Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

V A L D E M O R T E A U

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Morteau “Que chacun puisse se projeter sur au moins un spectacle”

La saison culturelle de Morteau démarre. Plusieurs temps forts jusqu’en juin prochain avec un accent mis sur les spectacles familles. Les explications de Céline Chatelain, la responsable du service culture.

C’ est à dire : Quel est le point fort de cette saison 2016-2017 ? Céline Chatelain : Notre point fort est sans doute le théâtre. Désormais, Morteau est une scè- ne reconnue, grâce au parte- nariat que nous développons avec le Centre d’animation du Haut-Doubs (C.A.H.D.) depuis vingt ans. Les gens prennent leur abonnement à la saison cul- turelle avant tout pour le théâtre. Nous proposons cette année six spectacles de théâtre avec en tête d’affiche, dès le 18 octobre, la pièce “Des cailloux plein les poches” avec Éric Métayer (le fils d’Alex Métayer). Cette pièce a été plusieurs fois “moliérisée”. Le but de la com- mission culture qui va tous les ans faire son “marché” au fes- tival d’Avignon est de monter une programmation le plus éclectique possible. À côté de la programmation C.A.H.D., on programme une “scène ouverte à…” avec des compagnies au rayonnement plus régional qui n’ont pas forcément toujours l’occasion d’avoir un espace de jeu comme le théâtre de Mor-

teau. On se fait également un plaisir de les accueillir. Càd : Quels sont les autres rendez-vous importants de la saison ? C.C. : Le festival de hip-hop est devenu un vrai temps fort à Morteau. Nous préparons la 13ème édition de ce rendez-vous de janvier qui rencontre tou- jours autant de succès. On pen- sait que les jeunes seraient avant tout intéressés par ce fes- tival mais on s’aperçoit au fil des éditions qu’il est devenu un rendez-vous vraiment inter- générationnel. Le hip-hop recouvre tellement de disciplines qu’il intéresse tous les âges. Càd : Y a-t-il un fil conduc- teur à cette saison culturel- le ? C.C. : C’est sans doute l’aspect familial que nous avons vou- lu privilégier pour la majorité des spectacles. Si on veut voir un spectacle avec des enfants, il faut souvent descendre à Besançon. Nous avons donc réfléchi à une programmation familiale qui se retrouve dans

de nombreux spectacles. Exemple avec une troupe loca- le que nous mettons en avant cette année, la Compagnie de la Lune bleue fondée par Vony Jeanbourquin, qui a monté un très beau spectacle sur la vie de Pergaud, en ces périodes où on commémore le centenaire de la Grande guerre. Càd : Quel est le budget d’une saison culturelle pour la Vil- le de Morteau ? C.C. : La Ville de Morteau ver- se une subvention de 33 000 euros pour le C.A.H.D. (dont 11 000 de la communau- té de communes) et au global, la saison complète avec tous les spectacles et toutes les anima- tions coûte entre 100 000 et 150 000 euros par an, ce qui est plutôt bien en ces temps de res- trictions budgétaires. Il y a eu des arbitrages et le choix a été fait à Morteau de ne pas sacri- fier la culture. On a de la chan- ce et je m’en réjouis. Càd : La musique est assez peu présente dans la saison ? C.C. : La configuration du théâtre est telle que les possi-

Céline Chatelain dirige le service culture de la Ville de Morteau.

bilités sont limitées. Mais avec la nouvelle salle des fêtes qui sera prête en 2018, nous pour- rons beaucoup mieux pro- grammer des spectacles de musique actuelle et ainsi pro- poser une offre complémentai- re à celle du théâtre. Cette année, nous aurons quelques beaux spectacles musicaux com- me le quatuor Équinoxe (Lau- rent Roussel-Galle et ses com- pères), ainsi que le spectacle Zorbalov et l’orgue magique, une sélection France Musique jeu-

ne public.

chaque personne du Val de Mor- teau puisse se projeter sur au moins un spectacle dans l’an- née. La politique tarifaire abor- dable que nous avons mise en place doit également y contri- buer. Càd : Et si vous aviez un bud- get illimité à votre disposi- tion ?… C.C. : Je programmerais des spectacles gratuits tous les jours de l’année ! n Propos recueillis par J.-F.H. décembre 2015” indique l’agen- ce. Les logements les plus chers (ou jugés trop chers) et les moins accueillants (pour ne pas dire les plus dégradés) sont touchés par ce recul. Confirmation auprès d’Alain Choquet (agen- ce Swixim à Morteau) : “Oui, la vacance locative est là, comme elle n’a jamais existé… sauf à l’automne 2009, mais à moindre échelle. Elle n’avait duré à l’époque que 6 à 10 mois. On a l’impression que cela s’ins- talle” dit le professionnel. Paradoxalement, les prix à la location sont toujours aussi éle- vés (environ 10 euros du m 2 ). Pour la présidente de l’A.D.I.L. du Doubs et conseillère dépar- tementale Jacqueline Cuenot- Stadler, c’est le moment de rebattre les cartes : “Aujour- d’hui, il faut que des proprié- taires jouent le jeu : qu’ils louent moins chers pour répondre à des personnes qui travaillent au S.M.I.C. à Morteau. Pour cela, nous pouvons leur apporter des garanties. Je suis prête à orga- niser des réunions avec les pro- priétaires pour les informer. Il n’y a rien de pire que d’entendre des jeunes qui ne peuvent pas se loger à Morteau et qui partent ailleurs” lâche l’élue qui rap- pelle que la loi Pinel a permis de créer des logements neufs à Morteau. Autre piste pour les logements anciens : rénover (et profiter d’aides) pour mieux relouer ensuite. Outre le parc privé, Mor- teau bénéficie de 280 logements dans le parc social. L’immobi- lier mortuacien est face à un virage. n

Càd : Et les autres disci- plines ? C.C. : Il y a aussi les exposi- tions, comme cette exposition originale sur le recyclage d’ob- jets du quotidien en œuvres d’art, ce qu’on appelle l’upcy- cling. Nous aurons également une calligraphe parisienne boud- dhiste, puis une conférence sur le zen pour toucher d’autres publics. L’objectif principal de cette saison culturelle est que

Tout le programme est à retrouver sur www.morteau.org

Morteau La vacance locative à un niveau jamais atteint

ES UR VENDRE PO VOT ADR À D PRO

ESSEZ-VOUS , OR RE

L e ralentissement de l’éco- nomie suisse se fait sen- tir dans le Val de Morteau. D’après l’Agence d’information Le nombre d’appartements vides à Morteau augmen- te mais les prix à la loca- tion, eux, ne diminuent pas (encore).

sur le logement du Doubs (A.D.I.L.) qui tient un baromètre

de la situation du mar- ché locatif sur le secteur frontalier, “le ralentis- sement économique se tra- duit par un tassement de la demande locative pri-

FESSIONNELS.

10 euros le m 2 à la location.

vée et par une hausse sensible de la vacance à Morteau (et Maîche) avec un taux moyen de 5 % contre 3,5 % en

ACHAT : OR · ARGENT · PLATINE · BIJOUX PIÈCES · LINGOTS · VIEIL OR

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Jacqueline Cuenot-Stadler, présidente de l’A.D.I.L. du Doubs et conseillère départementale.

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