Journal C'est à dire 223 - Août 2016

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Le porc des Ricornes à savourer en direct Soucieux de se libérer des aléas du cours du porc sur lequel ils n’ont aucune prise, Yannick et Jean-Michel Pourchet du G.A.E.C. de la Ricorne choisissent de valoriser eux-mêmes une partie de leur production. Maisons-du-Bois-Lièvremont

Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr t Retrait F t Épar HF t 1MB cement t 1 révoyanc F t Aut P t .P t P t )BCJU ation t L PJTJST t Commerc FT t &OU reprise

“O n bouche les trous” , annonce l’éleveur de la Ricorne, hameau situé sur les hauteurs de Liè- vremont, en évoquant la haus- se aussi importante qu’inat- tendue du prix du porc en 2016. Fin août au cadran breton, le cours s’affichait encore à 1,46 euro le kilo, contre 1,23 euro le kg en moyenne en 2015. À l’origine de cette remontée, la hausse de la consommation chi- noise. S’il profite d’abord aux produc- teurs allemands et espagnols, ce regain d’appétit efface lar- gement les effets de l’embargo russe qui prive les Européens depuis deux ans d’un gros débou-

ché. La belle aubaine donc. Pas forcément estime Yannick Pour- chet qui ne trouve pas trop logique et pertinent qu’une peti- te région comme le Haut-Doubs dépende ainsi du bon vouloir des Chinois dans leurs habitudes

quelques années quand certains producteurs de lait à comté s’in- terrogeaient sur l’opportunité de quitter le comté. L’embellie fut de courte durée et les prix du lait standard ont vite retrou- vé le plancher des vaches.

en place du projet, les choses furent plus compliquées à réa- liser. Les deux éleveurs ont pré- féré faire appel à un artisan- boucher pour les opérations de découpe et de transformation. “On passe en moyenne un porc par semaine. Il est abattu à Val- dahon où le boucher va le récu- pérer. La viande est ensuite stoc- kée dans une grande armoire fri- gorifique à la Ricorne.” Le porc des Ricornes se consom- me uniquement en caissettes dont le contenu est adapté à la saison. Version grillade en été, caissette à mijoter avec petit salé, rôti à l’os, saucisses à cui- re, caissette porc chrono avec escalopes, échine, sauté… “On fonctionne sur commande avec le souci de valoriser l’ensemble de la carcasse. Une caissette de 5 kg correspond aux besoins d’une famille de quatre per- sonnes.” Ce nouvel atelier est en place depuis juin. Outre l’ar- moire frigorifique, Yannick et Jean-Michel ont investi dans l’aménagement d’un local d’ac- cueil où les clients viennent cher- cher leurs caissettes. La prise de commande s’effectue par mail ou au téléphone. “On a un site Internet en cours d’élaboration qui disposera d’un dispositif de commande enligne, opération- nel d’ici fin septembre.” Ils se lancent avec prudence dans la vente directe sachant que cela représente à peine 2 % de la pro- duction annuelle, sur un éleva- ge à 2 600 porcs charcutiers annuels. Pas question de tout remettre en cause et de fragi- liser la gestion d’une exploita-

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alimentaires. “Aujour- d’hui, on retombe sur nos coûts de produc- tion en dégageant même une petite mar-

Face à toutes ces incer- titudes, Yannick et son oncle ont décidé de réactiver la bonne vieille méthode de ven-

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te en direct comme cela se pra- tiquait autrefois dans les fermes comtoises où les voisins et les proches venaient s’approvi- sionner au plus près. “C’est très valorisant sur le plan humain. Ce contact avec la clientèle, c’est quelque chose qui nous redonne le sourire.” Entre l’idée et la mise

ge si l’on ajoute les 15 centimes supplémentaires de plus-value régionale liée aux signes de qua- lité. Pour autant, je reste très prudent et même un peu inquiet car on n’a jamais vu les cours monter de façon aussi fulgu- rante.” Personne n’a oublié la flambée des laits spots il y a

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tion mixte en lait à comté et viande porcine. “On ne voudrait pas dégrader les autres postes de travail.” Pour Yannick Pourchet, dernier éleveur du Doubs à s’être ins- tallé en filière porcine, cette diversification sonne comme un nouvel espoir. “À l’installation,

je misais beaucoup sur l’arrivée des I.G.P. et j’ai été très déçu. On repart sur un nouveau challen- ge qualitatif. Si l’affaire se déve- loppe et les cours se maintien- nent, on espère bien prendre un salarié ou un associé à plus ou moins long terme.” n F.C.

Déçus des retombées de l’I.G.P. saucisse de Morteau vis-à-vis des producteurs, Yannick Pourchet et son oncle Jean-Michel se diversifient dans la vente de viande de porc en direct.

Le plus grand salon européen des microtechniques bientôt de retour Micronora Sa notoriété est grandissante depuis plusieurs années et les industriels ne s’y trom- pent pas. Ils ont tous rendez-vous du 27 au 30 septembre à Micropolis, à Besançon.

D ifficile de passer à côté. En Franche-Comté comme ailleurs, l’évo- cation du nom “Micro- nora” résonne immanquable- ment comme un rendez-vous d’af- faires dans le milieu des micro- techniques et plus récemment des nanotechnologies. Depuis sa première édition en 1970, le salon bisontin s’est imposé comme un carrefour des innovations. Une position soutenue par Michèle Blondeau, sa directrice géné- rale : “Sans innovation, il n’y a pas de salut selon nous.” Son ciblage autour de la préci- sion et de la miniaturisation fait nologies, pas un salon de mar- chés, et toute la filière est repré- sentée de la R &D, à la sous-trai- tance en passant par les tech- niques de production.” Au total, 850 exposants et 15 000 visiteurs y sont attendus sur un espace de 25 000 m 2 . Ce qui ne va pas sans rendre la tâche de l’organisation compliquée et explique aussi sa tenue en bien- bien sûr aussi sa spéci- ficité, touchant bon nombre de domaines industriels. “Nous sommes un salon de tech-

nale. Mais les retours sont à la hauteur avec un taux de fidéli- sation de 80 %. “On est rempli huit mois avant l’ouverture” , se satisfait par ailleurs Michèle Blondeau, qui a déjà dans un coin de la tête l’édition 2018. Et les Francs-Comtois ne sont pas les seuls à répondre présents, le salon comptant 34 % d’expo- sants étrangers (avec une qua- rantaine de nationalités tout de même !) et 36 % de nationaux. Cette édition 2016 consacrera à nouveau “un zoom”. Il sera ques- tion de transfert de technologies avec des exemples marquants. Comme cet exosquelette mili- RB3D avec le concours du C.E.A. L.I.S.T., ou ce système de décou- pe par jet d’eau mis au point par Watajet. Les applications concernent des secteurs variés : aéronautique, automobile, électronique, médi- cal… ou encore horloger. Celui par lequel tout a commencé. Puisque Micronora est apparu quelques années après le salon taire qui est en fait un robot d’assistance à la marche et au port de lourdes charges déve- loppé par la société

de l’horlogerie créé durant les années fastes à Besançon, puis déplacé à Paris avant de partir en Suisse. La continuité était toute trou- vée dans le domaine de la pré- cision et les collaborations conti- nuent depuis de se nouer dans la capitale comtoise, grâce aus- si à l’organisation des 10èmes rencontres technologiques euro- péennes, tenues dans le cadre du salon ces 29 et 30 septembre. Le “Smart Plastics Congress” y sera également accueilli pour la première fois, Micronora se pré- sentant à eux comme un “ter- reau favorable.” Restent les traditionnelles confé- rences sur des sujets de pointe et le concours des “Microns d’or” qui fait peau neuve avec une nou- velle récompense : le “Nano d’or”. Micronora est décidément un rendez-vous polyvalent, à l’ima- ge de l’effervescence technolo- gique. n Dès 1972, Micronora devient un salon international, en accueillant des exposants des quatre coins du monde (photo Micronora).

Un exosquelette sera exposé.

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