Journal C'est à dire 223 - Août 2016

R E T O U R S U R I N F O

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Déboisement des bassins du Doubs : “On nous mène en bateau !”

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. patron, il en dit long sur l’objectif : Bla-Bla. “Venez bla-bla thé autour d’un café” , une devise qui à elle seule fait parler. Le magasin est ouvert du lundi au vendredi de 6h à 19 heures, le same- di de 6 heures à 18 heures et le dimanche de 6 heures à 12 h 30. Et fermé le mardi. n Bonnétage : la boulangerie est ouverte

Nivellement Nicolas Sarkozy avait juré ses grands dieux qu’on ne l’y prendrait plus s’il perdait la présidentielle de 2012. Naturellement, loin d’aban- donner la politique comme promis, il décide de se représenter en 2017. Même constat pour François Hol- lande : s’il ne redressait pas les chiffres de l’emploi, il se retire- rait dignement de la politique. Résul- tat en cinq ans : 1 million de chô- meurs supplémentaires. Ce qui ne pas va l’empêcher, sans plus de vergogne, de solliciter à nouveau le suffrage des Français, arguant sans doute des quelques milliers de demandeurs d’emploi en moins qui dégonfleront les statistiques d’ici la fin de l’année. C’est la ren- trée, et avec elle s’ouvre une pério- de de neuf mois de pré-campagne électorale, primaires comprises. On pourrait s’attendre avec une poin- te d’impatience à une période riche en débats d’idées, en propositions fortes pour redresser la France. Hélas, les prémices de cette cam- pagne n’augurent rien de bon. Les premiers candidats sortis du bois à gauche (les Hamon et autre Mon- tebourg) multiplient les outrances et la surenchère d’idées farfelues, tandis qu’à droite les couteaux sont sortis. Et tandis que les poids lourds de ces primaires se rendront les coups, ceux qui n’ont aucune chan- ce d’émerger tenteront de faire entendre leur voix. Et par quel moyen formidable que tous les can- didats risquent d’user à l’excès : Twitter ! Ce formidable outil à hacher menu toute tentative de débats d’idées, ce réducteur de pensée, ce fatras d’idées reçues et de lieux communs, ce “vacarme de pépiements insipides” comme l’a justement décrit le philosophe Raphaël Enthoven. Les réseaux sociaux ont ceci de formidables qu’ils donnent à tous la possibilité de s’exprimer. Une sorte de nou- velle agora grecque. En revanche, revers rédhibitoire de la médaille, Twitter et autre Facebook procè- dent à une sorte de nivellement par le bas de la pensée où la remarque d’une Nabilla est mise au même rang que le commentaire d’un homme politique prétendant à des fonctions suprêmes. C’est en cela que la campagne qui s’ouvre s’annonce calamiteuse. L’outil réseaux sociaux qui donne une sor- te d’illusion de débat démocratique relègue en fait la pensée aux tré- fonds. La constitution, localement, de comités de soutien aux diffé- rents candidats aux primaires sera sans doute le meilleur format pour confronter, loin de la frénésie de la tweetosphère, les vraies idées - pour peu qu’elles existent - à l’ap- proche de cette année électorale 2017. Bonne rentrée à tous. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Août 2016 Crédits photos : C’est à dire, Micronora, S.P., Y. Orhan. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

C’ est l’expression utilisée par un élu mortuacien à la communauté de com- munes du Val de Morteau, Clau- de Faivre, qui a souhaité réagir à l’article paru dans notre édition du début de l’été, consacré au projet de déboisement d’une par- tie des falaises dans les Bassins du Doubs. “Nouvel élu à la C.C.V.M., je découvre ce projet de déboisement d’une partie des falaises, qui a été discuté lors du précédent mandat. Ce projet est, à mon avis, inutile et coûteux, et comporte des risques de dégra- dation du site et de l’environne- ment” estime l’élu communau- taire. Selon lui, “excepté le défriche- ment des belvédères afin de déga- ger la vue et ouvrir des pers- pectives, travaux en l’occurren- ce de peu d’impact environne- mental, ce projet me semble plus que discutable et, les arguments pour le promouvoir, guère rece- vables. Mettre une partie des falaises “à blanc” ne saurait se justifier par un retour à l’état de nature. C’est tout le contraire. En effet, ces falaises blanches et nues, que l’on veut nous vendre comme un progrès, étaient le résultat d’une surexploitation de la forêt, pour les besoins du chauf- fage domestique et de l’industrie. C’était le résultat d’une dégra- dation du site sous l’effet de l’ac- tivité de l’homme, en un temps où il se pensait encore “maître et possesseur de la nature”. Celle- ci a repris ses droits : laissons- la tranquille” développe Claude Faivre qui n’accepte pas l’argu- ment du développement touris- tique soutenu par la plupart des autres élus communautaires et par les bateliers locaux. “Il paraî- trait, si l’on écoute les bateliers,

L’ événement était attendu par tout le villa- ge. Anciens comme nouveaux habitants avaient en effet à cœur d’avoir désor- mais leur propre boulangerie. Une réalité ren- due possible grâce à l’investissement de la com- mune et à l’envie d’un jeune boulanger. Le maire Stéphane Vermot l’avait indiqué dès le début de son mandat quand est né ce projet : la commune serait propriétaire et maître d’ou- vrage de cette construction. C’est bien le cas de cette impressionnante bâtisse alliant avec goût maçonnerie traditionnelle et bois. Elle joux- te la fromagerie, au centre du village et béné- ficie d’une agréable esplanade et de places de stationnement le long de la départementale, ce qui profite aux deux commerces. Un bel écrin dans lequel a pris place Aurélien Billod-Laillet avec un commerce qui propose boulangerie-pâtisserie et salon de thé, sans oublier les commandes événementielles. Le jeu- ne homme a déjà une solide expérience et de bonnes références puisqu’il a notamment tra- vaillé pour la maison Viennet à Villers-le-Lac. Depuis juin, ce nouveau commerce de proximité donne un peu plus de vie encore au village et entend bien s’y imposer comme un véritable lieu de rencontre. Le nom n’a d’ailleurs pas été choi- si au hasard. S’il reprend certes les initiales du

qu’abattre des arbres et dénuder des pans de falaises feraient affluer les touristes, qui seraient friands “d’effet canyon”. Ce surcroît d’at- tractivité n’est que pure conjec- ture, que ne valide aucune étu- de. C’est de la prospective au doigt mouillé, sans doute dans l’eau des bassins. L’hypothèse inverse, celle d’une diminution de la fréquentation en raison d’une perte d’authenticité est tout aus- si probable, voire plus, car elle est en cohérence avec l’évolution des mentalités” analyse M. Faivre qui termine par cette question : “Comment une hypothétique aug- mentation de la fréquentation tou- ristique pourrait-elle justifier de dégrader un des plus beaux sites de Franche-Comté, justement classé “Grand site national” ? Ce projet qui, sans réaction citoyen- ne deviendra réalité, sent le siècle dernier. Il est ringard et coûteux.” Par sa réaction, Claude Faivre espère lancer “un débat citoyen, nécessaire et que j’espère fruc- tueux.” Aux promoteurs du pro- jet d’affûter désormais leurs argu- ments pour lui répondre. Le débat est ouvert. n Déboiser les falaises des Bassins du Doubs pour favoriser la fréquentation tour. Bonne ou mauvaise idée ?

Aurélien Billod-Laillet dispose d’un bel outil de travail propriété de la commune.

IKKS & ONE STEP COLLECTIONS

Juliette Labous, double championne de France

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Juliette Labous (V.C. Morteau- Montbenoît), sacrée championne de France, future star du cyclis- me français.

S E SA OU

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U ne pépite cette Juliette Labous. Pour le cyclisme féminin et pour ceux qui la côtoient, la sociétaire du vélo-club de Morteau-Montbenoît est un modèle. Domiciliée à Roche-lez- Beaupré, elle a une nouvelle fois porté haut les couleurs du V.C.M.M. lors des derniers championnats de France juniors qui se sont déroulés en août. La jeune fem- me a remporté les deux maillots tricolores mis en jeu en terminant loin devant dans l’épreuve du contre-la-montre et en matant ses

adversaires lors de l’épreuve en ligne. “Autant j’étais la favorite au contre-la-montre, autant rien n’était fait pour la course en ligne, dit-elle après coup. Ces deux titres me boostent pour la fin de sai- son.” Avec Morteau, elle dispu- te une manche de coupe de Fran- ce (le 26 août) puis participera aux championnats d’Europe et du Monde en octobre. Elle espè- re y décrocher une médaille. La cycliste, qui poursuit ses études en D.U.T., devrait encore faire par- ler d’elle… n

T DE L A GAR E - MOR O AND BOU T I QUE X

3 RUE

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