Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Louise et Juliette Wanner, deux sœurs au pas de course Damprichard

Louise Wanner a 21 ans. Elle est étudiante en 4ème année de médecine. Sa sœur Juliette a 18 ans et s’orien- te quant à elle vers les métiers du sport. Deux sœurs complices dans la vie comme dans l’effort puisqu’elles partagent une même passion, celle du trail.

ont recruté les deux sœurs. “Nous avons désormais un entraî- neur, Pascal Balducci, et un pré- parateur physique Sébastien Cor- net ainsi qu’un kiné, un podo- logue et un diététicien qui nous suivent” expliquent Louise et Juliette qui sont désormais pas- sées à un autre échelon. “Avant, on sortait courir une heure ici ou là selon nos disponibilités.Aujour- d’hui, tout est planifié avec des exercices spécifiques tous les jours ou tous les deux jours selon le calendrier des courses à venir.” Vitesse, endurance, vélo, tech- nique de descente ou de mon- tée… leur progression est suivie scientifiquement “afin de courir mieux, moins peut-être mais avec l’objectif de la durée” analysent- elles. Ainsi préparées, elles vont désormais s’aligner sur des courses au niveau national “pen- dant les deux ans que dure notre contrat avec la Team avec pour- quoi pas l’ambition d’être repé- rées par des équipes de niveau supérieur.” En tout cas, l’une comme l’autre aiment ce qu’elles font mais ne perdent pas de vue que leur prio- rité reste leurs études et que

“J’ ai d’abord commen- cé par la gymnastique et l’équitation quand j’étais plus jeune” explique Loui- se qui se souvient également de son passage en classe sport natu- re au collège de Maîche, section qui lui a permis de pratiquer V.T.T., ski, escalade, randon- née… “J’ai finalement pris goût à ces sports d’endurance, et com- me mon papa courait…” Pour la jeune fille, rien de plus natu- rel donc que de suivre les fou- lées paternelles. “J’ai commen- cé à faire des courses à Dam- prichard ou à Plaimbois sur des distances qui ont augmenté avec le temps.” Logique là aussi pour cette sportive qui a peu à peu habitué son corps à prolonger l’effort. Comme elle, quelques années plus tôt, sa sœur Juliette va la rejoindre dans cette discipline

exigeante. “En fait, toute petite, j’ai commencé par suivre en vélo et plus tard seulement j’ai cou- ru à mon tour” précise Juliette qui a elle aussi fréquenté une section sportive au collège et l’a poursuivie au lycée. À ce jour, elles n’ont jamais enco- re couru ensemble en compéti- tion, l’aînée parcourant 20 km tandis que la cadette, encore mineure jusque récemment, évo- luait sur 12 km. “Mais on s’en- traîne toutes les deux et on va bien finir par se retrouver sur la même course” poursuit en sou- riant Louise qui reconnaît à sa sœur un sacré tempérament. “Même en ayant connu un coup de chaud il y a quelques années à Plaimbois, elle a voulu aller au bout.” L’expérience de l’une, la fougue de l’autre ont attiré l’at- tention des responsables duTeam Espoir Doubs Terre de Trail qui

Louise et Juliette ont toutes les deux intégré le Team Espoir de Doubs Terre de Trail.

le sport doit demeurer un plai- sir et un moment de détente. Comme elles savent encore le faire parfois entre elles ou avec leur papa dans des sorties plus

calmes… Il faut dire que les jeunes filles vont vite. “Courir avec Juliette va d’ailleurs me mettre une certaine pression mais ça va surtout me motiver” plai-

sante Louise. Une belle histoire de famille unie par une même passion qui pourrait les amener vers les sommets de leur sport. n D.A.

Charmauvillers Le barrage du Theusseret est en sursis Situé sur le Doubs en amont de Goumois, sur le territoire communal de Char- mauvillers, l’ouvrage devrait selon la loi sur l’eau de 2012 être arasé pour restau- rer la continuité écologique de la rivière. Ce choix n’est pas du goût d’une associa- tion rassemblant des défenseurs du patrimoine attachés à ce site.

L’ association “Sauvons le Theusseret” est née en territoire helvétique à l’initiative de Georges Cattin, bien connu des deux côtés de la frontière pour être président de l’association franco-suisse “Le Clos du Doubs”, un groupement d’études des hommes et des ter- roirs. Il convient toutefois de préciser que le Doubs au Theus- seret est intégralement fran- çais, en vertu d’un traité signé en 1780 entre le roi de France et le prince-évêque de Bâle. “Le dossier intéresse pourtant bien les deux rives puisque l’accès au site n’est possible que par la Suis- se” précise l’intéressé. Les instances françaises et suisses partagent la même ambi- tion, à savoir éliminer certains seuils en arasant en l’espèce les digues de la Rasse, du Moulin du Plain, du Moulin Jeanno- tat et donc du Theusseret. “C’est dans l’air du temps” déplore Georges Cattin qui passé la période de résignation, a réagi après avoir entendu des

pêcheurs suisses prendre posi- tion contre cette destruction alors que de son côté l’associa- tion de pêche de Goumois, la Franco-Suisse souligne que : “Non seulement de tels travaux faciliteront le passage des pois- sons mais aussi des alluvions et éviteront un réchauffement dom-

du Doubs, regard qui est foca- lisé pour l’instant sur la seule question piscicole, au détriment d’autres perspectives écologiques, sans parler des aspects paysa- gers, patrimoniaux ou histo- riques.” Elle peut notamment compter sur l’appui du maire du Noirmont. “Je m’opposerai

de l’Habitat de ésent au salon rP

les ONNÇABES

e Octobr 21, 22 et 23

mageable de l’eau qui se produit quand elle est stagnante comme dans la retenue en amont du barrage.” Argument qui pour les

de toutes mes forces à cette atteinte paysagè- re. La mauvaise santé du Doubs n’est pas liée au barrage du Theus- seret. Je ne vois pas un

Écologie contre

patrimoine et tourisme.

défenseurs du barrage reste à approfondir tout comme le deve- nir des alluvions “et l’impact qu’aurait le passage d’engins de chantiers pour les berges et l’éco- système.” Georges Cattin est éga- lement en contact avec une asso- ciation de la Meuse “où de pareils arasements étaient sys- tématiques il y a quelques années et semblent aujourd’hui remis en cause.” La nouvelle association se pro- pose donc “d’apporter un regard différent sur la problématique

endroit si beau et calme, sans ce barrage. J’estime que sa démo- lition serait une hérésie totale. Je ne crois pas que cette des- truction serait bénéfique pour l’écologie.” Pour s’y opposer, l’association entend “informer, initier une pétition et si besoin lancer une initiative cantonale qui peut aller jusqu’à la votation.” Sans oublier des rencontres avec les élus et administration côté France où déjà quelques défenseurs se mobilisent. n

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La beauté du paysage et l’histoire des lieux l’emporteront-elles sur les questions écologiques liées à l’état du Doubs franco-suisse ?

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