Journal C'est à dire 227 - Décembre 2016

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D O S S I E R

Un exercice obligatoire pour les élus La tradition des vœux Pour celles et ceux qui l’auraient oublié, la fin d’année n’est pas que synony- me de fêtes. C’est aussi le moment de formuler des vœux : bonheur, santé, réus- site… Une tradition qui figure dans les plus sérieux manuels de savoir-vivre.

Le précédent maire des Gras Jean-Paul Bulliard avait perpétué la tradition créée par son prédé- cesseur Jean-Marie Amyot (photos archives Càd).

I l existe en effet en Fran- ce et en Franche-Comté en particulier une coutume ancestrale, les visites du Nouvel an. De façon tout à fait rituelle et formalisée, on ren- dait visite, dans les quinze jours qui suivaient le 1er janvier, à

Voilà pour l’évolution des pra- tiques entre simples citoyens. Pour les élus, l’exercice est bien différent mais tout aussi atten- du avec là aussi des moyens dif- férents mais souvent tradi- tionnels et incontournables. Jusqu’à décembre 2015 et ce

son entourage proche, famille et amis. Les plus jeunes étant bien entendu ceux qui se dépla- çaient vers les plus anciens. Aujourd’hui, pire encore que le coup de téléphone qui a rem- placé au fil du temps ce contact direct, il y a aussi les S.M.S.

Les maires et autres élus, même à une époque où les nouvelles technologies sont incontour- nables, n’en oublient pas les exercices imposés par leurs fonc- tions : cérémonies officielles et cartes de vœux. Maire de Saint-Hippolyte et vice-prési- dent du Conseil départemental du Doubs, Serge

“Les gens viennent en nombre pour écouter le discours où je présente bilan et projets et pour se rencontrer les uns les autres” poursuit l’élu, qui, sur son can- ton se doit aussi d’assister à d’autres réceptions : “Dans la mesure du possible, je vais là où on m’invite et je prends la paro- le si on me le demande” avec bien entendu des choix à faire sur la cinquantaine de com- munes de ce territoire. Le mois de janvier est donc bien rempli avec bien entendu la céré- monie des vœux à la présiden- ce du Conseil départemental, “l’occasion pour moi de rencon- trer dans un cadre plus convi- vial le personnel notamment du service des routes” dont il est vice-président. n

depuis 1992, les bénévoles de l’association Télé-Châteleu ont créé l’événement en filmant les vœux du maire des Gras. Après Jean-Marie Amyot (de 1992 à 2000), Jean-Paul Bulliard (2001- 2013), Patrick Laithier s’est lui aussi essayé à l’exercice. Une petite dizaine de minutes de dis-

cours enregistré par Gaby Jeannier et son équipe, une interven- tion diffusée sur la chaî- ne du câble peu avant 20 heures le 31 décembre, donc jus-

Cagnon ne déroge pas à la règle : “J’envoie des cartes de vœux, environ 150 au total, aux col- lègues élus et orga- nismes publics, la plu-

Cartes et cérémonies officielles.

te avant l’intervention officiel- le du Président de la République. Un petit clin d’œil sympathique dont les habitants vont devoir se passer, faute de relève dans l’équipe de bénévoles.

part du temps avec un petit mot manuscrit.” Quant à la popu- lation, à qui il s’adresse aussi dans l’édito du bulletin muni- cipal de janvier, la cérémonie est néanmoins incontournable.

Après un quart de siècle d’existence, les vœux télévisés du maire des Gras s’arrêtent, faute de bénévoles. Ici, l’actuel maire Patrick Laithier.

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