Journal C'est à dire 223 - Août 2016
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P L A T E A U D E M A Î C H E
Un Lozérien au pays du comtois Maîche René Passebois est bien connu à Maîche et sur le plateau pour avoir exercé le métier de boulanger mais aussi pour être un inlassable ambassadeur du cheval comtois, la grande passion de sa vie depuis un demi-siècle. Un long chemin qu’il s’est tra- cé non sans quelques embûches.
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Q uand il arrive à Maîche un jour de sep- tembre 1967, René Passebois pose ses valises dans une ville tout occu- pée ce jour-là à son traditionnel concours du cheval comtois. Lui ne connaît pas encore cet ani- mal emblématique du plateau mais, issu du milieu agricole, il décide alors d’assister à l’évé-
Structure en béton armé
nement. “J’ai tout de suite été séduit” se souvient-il “et depuis, je m’y suis toujours rendu, tous les ans !” Très vite, son fils étant passionné d’équitation, le papa le suit et prend lui aussi des cours avec à l’époque un certain Jean-Paul Bobillier. La jument de selle qu’il achète est très vite remplacée par son tout premier comtois.
“J’entrais en quelque sorte dans la grande famille des comtois mais ce n’est pas facile surtout quand on est Lozérien et bou- langer !” Une anecdote lui revient d’ailleurs. Si elle le fait aujourd’hui sourire, elle en dit long sur les obstacles qu’il a dû franchir pour se faire une pla- ce : “Un éleveur m’a alors dit que le cheval, ce n’était pas fait pour les marchands de pain !” Qu’importe. Ce ne seront là que les premiers bâtons dans des roues que ces récalcitrants n’em- pêcheront pas de tourner. René Passebois participe à son pre- quittée depuis, l’attelage. “J’ai très vite été rejoint par des gens qui aujourd’hui encore sont res- tés dans ce milieu.” Il va beau- coup s’investir pour promouvoir le comtois en général et cette spécialité en particulier : tour- née des villages du canton, lan- cement des calèches du Saut du Doubs, manifestations en Suis- se. “On a aussi mis en place avec Alain Bertin la vache de semai- ne…Mais les éleveurs ont eu du mal à suivre. Je ne sais pas si le fait d’être deux personnes hors mier concours agrico- le en 1979 et opte à la même époque pour la discipline qu’il n’a pas
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proche de nous au marché- concours de Saignelégier. Le che- val comtois a décidément beau- coup fait bouger ce Lozérien de naissance. “Je suis aussi à l’origine de la naissance des Com- tois en folie à Maîche, associa- tion dont j’avais à l’époque sug- géré le nom et qui continue à exister” se félicite-t-il. Preuve qu’il a finalement su s’impo- ser, malgré quelques-uns mais avec heureusement des appuis
qu’il tient à souligner “Paul Bobillier m’a toujours soutenu. Il m’a même remis la médaille du mérite agricole.” Finalement, il est aujourd’hui impossible de parler cheval com- tois sur le secteur, officiellement berceau de l’animal sans que le nom de René Passebois revien- ne dans la conversation. Preu- ve qu’un demi-siècle de passion lui ont permis d’y être adopté. n D.A.
sérail et pas de la région a été un frein” regrette-t-il. René Passebois évoque égale- ment ses multiples participa-
tions à la Route du Poisson dont celle de 1993 où il arrive en tête au Touquet avec des
Un inlassable ambassadeur.
étapes marquantes comme au Château puis à l’hippodrome de Vincennes, ses apparitions au salon du Cheval ou à celui de l’Agriculture à Paris ou plus
Maîche En marge de la grande Histoire Ce nouveau livre de Michel Simonin s’ouvre sur une phrase inscrite au musée de la résistance et de la déportation à Besançon : “Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre.” L’auteur lui n’a jamais cessé de rappeler les grands comme les petits événements de 39-45.
René Passebois prend toujours autant de plaisir à être au milieu des chevaux comtois.
Un nouveau radar dans la côte Saint-Hippolyte-Maîche La route tue moins qu’avant certes. On est loin des chiffres effrayants des années soixante-dix où 16 000 personnes perdaient chaque année la vie au volant ou au guidon. Mais la sécurité routière veut baisser encore le nombre actuel de tués qui est encore aujourd’hui de près de 10 par jour.
“J’ avais 6 ans quand la guerre a commencé et un peu plus de dix quand elle s’est terminée” explique Michel Simonin qui entre autres souvenirs mar- quants de son enfance se rap- pelle parfaitement avoir vu le Général De Gaulle venu à Maîche un jour de novembre 1944 pour rencontrer Winston Churchill. L’événement est très connu de la popula- tion locale et des historiens et l’auteur en a déjà parlé dans ses précédents ouvrages, mais cet- te fois il a voulu aller au-delà en entrant plus encore dans le détail de la vie quotidienne de ceux qui ont vécu ces événe- ments et fait cette guerre. “Ces héros et pères tranquilles” qui ont pris tant de risques pour la liberté y laissant parfois leur vie comme ce fut le cas pour le jeune Henri Fertet, fusillé à 16 ans. Là encore, le drame et la lettre qu’il laissa à sa famil- le sont connus. Ce qui l’est moins, c’est le destin tragique de son frère et de sa mère qui jamais ne s’en relèveront et finiront par se donner la mort. Michel Simonin a donc décidé d’entrer dans ces petites histoires qui finalement ont fait la gran- de en relatant de nombreux faits pour lesquels il a engrangé de nouveaux témoignages et recueilli de nouveaux documents : l’état nominatif des 342 prisonniers du canton de Maîche, la Résis- tance chez les instituteurs, la
grande rafle au Russey, l’hôpi- tal militaire au petit séminai- re, le groupe des Partisans fran- çais de la Combe de l’Auge, l’ar- mée de Provence avec ses Com- tois, les combats de Mouthe, les otages de Loray et la mort de l’abbé Landry, l’hôpital militai- re de Maîche, la presse résis- tante à Pont-de-Roide, le bom- bardement du Noirmont, le cra- sh de l’avion allemand à Cha- boudot, le retour des prisonniers de guerre et des déportés sur le plateau de Maîche et du Rus- sey… Un retour vers le passé
que l’auteur accompagne pour clore ce livre de nombreuses pho- tos de manifestations patrio- tiques vécues ces dernières années à Maîche, au Russey ou encore à Mont-de-Vougney et Damprichard. Comme ce jour de juin 2015 où pour célébrer le 75 ème anniversaire de la bataille de juin 1940, de nombreux Polo- nais de la 2 ème D.C.P. étaient là, de retour sur une terre loin de la leur mais qu’ils ont vaillam- ment défendue. Des rappels his- toriques utiles pour toutes les générations d’aujourd’hui… n
A lcool, vitesse, les deux parfois. Téléphoner au volant ou pire main- tenant jouer en conduisant. Les facteurs qui mènent à l’accident sont mul- tiples et les pouvoirs publics ne cessent de communiquer sur le sujet. Mais tout le monde le sait, la cause numéro 1 reste la vites- se alors… les radars se multi- plient, qu’ils soient fixes ou com- me c’est désormais le cas sur de nombreux secteurs, ou auto- nomes. Dans le trop célèbre rac- courci de Fuans, entre Le Rus- sey et le carrefour menant au Barboux et au Narbief ou enco- re dans la côte reliant Maîche à Saint-Hippolyte. Un point noir bien connu des forces de l’ordre et des secours… Depuis le 23 juin, ce radar auto- nome mis en service sur la départementale 437 entre Saint-Hippolyte et Maîche vient compléter le dispositif mis en place avec l’appareil fixe pla- cé sur la commune de Mon- tandon, quelques centaines de mètres en amont du tunnel du Fondereau. Le nouvel appareil peut détecter les excès de vites- se des différents usagers dans les deux sens de circulation, véhicules légers, poids lourds et motos. Des panneaux annon- çant sa présence suivent ses
Régulièrement déplacé entre Maîche et Saint-Hippolyte, ce radar flashe déjà une trentaine de contrevenants par semaine alors qu’il est toujours signalé par des panneaux.
déplacements sur ce tronçon bien connu par les spécialistes de la sécurité routière. “Cette portion de la départementale apparaît comme particulière- ment dangereuse avec 12 acci- dents corporels, 3 personnes tuées et 10 blessés graves entre 2011 et 2015” précise la préfecture qui a par ailleurs mené une action de sensibili- sation des motards cet été, le tronçon de 12 km étant bien connu pour attirer ceux qui veulent “faire la montée” et ont déjà payé un trop lourd tribut. À noter que, comme partout
dans le département, ce nou- veau radar a déjà été dégradé, incendié en l’occurrence… et aussitôt réparé. La préfecture en profite d’ailleurs pour rap- peler à ces pseudo-justiciers que toute dégradation sur radar est punie par le code pénal et passible d’une amende d’un montant maximal de 45 000 euros et de 3 ans d’em- prisonnement, sanctions qui peuvent être portées à 75 000 euros et 5 ans d’em- prisonnement si les faits sont commis en réunion. n D.A.
Michel Simonin continue inlassablement à recueillir témoignages et documents de cette époque.
En vente dans les librairies du Pays Horloger et chez l’auteur Michel Simonin, 29, rue du Vieux-Château à Maîche. Tél. : 03 81 64 15 09. E-mail : michel.simonin.batheuse@wanadoo.fr. Pour un envoi postal, ajouter 6 euros au prix du livre qui est de 28 euros
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