Journal C'est à dire 224 - Septembre 2016

V A L D E M O R T E A U

13

À quoi a servi le colmatage des bassins ? Le niveau d’eau du Doubs à Villers-le-Lac a baissé de manière inquiétante cet été. Il était de 4,25 mètres au-dessous du niveau normal. D’autres fuites sont- elles apparues ou le colmatage est-il défaillant ? Villers-le-Lac

L’incroyable baisse des bassins du Doubs photographiés par Nassim Bendadi, membre du club de modélisme de Morteau, en septembre dernier

L es images photogra- phiées en drone par Nassim Bendadi - le 6 septembre dernier - à Chaillexon sont magnifiques et implacables. Prises via un dro- ne par cet habitant de Montle- bon membre du club de modé- lisme de Morteau, elles ont été visionnées plus de 8 000 fois par les internautes et montrent com- ment le niveau du Doubs a bais- sé de manière importante cet été, pour ne pas dire de façon inquiétante ! Il était de 4,25

mètres au-dessous du niveau normal qui est de 750 mètres d’altitude (mi-septembre). Le colmatage du Doubs avec du

dans l’euphorie une opération mythique projetée et rêvée depuis longtemps : exit les fuites dénon- cées depuis des lustres en amont

béton il y a quinze ans n’a semble-t-il pas ser- vi autant qu’il avait été annoncé. Cet été encore, des bateliers ont affré-

du Saut du Doubs à l’ex- trémité des pittoresques et profonds bassins, où circulent en été les bateaux chargés de tou-

“Des bricolages illusoires.”

(photos N. Bendadi.)

té des bus pour conduire les tou- ristes jusqu’aux bassins… alors qu’en juin, la rivière débordait encore ! Le Saut du Doubs en prend un coup. “Au printemps 2001, s’achevait

ristes, dit la Commission de pro- tection des eaux. L’homme avait ici bloqué l’évolution inéluctable du travail de l’eau en région cal- caire. Du moins le croyait-il. Mais pas de miracle durant les étiages

qui suivirent, et la sécheresse de la fin d’été 2009, tout cela a défi- nitivement remis les pendules à l’heure… Manifestement soit la perte colmatée n’avait pas un bouchon rigoureusement étanche, soit comme il est plus sérieux de penser au regard de la géolo- gie locale, celle-ci avait des petites sœurs que les plongeurs n’avaient pas décelées et qui se sont peut- être aussi élargies. Aujourd’hui, il semble que les élus locaux n’en- visagent plus de tels bricolages de l’environnement aussi illu- soires” poursuit la commission. Une meilleure gestion de l’eau en amont, pour soutenir les débits, passe par d’autres démarches comme la bonne ges- tion des zones humides, ces régu- lateurs naturels. Autre point : si le Doubs baisse très vite, il remonte très vite. Autre sujet, les 13, 14 et 15 sep- tembre, pas moins de 40 pro-

fessionnels étaient présents sur le Doubs franco-helvétique en amont de Goumois pour effec- tuer des inventaires complets des poissons qui y vivent. La comparaison des résultats avec ceux obtenus lors de la future

campagne de pêche prévue sous 5 ans permettra d’appréhender les effets des mesures d’exploi- tation des ouvrages hydroélec- triques fixées dans le nouveau règlement d’eau sur le peuple- ment piscicole. n

S

A vos côtés depuis plus de 50 ans

• assurance complémentaire santé collective (entreprise) • assurances risques professionnels et industriels • placements financiers, retraite, PERP • prévoyance (arrêt de travail, décès ...) • assurances du particulier (auto, moto, habitation ...) • assurance santé des frontaliers suisses Partenaire

MORTEAU 20, Avenue Charles de Gaulle - B.P. 81039 Tél. 03 81 67 68 10 - Fax 03 81 67 68 19 - sauge.assurances@wanadoo.fr www.sauge-assurances.com

N° Orias : 07020579

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online