Journal C'est à dire 222 - Juin 2016

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D O S S I E R

Aubonne La vie de château en toute convivialité Situé entre Besançon, la vallée de Loue et le Haut- Doubs, le château d’Aubonne offre l’assurance d’un séjour dans une résidence de charme qui fleure bon les saveurs campagnardes.

chant des oiseaux et même la couleur de la nuit” , s’en étonne encore Véronique Chognard. L’option table d’hôtes n’est pas sans contraintes sur la vie fami- liale. D’où l’intérêt de pouvoir compter sur un conjoint coopé- rant prêt à partager les repas avec les hôtes. Ce qui est le cas dans la famille Chognard. Pas question pour autant d’impo- ser ce rituel aux enfants. “Le problème ne se pose pas car on vit dans la maison à côté du château.” Pour éviter la satu- ration et se donner aussi le temps de profiter de ses proches, elle ouvre ses chambres d’hôtes du printemps à la Toussaint. Comme partout, la durée du séjour s’est réduite et il faut aussi savoir jongler avec les réservations de dernière minu- te. Les Belges qui composaient jadis le gros de la clientèle étrangère partagent aujour- d’hui la pole position avec les Allemands, les Irlandais… Loin du chemin de Compostelle, Aubonne est sur la Via fran- cigena, cet itinéraire à desti- nation de Rome qui attire de plus en plus de pèlerins faisant étape au château d’Aubonne. Si le cadre est cossu, les tarifs restent très abordables au regard de la qualité de l’accueil. “Cela nous permet de travailler avec une clientèle très sympa.” Au château d’Aubonne, l’ave- nir s’inscrit dans la continuité. Pas de nouvelles chambres en projet. “Pour moi, dix places, c’est la bonne mesure.” n F.C.

F ermez les portables, oubliez le XXI ème siècle. Ouvrez les yeux et lais- sez-vous aller à contem- pler la jolie façade classée de ce château construit en 1760 sur commande d’un marquis bisontin, Antoine Marguier d’Au- bonne qui souhaitait en faire sa résidence d’été. Cette proprié- té a été rachetée en 1920 par Henri et Lucienne Lombardot. La maison est restée vide pen- dant une trentaine d’années, le temps de la rendre habitable. “Ils étaient agriculteurs et exploi-

Les hôtes sont logés au premier étage d’une ancienne demeure du XVIII ème siècle.

d’hôtes. “Comme il n’y avait pas de restaurant au village et dans les alentours, c’était presque indispensable de proposer des repas. Sans quoi, je ne suis pas sûre que les gens viennent aus- si facilement chez nous.” Ici, tout est fait maison. La propriétai-

sans rappeler avec sa vaste che- minée l’ambiance d’une rési- dence de chasse. Soucieuse de valoriser au mieux tout le potentiel local, la maî- tresse de maison propose à ses hôtes une série de petits guides d’excursion qu’elle a confec- tionnés elle-même. “On a la chance d’être dans un coin tranquille à la croisée de plusieurs des- tinations touristiques intéressantes : Besan- çon, les vallées de la Loue et du Lison, le Haut-Doubs, voire la Suisse” dit-elle. Avec vingt ans de recul, elle dresse un bilan très positif de cet accueil en chambres et table

taient les terres attenantes au château. Mes parents ont repris l’activité puis l’ont transmise à mon frère” , rappelle Véronique Chognard, la petite-fille d’Hen- ri et Lucienne. Son projet d’ouvrir des chambres d’hôtes remonte au début des années quatre-vingt- dix. “Au départ, je pensais fai- re une ferme-auberge mais après réflexion, j’ai préféré m’orienter vers une structure plus souple à gérer.” Une flexibilité toute relative qui consiste à s’occu- per de trois chambres d’hôtes en partageant les repas du soir avec ses “pensionnaires”. Sans oublier de leur préparer le petit- déjeuner, le tout servi dans un superbe séjour qui n’est pas

Les chambres décorées dans l’ambiance des lieux donnent sur un joli parc.

re fait son potager, soigne poules et lapins et se ravitaille en vian- de sur la ferme ratta- chée au château. “Les gens sont souvent à la recherche de saveurs authentiques. Ils nous

“Des clients me demandent

du pain au lait.”

surprennent parfois quand ils nous demandent si on peut leur préparer un potage ou du pain au lait. Certains nous disent qu’ils apprécient le silence, le

Véronique et son époux partagent le repas du jour avec les hôtes dans cette somptueuse salle de séjour.

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