Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

D O S S I E R

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Confédération des commerçants de France

“Les coopératives de commerçants seront un modèle puissant”

France, ce serait inconstitu- tionnel d’obliger quelqu’un à cotiser à une structure. On a donc créé un nouveau modèle qui a débouché sur ce concept de “coopérative de développe- ment économique de centre-vil- le” que nous présenterons à Besançon le 24 octobre (N.D.L.R. : lors des premières assises nationales du commer- ce de proximité). Ce principe d’une coopérative de gestion d’un centre-ville n’existe pas à ce jour en France. Il a été pré- senté il y a dix jours à la secré- taire d’État au Commerce Mar- tine Pinville et va être expéri- menté dès ce second semestre. Càd : Quels sont les avan- tages d’un tel systè- me ?

voix”, ce modèle doit rassem- bler l’ensemble des forces du commerce. Une union com- merciale n’est pas suffisante pour dynamiser un commerce de centre-ville. Ces coopératives fonctionneront avec des “direc- teurs de centre-ville” comme il y a des directeurs de galerie commerciale, et avec des bud- gets prévus basés sur un pour- centage de la C.F.E. Càd : Quoi qu’on fasse, le com- merce électronique ne boule- versera-t-il pas ces schémas ? F.P. : Si les coopératives se constituent et ont la puissance prévue, elles pourront utiliser les outils des grands acteurs que sont Amazon, Booking, ou autre. Chaque coopérative, sur son périmètre, aura une pla- te-forme d’achat sur Internet. Tous les commerçants de la coopérative pourront vendre sur Internet par l’intermédiaire d’un site, soutenu également par les collectivités qui feront partie intégrante, tout comme les chambres consulaires, de ces coopératives de développement commercial. Avec ces coopéra- tives, on crée un modèle puis- sant qui rassemble tous les acteurs. n Propos recueillis par J.-F.H.

Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France, a conçu, sous l’égide du ministère du Commerce et de l’Artisanat, un dis- positif qui selon lui va révolutionner la force com- merciale des villes : la coopérative. Explications.

C’ est à dire : Qu’est-ce qu’il manque aux centres-villes et aux petites villes pour rivaliser à armes égales avec les grandes zones commerciales tenues par de grands groupes privés ? Francis Palombi : Nous avons consacré beaucoup de temps à travailler sur un outil qui à mon sens sera capital pour l’avenir des villes : les coopératives de développement économique de centre-ville. C’est après avoir regardé tout ce qui se faisait en terme d’associations commer- ciales dans les pays d’Europe et également en Amérique du Nord que nous avons travaillé à l’élaboration d’un tel outil. Càd : Que vous ont inspiré ces exemples étrangers ? F.P. : Nous avons notamment découvert enAmérique du Nord, États-Unis et aussi Canada, l’existence de sociétés de déve-

loppement commercial, basées sur le même régime que notre loi de 1901, mais qui intègrent fortement les acteurs publics. Le système veut qu’une fois qu’un investissement est acté par la société de développement, tout le monde est obligé d’y adhérer. Ce qui donne des moyens considérables à ces structures. Si dans un périmètre donné, on recense 350 entre-

prises (commerçants, artisans, professions libérales), les 350 coti- seront. Dans une vil- le de Lozère que je connais bien, 23 per- sonnes adhèrent à une

“Une union commerciale n’est pas suffi- sante.”

F.P. : Il est pensé pour redonner toute sa for- ce, sa vie et sa repré- sentativité au com- merce de proximité. Il

association commerciale alors que 222 entreprises ont été recensées… Cette façon de voir change la donne. Càd : Et c’est ce genre de modèle que vous souhaitez importer en France ? F.P. : À la différence près qu’en

ne s’agit pas d’être en guerre contre les zones commerciales mais de lutter à armes égales. Les franchisés, qui participent rarement aux associations locales de commerçants, s’en- gagent à intégrer de telles struc- tures. Le principe de la coopé- rative étant “un homme, une

Francis Palombi est à la tête d’une confédération qui regroupe au total 350 000 entreprises et 1 million de salariés. Il sera à Besançon le 24 octobre à l’occasion des assises nationales du commerce de proximité.

09/2016 – Crédit photo : Fotolia

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