Journal C'est à dire 222 - Juin 2016

É V É N E M E N T

Pinot, Froome, Contador, de passage dans le Haut-Doubs Sport La 16 ème étape du Tour de France reliant Moirans-en-Montagne à Berne le 18 juillet fera un passage par le lac Saint-Point et La Clu- se-et-Mijoux avant d’entrer en Suisse pour une arrivée à Berne.

Thibaut Pinot, le coureur franc-comtois

de la FDJ, devait être

présent lundi 18 juillet sur le Tour de France qui passe par le Haut-Doubs.

R endez-vous familial, rendez- vous sportif, le Tour de Fran- ce est un incontournable où la famille sort la crème solai- re, les casquettes, le paquet de chips et le saucisson Cochonou sur le bord de la route. Tout cela pour ne voir fina- lement que quelques secondes les cou- reurs. Mais c’est bien l’ambiance qui compte, d’autant qu’il reste le der- nier événement à portée mondiale dont l’entrée est gratuite. Lundi 18 juillet, la Grande Boucle passe à quelques kilo- mètres du Pays Horloger. L’occasion d’encourager les meilleurs cyclistes du monde dont un certain Thi- baut Pinot (Française des Jeux), le local, récent vainqueur de l’étape de mon- tagne sur le Dauphiné Libéré de juin et 3 ème du Tour de France 2014. Le

Chez le voisin : la fête à Neuchâtel ! Lundi après-midi 18 juillet, le Tour de France traversera la ville de Neuchâ- tel vers 16 h 20. Pour fêter dignement cet événement, un écran géant sera installé sur la place des Halles à Neu- châtel et une série d’animations auront lieu sur la place du Port. Un véritable centre d’attraction autour de la petite reine, avec une piste de Pumptrack, une autre de B.M.X. encadrée par le Secours populaire, mais aussi des ani- mations de rue sur monocycle. n

Le parcours de l’étape du lundi 18 juillet.

Franc-Comtois est en forme mais cet- te étape est davantage promise à des baroudeurs ou des sprinteurs. Elle ne comporte pas de réelles difficultés mais s’annonce usante. Les amoureux de la petite reine pourront applaudir les coureurs à divers endroits. Soit du côté du lac Saint-Point côté Pontarlier ou du côté suisse à Couvet et Fleurier. La 16 ème étape partira de Moirans-en-

Montagne, dans le Jura à 12 h 40. La caravane publicitai- re, autant attendue que les coureurs (par- fois plus), ouvrira la route deux heures

Ils entrent vers 14 h 30

dans le Doubs.

plus tôt. Objets publicitaires et autres jouets seront offerts. La caravane arri- vera dans le département du Doubs à Bonnevaux (km 74) vers 12 h 46. Les coureurs sont attendus vers 14 h 36. Le peloton passera par Vaux-et-Chan- tegrue, Labergement-Sainte-Marie, Malbuisson (km 87) à 14 h 54. Puis, le maillot jaune et ses poursuivants pas- seront au Chaudron (commune de Montperreux) pour arriver au carre-

four de la D44 et de la Nationale 57 pour rejoindre La Cluse-et-Mijoux (vers 15 h 09) afin de prendre la direction de la douane des Verrières. De magni- fiques images du château Joux devraient passer en boucle sur les

chaînes télé. Reste à croiser les doigts pour que le temps soit de la partie. En Suisse, les cyclistes descendront à vive allure vers Saint-Sulpice, Fleurier, Cou- vet (15 h 39). Ils passeront à Neuchâ- tel pour une arrivée à Berne. n

C’est une étape promise aux baroudeurs ou aux sprinteurs.

Un archevêque cycliste Monseigneur Bouilleret se met en selle On est plus habitué à voir l’archevêque de Besançon dans ses vêtements liturgiques qu’en tenue de cycliste. Pourtant, Monseigneur Jean-Luc Bouilleret se passionne pour le vélo. Un sport qu’il pratique depuis plusieurs années sur de longues distances.

L es pauses sont rares dans une vie d’évêque. Alors, quand il le peut, Monseigneur Bouilleret profite des quelques moments de répits que lui offre son emploi du temps pour faire du sport. “Pour moi, c’est une ques- tion de détente et de santé. C’est néces-

du relief qui fait l’intérêt du vélo” racon- te Monseigneur Bouilleret qui a eu sa première bicyclette à 13 ans pour sa profession de foi. Deux voyages ont marqué son parcours de baroudeur. Lorsqu’il était évêque d’Amiens, il a rallié dans le cadre d’un pèlerinage la capitale de la Somme à Compostelle, soit une distance de 1 900 kilomètres en 18 jours. “Ensuite, en 2013, avec des amis d’Amiens, nous sommes allés jusqu’à Rome. Remonter à vélo la rue qui mène à la place Saint- Pierre (la via della Conciliazione N.D.L.R.), est un moment fabuleux.” Le cyclisme est une respiration pour notre sexagénaire qui aimerait pou- voir rouler 2 000 à 3 000 kilomètres par an. “Je trouve que le vélo est un bon compromis entre la marche et la voi- ture. On a le temps de penser, de se détendre, d’être proche de la nature.” Jean-Luc Bouilleret reconnaît que l’âge venant, ses jambes ne sont plus aus- si endurantes qu’avant. Mais il a tout de même une bonne forme physique. “Je me considère comme un amateur moyen. Je trouve mon rythme en mou- linant suffisamment et en changeant souvent de vitesse. J’avoue que lors- qu’on roule à 35-40 km/h sur le plat,

suis fixé un objectif de 1 000 kilomètres à atteindre d’ici la mi-juillet” annonce l’archevêque de Besançon qui a une escapade à préparer. À cette date, il retrouvera à Leipzig (Allemagne) les cyclistes de “Roulons pour l’espoir” qui seront partis de Besançon quelques

jours plus tôt. Il ira avec eux jusqu’à Lodz (Pologne), une étape avant Cracovie la vil- le qui accueille l’édition 2016 des Journées Mondiales de la Jeunesse (J.M.J.). L’évêque va donc parcourir plus de 500

saire pour mon équilibre de vie” confie l’ecclésiastique de 62 ans qui pratique le ski de fond, la course à pied et le cyclisme. L’homme n’est pas d’un natu- rel plan-plan. Son goût de l’ef- fort l’a amené à participer au

“Je me considère comme un amateur moyen.”

moins une dizaine de fois à la Trans- ju et à s’aligner au départ des courses longue distance de laWorldloppet. “J’ai commencé lorsque j’étais vicaire à Saint- Claude au début des années quatre- vingt” se souvient-il. Passé l’hiver, les skis sont au placard. En ce moment, c’est la pratique du vélo qui l’occupe. Jean-Luc Bouilleret rou- le en fonction de la météo qui n’est pas toujours clémente pour mettre le nez dehors. “J’ai dû faire 300 kilomètres depuis le début de la saison. Malheu- reusement, le temps n’est pas beau et je suis très pris par ma fonction, ce qui ne me permet pas de m’entraîner com- me je le souhaiterais. Néanmoins, je me

kilomètres en quatre jours en com- pagnie du petit groupe. “En attendant, je vais essayer d’aller m’entraîner trois jours dans les Vosges pour les suivre. Car ils sont plus jeunes que moi” s’amu- se-t-il. L’homme d’Église sait à quoi s’attendre puisqu’il a souvent parti- cipé à de longs périples. “L’été, j’ai fait de longues randonnées à vélo avec des amis du Jura. La pre- mière grande virée a été de rallier Salins- les-Bains à Cannes par les Alpes. Nous avons franchi quelques grands cols comme la Madeleine, le Galibier, l’Ise- ran. Tous les ans pendant dix ans, nous avons sillonné les Alpes de l’Autriche au Sud de la France. C’est la variété

Monseigneur Bouilleret roule seul le plus souvent. Sa distance habituelle est une soixantaine de kilomètres autour de Besançon.

gravir un jour l’Alpe-d’Huez et le Ven- toux, des pentes mythiques sur les- quelles s’est écrite l’histoire du Tour de France, un événement que suit chaque année avec intérêt l’homme d’Église. Lorsqu’on lui demande qui est son favori dans le peloton, il répond du tac au tac : “Thibaut Pinot, évi- demment.” n T.C.

je commence à tirer la langue. Le plus dur, c’est en début de saison. Il faut quelques sorties avant que l’adrénali- ne se mette en place” sourit-il. Il y a peu de temps, l’archevêque a rem- placé son ancien vélo par une nou- velle machine plus performante avec “les vitesses au guidon et les pédales automatiques.” C’est peut-être avec cet- te bicyclette qu’il réalisera son rêve de

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