Journal C'est à dire 227 - Décembre 2016

V A L D E M O R T E A U

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Morteau Péquignet en

liquidation, et après… C’est une course contre la montre qui a démarré pour Péquignet. Placée en liquidation judiciaire, l’entreprise doit trouver un repreneur avant le 8 février. Selon nos informations, il y a des propositions.

L es actionnaires de Péquignet ont finale- ment jeté l’éponge. Après avoir injecté plus de 11 millions d’euros dans l’en- treprise qu’ils ont reprise en 2012, Philippe Spruch et Lau- rent Katz ont déposé les armes, confiant le sort de la marque horlogère aux mains du Tribu- nal de commerce de Besançon qui l’a placée en liquidation judi- ciaire le 30 novembre. “Nous qui sont investis dans cette entre- prise. Il y a un savoir-faire, une image, on ne peut pas se résoudre à ce que cela s’arrête” insiste Flo- rence Sentilhes, présidente de Péquignet. Elle a pris ses fonctions de direc- tion au mois de juin pour ajus- ter la stratégie de développe- ment de la marque à partir d’un renouvellement de la gamme de produits. Six mois plus tard, elle se retrouve à gérer une crise qui menace l’avenir même de la société. Florence Sentilhes est lancée dans une course contre la montre pour trouver un inves- tisseur providentiel avant le 8 février, date limite pour dépo- ser une offre auprès de l’instance judiciaire. On savait que la situation de Péquignet était fragile mais pas avons obtenu du tri- bunal qu’il nous lais- se trois mois pour trouver un repreneur. J’emploie toute mon énergie à cela. Il y a des gens de valeur

au point d’arriver dans cette impasse. Les efforts déployés par Laurent Katz pour assainir la gestion de la société, faire des économies, et retrouver la confiance du réseau de distri- buteurs sur le marché français en particulier n’ont pas suffi à remettre la maison à flot. “Lorsque Laurent Katz et Phi- lippe Spruch ont repris l’entre- prise, ils l’ont reprise avec le pas- sif” souligne Florence Sentilhes.

prise mortuacienne qui emploie 42 personnes. Pour autant, la marque qui por- te le nom de son créateur Émi- le Péquignet depuis 1973 a une valeur. Selon nos informations, son capital intéresse déjà des repreneurs. Des investisseurs qui ont l’opportunité de reprendre la société, cette fois- ci, semble-t-il, “sans ses dettes” note une source judiciaire. En revanche, il est probable que si reprise il y a, elle s’accom- pagnera d’un plan social. n T.C.

C’est pour cette rai- son que la société a été placée en redres- sement judiciaire il y a quatre ans, un plan dont elle n’est pas sortie.

“On ne peut pas se résoudre à ce que cela s’arrête.”

L’entreprise Péquignet n’est pas parvenue à apurer sa dette. Elle emploie 42 personnes.

À cette dette, qui n’est pas apu- rée, sont venus se greffer deux autres facteurs. Le premier est lié à l’historique de la société. Il s’agit des “litiges commerciaux” antérieurs à 2012 et qui empoi- sonnent depuis la vie de Péqui- gnet. Le second est externe à l’entreprise. Il concerne l’envi- ronnement économique dans lequel elle évolue. “Le marché de l’horlogerie régresse, nous sommes touchés par ce coup de frein” constate Florence Sen- tilhes. Cela fait plus d’un an maintenant que les ventes recu- lent sur le marché mondial de l’horlogerie. “Péquignet voit son carnet de commandes baisser. À cela s’ajoute la défaillance de certains clients pris dans la tour- mente de la crise horlogère” observe la direction de l’entre-

Villers-le-Lac Deux repreneurs possibles pour Isa France

Un avenir se dessine pour Isa France. Le Tribu- nal de commerce de Besançon a reçu deux offres de reprise pour l’entreprise de Villers-le-Lac qui est en redressement judiciaire.

L es temps sont durs pour l’horlogerie dans le Val de Morteau. Alors que Péquignet cherche un repreneur, Isa France à Villers-

le-Lac en a peut-être trouvé un. Le Tribunal de commerce de Besançon qui a placé l’entre- prise en redressement judiciaire début octobre a reçu deux offres

Jean-Paul BULLIARD Agent Général

12 rue Pasteur 25500 MORTEAU

03.81.67.02.13. 03.81.67.14.14. agence.bulliard@axa.fr

Agence ouverte du lundi matin au samedi midi

Si reprise il y a chez Isa France, elle s’accompagnera sans doute d’un plan social.

Jean-Paul BULLIARD et ses collaboratrices Corinne, Julie, Sylvie et Cécile vous souhaitent d’excellentes fêtes de fin d’année !

de la part de deux repreneurs différents. Selon nos informa- tions, l’un est régional.

accueillie par les 74 salariés de l’usine. Il y a cependant une ombre au tableau. La reprise

Du côté d’Isa Fran- ce, on reste prudent tant que l’opération n’est pas finalisée. Mais beaucoup sont convaincus “que l’en- treprise continuera

annoncée ne réglera pas tout. Si elle conforte Isa France dans ses compétences et son savoir-faire, elle s’accompagnera probablement d’un

“On ne peut pas se résoudre à ce que cela s’arrête.”

Agent Général Ͳ intermédiaire en opération de banque n° orias n° 07 013 192

plan social, malheureusement inévitable dans ce genre de situation. n T.C.

en 2017. Nous allons être repris” confie une source proche du dos- sier. La nouvelle devrait être bien

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