Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Des burgers Made in Haut-Doubs Damprichard Dire que le bien manger est devenu un pan important du bien vivre est une réali- té. Le consommateur veut savoir ce qu’il mange, avoir une traçabilité des ingrédients et du goût dans l’assiette. Alan Robert l’a bien compris. Ses burgers ont donc quelque chose de particulier qui plaît beaucoup au client.

I nstallé dans son petit local contigu à la boucherie tenue par son papa, Alan Robert a réussi depuis un peu plus d’un an à se faire une réputa- tion à Damprichard certes mais aussi sur le plateau de Maîche. “Le Burger”, nom de son entre- eu envie de me mettre à mon compte et de préférence dans les métiers de bouche” explique le jeune homme de 24 ans, titu- laire d’un C.A.P. en boucherie. “Alors avant de me lancer, j’ai regardé un peu ce qui fonction- nait ailleurs et je l’ai adapté ici.” Simple en apparence, encore faut-il réussir à s’imposer et à faire changer quelques habi- tudes aux consommateurs, voi- re à en créer de nouvelles. En parvenant à concilier la prise, propose en effet des produits que l’on ne retrouve pas ailleurs. “J’ai d’abord I ndevillers, Glère-Bre- moncourt, Villers-le-Lac- Morteau, La Chaux-de- Fonds, Grand’Combe-des- Bois, Franquemont, les Franches-Montagnes, Fournet- Blancheroche, Damprichard, le Clos du Doubs et Charque- mont… Il existe désormais 11 sections des sentiers du Doubs, association fondée en 1900 à La Chaux-de-Fonds devenue dans les années soixante fran- co-suisse. “Ses principaux buts sont l’entretien, le développe- ment et le maintien du réseau pédestre dans la vallée du Doubs, de Morteau à Saint- Ursanne” explique Daniel Lab qui préside la section de Char- quemont. “Chacune des onze 2016, une année particulière Le samedi 1 er octobre, les sen- tiers du Doubs de Charque- mont proposent une exposition à la salle des fêtes de la com- mune à l’occasion des 50 ans de la section avec en soirée un repas ouvert à tous (réserva- tions au 06 70 71 46 03). Puis, le dimanche 9 octobre, rendez-vous est donné pour la fête annuelle à la ferme de la Crampoulotte où apéritif, sou- pe et café sont offerts, le res- te du repas étant tiré du sac. À cette occasion, le four est remis en marche pour cuire les gâteaux de ménage qui accom- pagneront le café. n

recherche de qualité chère aux clients mais aussi leur envie d’avoir des repas qui en plus d’être bons sont rapides et pra- tiques. “Je travaille avec de la viande qui vient de la boucherie de mon papa. Uniquement de la marchandise fraîche et pas du surgelé.” Précision qui n’a rien de spongieux et gor- gé d’eau ou de graisse comme c’est parfois le cas. “C’est une viande de bœuf qui est issue de la filière locale et on a même par- fois à la carte du bison venu de Damprichard.” Moins gras- se, la viande de cet animal ins- tallé ici par Jean Guillaume il y a quelques années seulement a su trouver sa place, d’autant plus dans les burgers Made in Haut-Doubs d’Alan Robert. “J’ai aussi voulu un pain de qualité importante qui se véri- fie aisément burger en bouche avec un steak

fabriqué dans la région, sans en rajouter en garniture car ce que je veux mettre en valeur, c’est la bonne viande, l’élément prin- cipal des burgers.” Pas besoin de fioritures en effet quand la base du produit fini est à la hau- teur. Les habituels salade, toma- te et oignon sont une garniture sobre et suffisante. Le pari est largement réussi. Les jeunes, public habituel des fast-foods traditionnels, sont au rendez-vous et ont bien du mal à retourner aux concurrents industriels… “Dans ma clientè- le, j’ai même des gens plus âgés qui n’en avaient jamais mangé et qui sont maintenant des habi- tués de mes burgers” se réjouit Alan Robert qui réfléchit déjà à proposer quelques nouveautés mais toujours avec le même prin- cipe : privilégier la bonne vian- de fraîche, la base de ses bur- gers. n

Des clients de tous les âges.

Alan Robert s’est installé à côté de la boucherie tenue par son papa qui lui fournit la viande fraîche pour ses burgers. “Le Burger”, 8, rue du Général Farine à Damprichard (direction Charmauvillers) est ouvert 6 jours sur 7 (sauf le mardi) à partir de 18 heures Contact : 07 71 63 16 09

Les anges gardiens de nos sentiers Charquemont Ces bénévoles sont des travailleurs de l’ombre sans qui il serait bien difficile de randonner sur les sentiers du secteur. Depuis plus d’un siècle le long de la fron- tière, ils entretiennent ce patrimoine naturel qui contribue largement à l’attracti- vité du Pays Horloger.

Maîche Le cheval comtois sur un piédestal À l’honneur le temps d’un week-end lors du concours national du cheval comtois, l’animal l’est désormais tout au long de l’année grâce à une statue qui vient d’être installée à l’entrée de la ville. Zoom sur l’emblème du pays de Maîche.

D’ origine germanique, ce cheval de trait était une monture de bataille réputée sous l’Ancien Régime avant de devenir un cheval de traction puis, de retour sur les terrains militaires, d’être déci- mé durant les guerres napoléo- nom de cheval du Jura, avec le futur cheval des Franches-Mon- tagnes suisses. Son élevage est finalement relancé au début du XX ème siècle côté français. Il est alors connu sous le nom de che- val “Maîchard” en référence à ce territoire du pays de Maîche qui niennes. De fait, il connaît une période de recul au XIX ème siècle, où il se confond, sous le

revendique aujourd’hui fière- ment être le berceau de la race. Pour soutenir l’ensemble de cet- te filière qui s’était donné ren- dez-vous à Maîche en ce mois de septembre comme tous les ans pour le concours national de la race, la mairie de Maîche a souhaité inaugurer une statue grandeur nature de l’animal au rond-point de la croix de Saint-Marc, à l’entrée de ville côté Pontarlier-Besançon. Sur son piédestal placé au milieu d’un ensemble verdoyant, la création d’une entreprise spé- cialisée de l’Hôpital-du-Gros- bois est très réaliste et ne manque pas d’attirer l’œil, preu-

ve qu’elle remplit son rôle : “C’est une volonté affichée de montrer l’attachement de Maîche et de tout le plateau à ce cheval qui est ici dans son berceau histo- rique” souligne le maire Régis Ligier qui tenait à marquer ain- si symboliquement ce lien qui n’était jusqu’à ce jour que trop peu matérialisé. L’inauguration s’est faite en présence de nom- breux élus et de passionnés repartis ensuite assister au concours avec les plus beaux spécimens venus de toute la France, non sans avoir salué l’importance du cheval comtois dans l’économie locale et son intérêt aussi pour l’attractivité touristique du secteur. n

Un acte symbolique.

Pause bien méritée pour ces bénévoles qui ne comptent pas leurs heures au service de la collectivité.

entités organise, par année, plu- sieurs journées de travail et une fête de section qui a lieu dans un endroit sauvage de la val- lée” poursuit le responsable dont l’action de l’équipe de bénévoles permet aux nom- breux adeptes de sortie en plei- ne nature de pratiquer leurs loisirs sur un réseau pédestre entretenu et balisé. “Notre secteur englobe notam- ment le barrage du Refrain et les Échelles de la mort pour un total de 35 km de sentiers.” Escarpé mais tellement agréable aussi, le terrain sur lequel interviennent les 20 bénévoles est avant tout pour eux une terre qui les passion- ne : “Ce sont des gens jeunes ou moins jeunes, des hommes comme des femmes qui aiment avant tout la nature et la ran- donnée, dans les environs de Charquemont notamment” pré- cise-t-il. Et pour préserver cet environnement, ils ne comp- tent par les heures : “Chacun

a une portion précise de notre secteur à surveiller afin de savoir si des travaux sont à pré- voir. Ensuite, nous définissons des journées de travail aux- quelles tout le monde partici- pe.” Défricher, élaguer, ramasser les branches et les arbres, réaménager des morceaux de sentier… L’objectif de ces tra- vailleurs de l’ombre est de per- mettre aux usagers des lieux une pratique de leur sport avec un maximum de plaisir et de sécurité. Mais leur travail ne s’arrête pas là : “Nous entre- tenons aussi un bâtiment au barrage du Refrain et la ferme de la Crampoulotte, une mai- son qui a 200 ans et où nous nous retrouvons depuis 40 ans pour notre fête annuelle” pour- suit Daniel Lab qui avec sa troupe de bénévoles fêtera dans les jours à venir le 50 ème anni- versaire de la section de Char- quemont. n D.A.

Des élus sont venus assister à l’inauguration de cette statue.

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