Journal C'est à dire 223 - Août 2016
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Offre médicale : situation préoccupante dans le Haut-Doubs Santé 84 % des habitants du Doubs ont vu leur accès aux médecins généralistes se dégra- der en 4 ans dit l’U.F.C.-Que Choisir. L’accès aux gynécologues - sans dépasse- ment d’honoraires - est le plus critique à Morteau et Villers-le-Lac.
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Q uatre ans après un premier état des lieux lié à l’accès aux soins dans le Doubs, l’association U.F.C.-Que Choisir présente les résultats de sa deuxième enquê- te qui s’inscrit dans la lignée de la précédente. Le constat est cinglant : “Il y a une aggrava- tion des déserts médicaux dans le Doubs et une progression des dépassements d’honoraires pour les spécialistes” avance Éliane Laurent, de l’association U.F.C.- Que Choisir en charge des ques- tions de santé. L’étude porte sur l’offre exhaus- tive de médecins de ville de quatre spécialités (généralistes, ophtalmologistes, gynécologues et pédiatres), sur tout le dépar- tement, en tenant compte de leur niveau de tarif.
Depuis 2012, 84 % des Doubiens ont vu leur accès géographique aux médecins généralistes recu- ler. Le constat est encore plus vrai dans le Haut-Doubs même si l’étude que l’offre est “satisfaisante” pour l’accès chez un généraliste avec peu de dépassements d’honoraires. Cette dernière s’est stabi- lisée à Morteau, Villers-le-Lac ou Maîche. En revanche, l’offre de spécia- listes est toujours aussi diffi- cile. Et lorsqu’elle est là, enco- re faut-il faut débourser des dépassements d’honoraires ! “Hors des villes, il n’y a point de salut en matière de spécialistes. Les gynécologues ne sont par exemple pas à la portée de toutes les bourses” dit l’U.F.C.-Que Choi-
sir de Besançon. Seul satisfecit pour le Haut- Doubs avec l’arrivée d’un pédiatre dit l’U.F.C. Mais le sec- teur et toujours défini comme
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“désert médical” pour cette spécialité. “L’ac- cès aux soins se dété- riore si l’on regarde seulement les méde- cins à tarif opposable : 74% de la popula-
“L’offre la plus insuffisante l’est à Charquemont.”
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tion vit alors dans un désert médical pour les pédiatres. L’offre la plus insuffisante l’est à Char- quemont, Baume-les-Dames, Mandeure” relate l’association de défense des consommateurs. Pour les gynécologues, ophtal- mologhistes, le constat est alar- mant. Lorsque l’on trouve un médecin, encore faut-il avoir les moyens de le consulter. “C’est là que la problématique des
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constate l’association. Besan- çon est mieux loti. Suite à ce constat, l’association de défense des consommateurs demande aux parlementaires du Doubs d’intervenir pour “mettre en place la fermeture au secteur 2 (dépassements d’ho- noraires libres) et un conven- tionnement collectif des méde- cins. Toute nouvelle installation dans un territoire où l’offre est surabondante ne doit pouvoir se faire qu’en secteur 1 (sans dépassements), ce qui permet- tra une meilleure répartition géographique des médecins” indique l’U.F.C. Ce qui n’est pas de l’avis des professionnels… n E.Ch.
dépassements d’honoraires prend son importance, notamment pour les usagers pas ou peu couverts par leur complémentaire santé, pour qui l’offre médicale se réduit fortement” commente Éliane Laurent. Si les médecins pra- tiquent peu de dépassements d’honoraires, ils sont en cours de généralisation chez les spé- cialistes. Pour l’accès aux oph- talmo, ce sont 32 % des Dou- biens qui peinent à trouver un médecin au tarif de la Sécurité sociale. Trouver un gynécologue au tarif opposable est même quasiment impossible si l’on réside Morteau ou Villers-le- Lac. “Le Haut-Doubs est en effet dans une situation critique”
En bref…
l Cinéma “Madame est bonne”, le court- métrage réalisé dans le Val de Morteau, sera projeté à Paris dans la mythique salle de cinéma Max Linder Pano- rama le 25 octobre. Avant cela, les habitants du Haut-Doubs pourront découvrir en avant- première le film à l’Atalante (Morteau) vendredi 9 sep- tembre à 20 h 30 qui affiche déjà complet. Séance de rat- trapage samedi 10 septembre à 20 h 30 (gratuit - réserva- tion conseillée). Renseignements : www.madame-est-bonne.fr
Les résultats commune par commune disponibles sur www.quechoisir.org
Éliane Laurent et Marie-Jo Braido, bénévoles à “Que Choisir”, ont réalisé un comparatif sur l’accès aux soins dans le Doubs entre 2012 et 2016.
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