troupes. À l’approche des primaires de la gauche, le Parti socialiste tente demobiliser ses adhérents, en bais- se, et les électeurs.Revue d’effectifs. (page6) anguy, l’excellencehorlogère. prentihorlogerau lycéeEdgar-FauredeMorteau, nguy Huret a remporté le prestigieux prix d’ex- ence de la célèbre maison horlogère Lange & ne.Une carrière prometteuse s’ouvre à lui.
RETOUR DU SENTIMENT ANTI-FRONTALIERS DANS LES ENTREPRISES SUISSES ? La loi anti-immigration de masse entre en vigueur en février
(page8) attaqueau recordde l’heure. Arnoux,un cyclisted’Orchamps-Vennes licen- C.C. Étupes s’est lancé un défi: battre le régional de l’heure avant la fin de l’année.
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A près 40 années de bons et loyers services dans la Grande rue de Mor- teau, Yolande Rugge- ri se voit contrainte d’arrêter l’activité d’un des commerces les plus emblématiques du centre-ville : la Saint-Médard. Cette maroquinerie a fait les grandes heures du commerce de proximité pendant plusieurs
sa zone de diffusion et passera de 25 000 à 30 000 exemplaires
(page32)
décennies, mais sa patronne doit se rendre à l’évidence : “L’acti- vité est en chute régulière depuis plusieurs années. La baisse atteint quasiment les 30 % par an ces derniers temps” indique Yolande Ruggeri qui avait ouvert boutique en 1977 à son empla- cement actuel après avoir créé la maroquinerie en 1974 rue de la Chaussée. Elle cherche enco-
re à remettre son affaire, mais “ça ne se bouscule pas au por- tillon” avoue la commerçante qui a tout de même mis un point d’honneur à attendre que sa ven- deuse arrive à l’âge de la retrai- te avant de se décider à se sépa- rer de son affaire. Elle consta- te, lucide, que “les habitudes de consommation ont énormément changé, notamment ces dernières années. Les centres-villes per- dent un peu leur âme, c’est le cas partout” dit-elle. La maroqui- nerie La Saint-Médard devrait donc cesser son activité avant la fin de l’année, le temps, pour la responsable, de trouver un éventuel repreneur ou en tout cas de vendre son fonds. La Saint-Médard n’est pas le seul commerce à baisser le rideau au centre-ville de Mor- teau. On l’a vu récemment, la librairie Rousseau a également baissé pavillon, tout comme la bijouterie Centr’Or. D’autres magasins avaient fait de même, certains depuis plusieurs années. Parmi eux, la pharmacie Gene- vard, toujours Grande rue et, plus loin encore, l’ancienne pâtis- serie Rognon. Un peu plus haut, C M J CM MJ CJ CMJ N
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c’est le Jardin de Camille qui a fermé ses portes. Cette situation qui n’est pas propre à Morteau n’inquiète pas outre mesure la mairie de Mor- teau qui travaille activement sur la question. À Morteau, le taux de vacance des commerces du centre-ville se situe “entre 5 et 7 %, alors que la moyenne nationale pour les centres-villes est plutôt entre 7 et 10 %, indique Pierre Vaufrey, l’adjoint mor- tuacien au commerce. Cela ne signifie pas que nous nous contentons de ce résultat. Nous travaillons de près sur ces dos- siers et nous mettons en relation les éventuels repreneurs avec les propriétaires des fonds. Une char- gée de mission responsable de ces questions-là vient d’être embauchée par la communauté de communes, elle commence en mars” ajoute l’élu.
Quelques bonnes nouvelles sont à signaler au sujet de ces friches commerciales. Les locaux de l’ex- pharmacie Genevard devraient être rapidement réoccupés “par un nouveau commerce de proxi- mité, dès le printemps ” note Pier- re Vaufrey. À la place de la librai- rie Rousseau, c’est l’opticien Krys qui ouvre ses portes. La bijou- terie Centr’Or a également un repreneur. “Ce sera un salon de coiffure.” Et le jardin de Camil- le est repris par un autre fleu- riste. Reste la friche de la pâtisserie Rognon. Pour débloquer ce dos- sier, la propriétaire ayant tou- jours refusé de louer ou de vendre, la mairie a décidé d’ac- quérir ces locaux du 22, Gran- de rue. “La propriétaire de cet immeuble ne souhaitait jusqu’à présent pas s’en séparer. Cepen- dant, ses biens sont aujourd’hui
gérés dans le cadre d’une mesu- re de tutelle, et il devient envi- sageable pour la commune, même si la situation est complexe et que le principe de la vente n’est pas encore validé, de se porter candidate à l’acquisition de cet immeuble” note la mairie. Le Conseil municipal de Morteau a validé le principe de l’acqui- sition de cet immeuble sous réserve de l’accord du juge des tutelles. L’objectif final de la mairie est de trouver un équilibre harmo- nieux entre une zone périphé- rique en extension permanente et le maintien en santé du centre-ville qu’on ne pourrait voir se résoudre à devenir un désert où les banques et les mutuelles remplaceraient un à un les commerces de proximi- té. n J.-F.H.
Plusieurs commerces de la Grande rue sont vides.
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La flopée de radars porte-t-elle ses fruits ? Sécurité routière 26 % des accidents mortels du département sont sur- venus dans le Haut-Doubs justifiant des contrôles ren- forcés et la création de “l’itinéraire protégé” à Fuans. En 2016, 22 % de flashs en plus ont été enregistrés !
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Sur le tronçon Étalans-Pontar- lier, la plupart des contrôles sont menés de manière aléatoire avec la mise en place de radars auto- nomes déplaçables et l’utilisa- tion du radar embarqué mobi- le-mobile. Depuis leur instal- lation en 2016, les quatre radars autonomes ont enregistré 43 684 détections, ce qui porte l’aug- mentation du nombre total de détections (148 261) par les radars du Doubs à + 22 %. Après de très mauvais chiffres en 2014, la sécurité routière dans le Haut-Doubs s’est amé- liorée. Sur le plan départe- mental, le bilan de l’acciden- tologie 2016 est “paradoxal” insiste le préfet du Doubs, Raphaël Bartolt. “Depuis le début d’année, l’accidentalité présente une très forte baisse des accidents (- 14 %) et des blessés (- 16 %) mais une augmentation de la mortalité puisque 35 per- sonnes sont décédées contre 27 en 2015, année record pour la baisse de la mortalité. Ce chiffre est le même qu’en 2013 et infé- rieur à 2014, avec 44 morts.” 46 % des accidents mortels sont survenus sur l’arrondissement de Besançon, 32 % à Montbé- liard, 26 % à Pontarlier. Parmi les 35 tués dans le Doubs, 5 personnes étaient âgées au plus de 14 ans, 11 personnes avaient entre 25 et 44 ans et 6 personnes avaient plus de 65 ans. La mortalité concerne l’en- semble des usagers de la rou- te avec une légère baisse pour les 2 roues. L’alcool demeure la principale cause des accidents mortels avec 13 tués. Le facteur
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L’ État le nomme “itiné- raire protégé” , les auto- mobilistes “pompe à fric.” La route des Microtechniques entre Étalans et la Suisse et la Nationale 57 entre Étalans et Pontarlier sont jalonnés de radars, dont certains sont mobiles, comme actuelle- ment dans le village de Fuans. Plusieurs pancartes annoncent ces contrôles mis en place en 2016 dont les résultats com- mencent à se faire sentir L’ar-
rondissement de Pontarlier a vu le nombre d’accidents mortels diminuer. Faut-il y voir un effet positif des nombreux radars ? Parmi les trois radars fixes qui ont enregistré le plus de détec- tions en 2016, celui de la R.D. 461 à Épenoy, qui flashe dans les deux sens entre Valdahon et Avoudrey. Il a enregistré 9 154 détections en un an pour un transit évalué à 9 500 véhicules par jour. Celui des Mercureaux a enregistré 11 889 détections.
Des cambriolages élucidés D es habitants du Haut- Doubs ont été victimes de cambriolages entre 2015 Franche-Comté, qui rappelle que pour la première fois le département du Doubs passe sous la barre des 10 000 faits constatés. Le taux d’élucida- tion est en hausse.
vitesse enregistre une baisse significative, engendrant le décès de 7 personnes en 2016 contre 10 décès en 2015, et sa part dans les accidents mortels a diminué (moins de 23 % en 2016 contre 30 % en 2015). Les premiers mois de l’année sont “encourageants” avec une baisse du nombre d’accidents et de tués comparés aux mois de janvier 2015 et 2016. De futurs déploiements de radars autonomes sont prévus sur la Nationale 57 comme ce fut le cas en février dernier à Jougne. Installé, ce dernier a été van- dalisé. D’autres itinéraires pro- tégés verront le jour sur la R.D. 437 (itinéraire Maîche-Morteau- Pontarlier) et R.D. 461 (Mor- teau-Villers-le-Lac). n
et 2016. Une bande venue des pays de l’Est écumait le grand. Elle a été interpellée. L’arron- dissement de Pontarlier, le Sau- geais et le plateau du Russey ont particulièrement été tou- chés. Les objets de valeur étaient très souvent ciblés. La gendarmerie du Doubs a inter- pellé une équipe “qui agissait de façon quasi-militaire” relate le colonel Éric Langlois, com- mandant adjoint de la région gendarmerie Bourgogne-
En novembre 2015, les maga- sins “Intermarché”des Hôpi- taux-Neufs et Maîche ont été victimes de vols par effraction, et leurs coffres-forts avaient été dérobés. Une autre tentative aux Hôpitaux en mars 2016, avortée cette fois, a mis les enquêteurs sur la bonne voie. Cinq suspects, ressortissants roumains, ont été interpellés. n
Les nombreux radars, comme ici au Mont-de-Fuans, ont des résultats sur le nombre de morts sur les routes… et pour les caisses de l’État.
Les Jardins Comtois s’associent à l’entreprise Demoly Publi-information Le paysagiste Christian Bournez, créateur des Jardins Comtois aux Fins, s’est associé à l’entreprise Demoly spécialisée elle aussi dans les aménagements pay- sagers. Les deux professionnels ont des savoir-faire complémentaires, ce qui donne un sens vertueux à leur association.
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E n dix ans, les Jardins Com- tois aux Fins sont devenus une adresse incontournable pour toutes les personnes à la recherche de belles plantes, d’ou- tillage pour le jardin, d’objets déco- ratifs pour la maison, de mobilier extérieur. Ici, le client trouve un univers végétal original fait de diversité et de conseils. Mais cette entreprise n’est pas seu- lement une jardinerie. Christian
Bournez son fondateur est égale- ment paysagiste, un métier qu’il exerce en parallèle depuis vingt ans, entouré d’une équipe de cinq collaborateurs, et qui vient de prendre un nouvel élan. En effet, l’entrepreneur s’est associé à une société reconnue dans la profession des paysagistes. Il s’agit de l’en- treprise Demoly de Tarcenay, diri- gée par Thibaud Demoly, qui emploie 25 salariés. Son savoir-fai-
re est complémentaire à celui de Christian Bournez, ce qui donne un sens vertueux à cette nouvel- le association. “On mutualise nos compétences, nos moyens et nos idées au bénéfice des clients. Il y a entre nous une vraie complémentarité” résume Christian Bournez. La société Demoly est davanta- ge tournée vers des aménagements où le minéral est très présent. Elle est aussi une référence dans la création de surfaces décoratives extérieures en béton empreinte, et dans la pose de résine drai- nante Hydro-Way®, un produit
idéal en revêtement de cour ou de terrasse. De son côté, Christian Bournez a une approche plus végétale dans les projets paysagers qu’il conçoit. “Le végétal apporte du volume à un jardin. C’est l’écrin vert qui met en valeur une habitation. On crée également des bassins d’agré- ment des fontaines, des espaces bien-être, voire des piscines” dit- il, précisant au passage que le végétal n’est pas forcément syno- nyme d’entretien. En associant leurs deux approches, l’une minérale, l’autre végétale, Christian Bournez et Thibaud Demoly vont donner une dimen- sion esthétique et fonctionnelle
inattendue aux projets qu’ils réa- lisent désormais ensemble. “L’ob- jectif est que chaque projet soit unique, qu’il corresponde au désir du client et au caractère de la mai- son qu’il valorise.” Pour découvrir le panel des pres- tations des deux entreprises asso- ciées, il faut se rendre aux Jar- dins Comtois où un show-room intérieur de 120 mètres carrés vient d’être aménagé. On peut y découvrir la résine drainante Hydro-Way® en revêtement de surface, des gabions, des bassins, des dallages et divers matériaux qui donnent du style et du carac- tère à un aménagement paysa- ger. n
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Morteau La Ville montre l’exemple en matière d’économies d’énergie
En bref…
l Théâtre Zorbalov et l’orgue magique ven- dredi 24 mars à 20 heures au théâtre de Morteau, de et avec Yanowski. Musique répertoire classique d’Europe de l’Est et chansons de Yanowski. Spec- tacle dès 5 ans, durée : 50 minutes. Tarifs : 10 et 8 euros. Réservations office de touris- me de Morteau au Les amis des concerts d’orgue du Locle présentent, à l’église réformée du Locle, un concert “harpe et orgue” le dimanche 5 mars à 17 heures avec Andrea Voets, harpe, et Ignace Michiels, orgue. Œuvres de Haendel, Cou- perin, Bach, Einaudi, Holy, Vil- lard, Manneke, Stamm, Franck et Boieldieu. Entrée libre, collecte vivement recommandée. l Dessoubre La pêche ouvre samedi 11 mars. En réponse aux épisodes de mor- talité des dernières années sur le Dessoubre, des dispositions sont appliquées en 2017 : 2 truites fario maximum par jour et par pêcheur sur le bassin du Des- soubre (affluents compris), et no- kill pour l’ombre commun. Hame- çons sans ardillons ou avec ardillons écrasés pour la pêche à la mouche artificielle et aux appâts naturels (hors vairon). 03 81 67 18 53. l Concert
Morteau est la première commune comtoise à s’être engagée en 2009 dans un Contrat de Performance Éner- gétique. Le bilan montre une baisse de consomma- tion significative et un impact environnemental lui aussi en net recul. Efficace et durable.
“La commune a pris l’initiative d’installer un dispositif de régulation contrôlé à par- tir de badges”, indique Cédric Bôle, l’adjoint en charge du Contrat de Performance Énergétique.
À Morteau comme ailleurs, le principal poste de dépense éner- gétique est lié au chauffage des bâtiments muni- cipaux. C’est le fondement même de ce Contrat de Performance Énergétique associant sur une durée de huit ans la commu- ne et la société Engie Cofely. Ce partenariat repose sur un inves- tissement partagé qui vise à garantir en fin de contrat une diminution de 20 % des consom-
mations énergétiques avec 20 % de production en énergie renou- velable, assortie d’une réduc- tion de 40 % des rejets de gaz à effet de serre. “On s’est fixé chaque année des engagements de consommation. Le prestataire est intéressé au résultat. Si l’ob- jectif n’est pas réalisé, il prend à sa charge le surplus consom- mé et inversement” , explique Cédric Bôle, l’adjoint mortua- cien en charge du C.P.E. Le dispositif s’accompagne d’un
programme de travaux portant sur le changement des instal- lations de chauffage existantes en privilégiant l’utilisation du gaz ou du bois au profit du fioul. “On a installé un réseau de cha- leur au gaz pour alimenter la mairie et les bâtiments attenants comme la médiathèque, l’école du centre et l’immeuble Barral.” Autre exemple au groupe sco- laire Pergaud. Dans cet éta- blissement assez énergivore, l’ancienne chaudière au fioul a été remplacée par une chauf- ferie mixte bois-gaz. “Rien qu’avec ce nouvel équipement, on a presque atteint l’objectif de réduction d’émission de gaz à effet de serre” , poursuit l’élu. Au final, près de 700 000 euros ont été dépensés dans ces tra-
vaux d’amélioration. Un an avant l’échéance du C.P.E., les objectifs sont déjà largement atteints. “Globalement, on constate une diminution de 28 % des consommations d’énergie.” L’objectif de réduction de l’im- pact environnemental, fixé à 20 %, est largement dépassé puisqu’il avoisine 36 %. Cela
me de régulation. “Cela permet d’ajuster automatiquement les températures. On évite ainsi de chauffer pour rien. La mise en route ou l’arrêt de l’installation se font à l’aide de badges dis- tribués aux utilisateurs des locaux.” Après modernisation des chauf- feries, il reste encore des points
représente l’équiva- lent d’une voiture qui aurait parcouru 1 mil- lion de kilomètres. L’utilisation du fioul a été réduite de 72 %. L’énergie la moins chè-
à améliorer. “L’étape suivante consistera à agir sur le bâti en identifiant par exemple les points de déperdition de chaleur. Un agent municipal
Une diminution de 28 % des consommations d’énergie.
re est celle qu’on ne consom- me pas. Toutes les salles com- munales mises à disposition des associations et du public sont désormais équipées d’un systè-
se forme actuellement aux camé- ras thermiques. Cette approche plus analytique vise à l’opti- misation de la gestion énergé- tique de la collectivité.” n
Un réseau de chaleur au gaz permet aujourd’hui de chauffer la mairie et plusieurs bâtiments avoisinants : école du centre, médiathèque, immeuble Barral…
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Morteau L’Harmonie veut relancer la grande tradition du défilé de Carnaval
Tombé un peu en désuétude, ce défilé costumé a perdu de son influence. L’Har- monie municipale veut lui redonner ses lettres de noblesse. Rendez-vous le 18 mars.
C’ est une tradition plus que cinquantenaire qui s’est érodée au fil du temps : le défilé de la Mi-Carê- me dans les rues de Morteau. Tout Mortuacien au moins tren- tenaire se souvient, étant enfant, s’être déguisé en cow-boy ou en Indien pour défiler fièrement dans les rues de Morteau au son de la fanfare. Dans les années cinquante et soixante, des chars et de nombreuses animations égayaient ce défilé. Mais au fil des décennies, et notamment depuis quelques années, ce ren- dez-vous annuel était passé de mode, presque tombé dans l’ou-
bli et ne mobilisant plus grand monde. L’Harmonie municipale de Mor- teau, riche de ses 45 musiciens et de ses 50 jeunes en formation, est déterminée à relancer cet- te ancienne tradition et à l’im- poser à nouveau dans le calen- drier festif de la fin d’hiver. “Nous sommes bien décidés à en refai- re une vraie fête. On commence cette année avec un défilé un peu plus important auquel partici- peront quatre musiques : l’Har- monie bien sûr, la Lyre, puis l’Écho de la montagne de Mont- lebon et la musique d’Arçon. Nous prévoyons également des
animations sur la place de l’Hô- tel de ville, et notamment un spec- tacle de magie. Et toutes les écoles maternelles de Morteau devraient participer au défilé qui réuni- ra au moins 500 personnes” indique Constant Meunier, le président de l’Harmonie muni- cipale. Ce défilé de la Mi-Carême aura lieu le samedi 18 mars à par- tir de 15 heures au départ de la gare et remontera le centre-vil- le jusqu’à l’hôtel de ville. Gran- de nouveauté : un lancer de sau- cisses est prévu depuis les fenêtres de l’hôtel de ville. “Cet- te idée nous est venue en fré-
Le défilé de la Mi-Carême devrait prendre de l’ampleur dès cette année.
restauration égaieront la place. Ce défilé 2017 est donc censé signer la renaissance de cette tradition de Carnaval. Avec la construction programmée d’une nouvelle salle des fêtes à Mor- teau, l’Harmonie compte redon- ner tout son lustre à un grand défilé qui pourrait conduire les
participants jusqu’à la zone du champ de foire pour une gran- de journée d’animations aux abords de la future salle des fêtes quand celle-ci sera terminée. Cette année sonne donc comme un tour de chauffe pour l’Har- monie. n J.-F.H.
quentant le Carnaval de Dun- kerque où le maire lance des harengs à la foule, c’est la tra- dition là-bas. Ici, pour respecter le produit, ce seront de fausses saucisses qui seront lancées, à échanger contre des vraies sur les stands” ajoute le jeune pré- sident. Des stands avec petite
L’Harmonie municipale de Morteau est riche d’une cinquantaine de musiciens.
Les Gras Des projets de reprise pour le Rosibar
P atrick Laithier, le maire des Gras, estime que “c’est une bonne nouvelle pour le villa- ge, quel que soit le projet qui se fera.” Il sait, comme ailleurs, qu’un café au centre d’un village, c’est de la vie en plus, de l’animation et une activité économique non négligeable. Après plusieurs années de fermeture, le Rosibar pourrait donc rouvrir ses portes. Reste à savoir sous quelle for- L’emblématique bar situé sur la place du village est fermé depuis plusieurs années. Deux projets sont actuellement à l’étude : la reprise par un couple de gérants, ou la transformation du Rosibar en bar associatif.
me car deux projets sont actuellement à l’étude. Le premier émane d’un collectif de per- sonnes des Gras qui ont à cœur d’ani- mer leur village. À sa tête, Vincent Jeannier qui a étudié la possibilité “d’ouvrir un café associatif, explique- t-il. L’idée étant de faire vivre ce lieu mais pas uniquement en tant que bar, mais en recréant un vrai lieu de vie avec des animations variées.” L’exploitation d’un bar sous statut associatif est possible, mais reste soumise au respect de certaines règles bien précises. Mais ce projet associatif est pour l’ins- tant mis entre parenthèses car un couple de la commune s’est fait connaître auprès de la mairie avec la volonté de reprendre la gestion du bar, sous forme commerciale cette fois-
ci, avec petite restauration. Une étu- de prévisionnelle est en cours pour mesurer le bien-fondé de ce projet. Le couple, dont le mari conserverait tout de même son emploi en Suisse, devait présenter aux co-propriétaires de l’im- meuble un projet début mars. “Sen-
timentalement, nous préfére- rions évidemment que le Rosi- bar reprenne vie plutôt que de devoir transformer les lieux en appartements” commente un des propriétaires. “Et avec le Vival juste à côté, c’est bon pour l’activité économique.”
Un couple de la commune s’est fait connaître.
Le Rosibar a fermé ses portes pendant plusieurs années. Il devrait reprendre vie cette année.
Que ce soit sous la forme d’un bar asso- ciatif ou d’un café classique, le Rosi- bar devrait donc reprendre vie. Pour le village des Gras, c’est l’essentiel. Le Rosibar, lieu chargé de souvenirs pour les anciens des Gras, notamment les ex-footballeurs qui se retrouvaient ici après les matches, devrait entre-
temps accueillir le tournage d’un nou- veau film, un long-métrage que doit réaliser Barbara Cardin, une réalisa- trice d’origine bordelaise qui a prévu de tourner ce film en bonne partie dans le Haut-Doubs. Avant une vraie réou- verture que tous les Rosillards appel- lent de leurs vœux. n
Dans le cas où ces commerçants confir- meraient leur intention de reprendre le Rosibar, “on met notre projet de bar associatif entre parenthèses. Nous ne voulons pas marcher sur les plates- bandes d’un projet commercial” assu- re Vincent Jeannier.
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