Journal C'est à dire 221 - Mai 2016
É C O N O M I E
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Guyans-Vennes
Tattu T.P. n’aperçoit pas la reprise Faute d’activité, l’entreprise spécialisée dans les travaux spéciaux s’est séparée d’une partie de son personnel. Malgré sa technicité, Tattu T.P. fait face à une concurrence exacerbée. La firme familiale ne baisse pas les bras.
6 0 ans que les poids lourds de couleur rouge, les pel- leteuses, les foreuses, les trancheuses, transportent, démolissent, creusent, raccor- dent. Créée par Pierre Tattu à Guyans-Vennes, la société du même nom fait partie de ces entreprises familiales qui ont su
se moderniser jusqu’à de deve- nir une référence. Pour preuve, la société a été la seule en Fran- ce à réussir à creuser une tran- chée de 220 mètres de long sous le fleuve la Loire pour y faire pas- ser une conduite de gaz. Trois entreprises avaient tenté. Toutes ont échoué si bien que le chan-
tier était planté ! Appelée en ren- fort, la société du Haut-Doubs est parvenue à débloquer la situa- tion. Tout comme elle est par- venue à enfouir 15 km de câble haute tension entre Tignes et Vil- laroger en Savoie dans un uni- vers escarpé. Un satisfecit pour la direction
qui reste prudente quant à l’ave- nir. Car depuis le début de l’an- née 2016, les interrogations sont nombreuses. La faute à des com- mandes publiques toujours plus faibles et à une concurrence venue de l’étranger toujours plus forte.À l’heure où nous bouclions
sent depuis 2015. Alors qu’elle comptait 25 salariés il y a peu, elle a dû se résoudre à licen- cier. Ils ne sont plus que 16 à intervenir sur les chantiers.Trois personnes gèrent l’administra- tif. “Nous avons tout de même embauché depuis trois C.D.D.” poursuit Jean Tattu.
ne pouvons pas nous permettre de perdre de l’argent. En tout cas, on ne peut pas le faire indéfini- ment” constate l’entreprise. Bref, le marché est dérégulé. Heu- reusement, TattuT.P. profite d’un matériel performant grâce de récents investissements à l’ima- ge de l’unité de concassage mobi- le. La carrière et les transports assurent 20 % de l’activité. Quant à la location de matériel, elle res- te dangereuse. Certaines socié- tés n’honorent pas leurs dettes. Dans cette conjoncture difficile, valable pour toutes les entre- prises du secteur, Jean, Clau- de, Olivier, Pierre et Betty Tat- tu ont un point commun : l’amour de leur métier. Et la volonté de faire perdurer l’histoire de cette saga familiale. n E.Ch.
ces lignes, Jean Tattu et d’autres professionnels des T.P. devaient ren- contrer la présidente du Département du Doubs Christine Bouquin pour
Alors qu’elle travaillait pour un marché de niche, Tattu T.P. voit la concurrence débouler, de Belgique notamment.
Une rencontre importante.
faire un point sur les chantiers à venir. Un espoir ? L’avenir le dira car 80 % des commandes publiques assurent le chiffre d’af- faires de la société. Le début d’année est morose : “Nous avons un carnet de commandes d’un mois seulement” déplore Jean Tattu, le fils du fondateur. Cette baisse d’activité, la société la res-
Les grands groupes qui se can- tonnaient aux chantiers d’en- vergure répondent désormais aux plus petits chantiers. Ils cas- sent les prix, quitte à travailler à perte. “Nous avions répondu sur le chantier de la côte de Fuans mais nous n’avons pas été rete- nus malgré un prix très bas. À la différence de grands groupes, nous
Jean, Betty et Olivier Tattu - accompagnés d’Amandine Roussel-Galle - posent devant l’unité de concassage mobile.
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