Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

R E T O U R S U R I N F O

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Coucou, revoilà le lynx de Bretonvillers

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Suicidaire Le drame industriel et humain qui se noue actuellement autour du dossier Alstom est révélateur de l’impuissance croissante de la sphè- re politique. Aucune motion - un outil devenu ridicule - aucune pos- ture indignée (du Premier ministre à la présidente de Région) ne peut influer le moins du monde sur la décision d’un conseil d’adminis- tration d’Alstom qui, un jour ou l’autre, finira de toute façon par vaincre. L’État a beau posséder 20 % du capital du fabricant de matériel ferroviaire, il ne pèse rien par rapport aux actionnaires privés qui raisonnent, avant tout, sur des règles financières basées sur la ren- tabilité. Doit-on vouer aux gémo- nies les dirigeants d’Alstom ? Sur le plan du cynisme avec lequel ils jouent sur le moral des salariés, cer- tainement. En revanche, sur le plan de la stratégie industrielle, sans doute pas. Pourquoi Alstom, fleu- ron historique du Nord Franche- Comté est-il sur la sellette ? Parce que dans la compétition interna- tionale à laquelle se livrent aujour- d’hui les grands groupes industriels, la France a un train de retard. La compétitivité des entreprises fran- çaises sera à la traîne tant que per- sistera ce système suicidaire qui consiste à écraser les entreprises de charges diverses. Le taux de charges dépasse en France les 50 % tandis que l’Allemagne (le modèle de tant de nos dirigeants) les a limitées à 19 %. Ainsi en Fran- ce pour qu’un salarié dispose de 100 euros nets de pouvoir d’achat, son employeur aura versé, toutes charges cumulées, 235 euros ! À l’inverse, un pays comme le Dane- mark est celui où la pression fis- cale sur les entreprises est la plus légère d’Europe, et c’est en même temps le seul pays, avec notre voi- sine la Suisse, à pouvoir se targuer d’avoir atteint le plein-emploi. Cher- chez l’erreur… Comment Alstom peut-il ainsi lutter contre son homo- logue d’outre-Rhin Vossloh que la S.N.C.F. a préféré choisir ? Dans le cadre actuel du système fiscal à la française, c’est impossible. Ce qu’il faut donc changer, ce ne sont pas les règles de la concurrence européenne ou instaurer on ne sait quel patriotisme économique, cet- te idée farfelue qui se fracasse contre les lois du marché, mais bien les règles du jeu social et fiscal fran- çais. Si la sphère politique a perdu toute sa capacité de décision et d’influence, elle garde encore le pouvoir de changer son système social et fiscal. Encore faut-il qu’il lui reste un brin de courage. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2016 Crédits photos : C’est à dire, Casa Andaluz, C.C.A.S., A. Derreumaux, L. Millereau, O.N.C.F.S. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

Le terrain de J.F. Mécatech mis en vente au Russey

en cendres, comptes bloqués, il a en effet fallu faire face à l’ur- gence en plus de la douleur pro- voquée par la disparition. Aujourd’hui, près de quatre années sont passées. Frédéric Jobin n’est jamais réapparu. Sa famille reste dans l’incerti- tude même si peu de doutes subsistent. Sa compagne et mère de ses deux enfants n’a pas souhaité s’exprimer, confir- mant simplement avoir mis en vente le terrain où était implan- tée l’entreprise au Russey. Un simple panneau avec son numéro de téléphone y est apposé. n

2 012, dans la nuit du same- di 27 au dimanche 28 octobre, la neige a fait prématurément son apparition. Une forte lueur illumine le ciel du Russey où l’incendie du garage J.F. Mécatech fait rage dans la zone des Rondeys face à la grande surface de la ville. Les pompiers sont mobilisés en nombre et ils vont bien vite avoir besoin de renfort puisque qu’à quelques encablures de là, à Bonnétage, c’est une mai- son d’habitation qui est la proie des flammes. Dans les deux cas, un seul et même proprié- taire, Frédéric Jobin. Très vite, les autorités comprennent donc que les deux sinistres sont volontaires mais l’homme n’est pas retrouvé et ne l’a toujours pas été à ce jour. Pour sa com- pagne comme pour ses deux enfants, le mystère reste entier à ce jour et il leur est bien dif-

ficile de faire leur deuil. Sa compagne qui était aussi en charge de la comptabilité de l’entreprise spécialisée dans la réparation de véhicules et la motoculture avait quelques semaines plus tard répondu à nos questions niant les diffi- cultés financières évoquées par des rumeurs qui n’ont évidem- ment pas manqué et saluant l’élan de générosité engendré par ce drame. Outil de travail

Le lynx de Bretonvillers prend la pose sur un muret en pierre de Bretonvillers… (photo O.N.C.F.S.).

M alin le lynx de Bretonvil- lers. Depuis 2014, il revient chaque année à peu près à la même période passer à table dans un troupeau de moutons situé dans ce village surplom- bant la vallée du Dessoubre. Il est revenu mi-septembre dans l’enclos de l’exploitation de Monique Vuillier-Devillers et goû- té à trois brebis. Le félin a pris goût. Il avait frappé le 12 novembre 2015, et un peu près à la même date en 2014. 16 moutons avaient alors péri en octobre 2014. Le coupable res- te le même : un mâle âgé de 12 ans.

Les agents de l’Office national de la faune sauvage (O.N.C.F.S.) s’étaient mobilisés pour tenter de le repousser en menant une veille active. Les opérations avaient porté leurs fruits. Les spécialistes n’expliquent pas ce comportement. Problème, les moutons sont encore au champ et ne peuvent être enfermés à la bergerie. Le lynx du Dessoubre pourrait donc revenir dans les enclos situés non loin de la rue de Gigot (cela ne s’invente pas). D’ordinaire discret, l’animal a cette fois choisi de se montrer. L’appel de l’estomac sans dou- te. n

Un simple panneau pour signaler la mise en vente de la surface commerciale. Fin - partielle - de l’histoire.

La com’com de Pierrefontaine-Vercel devrait accueillir Bouclans

Le maire de Bouclans est optimiste. Selon lui, il n’y a plus d’obstacle à l’entrée de sa commune dans la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel.

B ouclans n’a pas encore l’au- torisation officielle d’inté- grer la communauté de communes du Pays de Pierre- fontaine-Vercel. Si tout se passe comme le souhaite le conseil municipal, la commune l’obtien- dra en début d’année prochaine. “Je pense que ce sera bon. La loi nous oblige à saisir la C.D.C.I. res- treinte (Commission départe- mentale de coopération inter- communale) début 2017. Ensui- te, les communes de la com’com de Pierrefontaine-Vercel devront chacune donner leur accord à l’entrée de Bouclans par un vote. Je n’ai pas de crainte sur ce point puisque j’ai fait le tour de toutes les communes et je crois que Bou- clans fait l’unanimité” remarque le maire Bruno Leclert. L’hiver dernier, il avait menacé de démis- sionner si dans le cadre de la loi N.O.T.R.E. on forçait sa com-

mune à rejoindre la communau- té de communes du Pays Bau- mois, alors qu’au nom de la cohé- rence territoriale, il lui semblait logique de l’intégrer à la com’com de Pierrefontaine. L’élu a fait part de ses arguments au préfet qui l’a écouté. L’autre élément favorable est qu’il n’y a plus d’objection au départ de Bouclans de la part des com- munautés de communes de Vaî- te-Aigremont et de Baume-les- Dames qui fusionnent pour créer la com’com du Pays Baumois. “La communauté de communes du Pays Baumois nous a envoyé un courrier pour nous dire qu’elle est favorable à notre sortie” se féli- cite Bruno Leclert. Enfin, Charles Piquard, le président de la com’com de Vaîte-Aigremont qui était opposé au départ de Bou- clans il y a quelques mois n’y ver- rait désormais plus d’objections. n

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