Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le Russey Les comices, le rendez-vous de la ruralité

En bref…

l Enfance L’association Doubs Parent’ai- se organise une conférence- débat mardi 4 octobre à 20 heures à Pontarlier (salle Morand) sur le thème : “Poser les limites, le casse-tête”, ani- mée par Sandrine Donzel, pro- fessionnelle de la parentalité. Entrée : 3 euros. Renseigne- ments sur doubsparentai- se@gmail.com l Noël-Cerneux La commune de Noël-Cerneux a inauguré le 17 septembre dernier son “sentier Isenbart”, du nom du peintre régional (1846-1921) qui a immortali- sé notamment les tourbières de Noël-Cerneux. Ce sentier- découverte traverse les pay- sages si particuliers des tour- bières. l Familles Le relais parents assistantes maternelles de Morteau orga- nise une soirée-débat mardi 4 octobre à 20 heures à la sal- le des fêtes de Morteau sur le thème : “La médiation fami- liale : une issue aux conflits ?”. Animée par Cécile Lintz, médiatrice familiale, avec la participation de Nathalie Per- nin, chef de service de l’as- sociation Puzzle de Montbé- liard. Entrée libre.

Avec l’arrivée de l’automne, les comices battent leur plein aux quatre coins du département. Les plus belles vaches sont sorties des fermes le temps d’une journée où les agriculteurs peuvent mesurer également leur populari- té auprès du grand public.

I ls sont encore près de 150 agriculteurs sur ce terri- toire de l’ancien canton du Russey, resté donc très tour- né vers ce secteur économique et très attaché à celui-ci. Installé ici depuis dix ans après avoir effectué ses études à Dane- marie-sur-Crète, le président du comice local Ézéchiel Écour- temer, Normand d’origine a

écoulée alors on se réunit pour une journée festive où chaque agriculteur décide de présenter ses plus belles vaches. Avec le plaisir de participer, mais aus- si bien entendu l’envie de bien figurer. Ce sont des vitrines pour les agriculteurs du canton. Alors forcément, c’est quelque part une publicité pour les élevages. Les vaches récompensées sont

constaté dans sa région une disparition de ces rassemblements depuis plus de 30 ans : “Ici, la profession s’ap- puie encore beaucoup sur un système coopé- ratif qui maintient une

ensuite connues dans le milieu tout comme l’agriculteur reconnu pour son travail. “Nous savons à cœur de nous retrouver. C’est parfois la seule fois de l’an- née où l’on rencontre

Une mobilisation bien au-delà de la profession.

forte solidarité du monde pay- san” analyse-t-il en comparant les réalités des deux régions chères à son cœur, la Franche- Comté où il exerce et la Nor- mandie, sa terre d’origine. Il a d’ailleurs choisi de baptiser son G.A.E.C. “le Franche-Norman- die”. Depuis 1851, les comices sont traditionnellement organisés à l’automne quand les cultures sont terminées. C’est le moment des bilans de l’année agricole

certains collègues. Là pendant une semaine, on prépare tous ensemble le site pour installer les bêtes, recevoir le public et aus- si l’informer avec la communi- cation au bord des routes. Et on termine le samedi par un grand repas” conclut le président. C’est aussi un moyen de fédérer au- delà des gens du métier en impli- quant la commune d’accueil bien sûr mais aussi les associations pour tenir des stands et diver- sifier les animations comme

Ézéchiel Écourtemer s’appuie sur sa connaissance de deux régions pour affiner son analyse sur l’évolution de l’agriculture.

ce fut le cas lors de cette édition 2016 le 24 septembre au Mémont. Ces comices rassem- blent aujourd’hui bien au-delà du monde agricole. “Dans un canton, le comice est une fête du milieu rural où on vient retrou- ver ses racines, son terroir…

Toutes les générations sont pré- sentes et y trouvent un intérêt, enfants comme parents et grands-parents.” Mobilisation de la profession, intérêt et affluence du public. Mais aussi soutien de tout le tis- su économique local : “Nous

avons pu compter cette année sur 200 sponsors” note en effet Ézéchiel Écourtemer. Tout cela est rassurant pour la profession qui sent l’attachement profond de toute la population, unie der- rière ses paysans. n D.A.