Journal C'est à dire 221 - Mai 2016

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Du maraîchage bio à 800 mètres d’altitude ! Virginie Tattu et Étienne Renaud produisent des légumes biologiques au lieu-dit Les Érauges à Guyans-Vennes. Certifiés bio, les produits cultivés font le régal des consommateurs. Les vendredis après-midi, c’est vente en direct… Guyans-Vennes

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Virginie Tattu et Étienne Renaud, maraîchers bio au lieu-dit Les Érauges à Guyans-Vennes depuis un an.

C’ est un défi en pas- se d’être réussi. À 800 mètres d’altitu- de, dans un endroit perdu de Guyans-Vennes, Vir- ginie Tattu et Étienne Renaud ont installé des serres pour pro- duire des légumes biologiques depuis mai 2015. Leurs côtes de bette, carottes, tomates, choux, poix, rutabagas, salades, courges, topinambours régalent déjà les papilles des clients. Près de 40 variétés de légumes dif- férents poussent sur environ 1,5 hectare, en bordure de forêt. Le climat est rude mais les plantes se plaisent sous les serres. Aucun produit chimique

n’est utilisé. Du naturel, rien que du naturel. “Nous avons commencé par vendre notre pro- duction au marché de Morteau le mardi et le samedi” relate Vir- ginie, 36 ans. Cette année, la production va se développer. L’A.M.A.P. Les Fins gourmets (association pour le maintien

Roland Tattu - le papa de Vir- ginie - pâturaient ici. Lors de sa retraite, il a cédé à sa fille du terrain pour qu’elle puisse s’installer. Une chance pour elle. Une reconversion des terres que le papa suit - de loin - depuis sa ferme située en aplomb des serres : “Je savais qu’avec le lait,

Les cinq serres surplombent les vallées de la Rêverotte et du Dessoubre.

ne (39 ans) a vécu dans une famille de maraîchers. Virginie est diplômée d’un Bac profes- sionnel en agriculture et a reçu une formation en plantes médi- cinales. Ils ont attendu trois ans pour que le sol se convertisse en “bio- logique”, un sésame pour les deux maraîchers installés au lieu-dit Les Érauges, non loin de la Vierge qui assure leur pro-

tection. À flanc de colline, sur- plombant la Rêverotte et le Des- soubre, ils ont établi leur camp. Pas d’eau courante ici. L’élec- tricité est assurée par un pan- neau solaire. D’avril jusqu’à octobre, le couple de maraîchers vit sur place dans une maison- nette, façon “petite” maison dans la prairie. Tous les vendredis après-midi, le “jardin des Érauges” est ouvert aux clients qui veulent acheter des plants ou des légumes. Des œufs biologiques sont également proposés. Les

pois, carottes, radis ont été semés. Reste à attendre les beaux jours pour les voir éclo- re. Ce ne saurait tarder. Quant au prix, le bio est parfois moins que les produits de super- marché. “Parce qu’il n’y a pas d’intermédiaires” explique un des cultivateurs. Et c’est bien meilleur. Avec le retour des pre- mières chaleurs, les deux agri- culteurs ont du pain sur la planche. Pas de quoi leur fai- re peur à ces Guyans qui ont la main verte. n E.Ch.

d’une agriculture pay- sanne) propose des paniers aux adhérents avec les légumes de sai- son des deux maraî-

j’avais un revenu régu- lier. Avec les légumes, c’est un peu plus com- pliqué. Mais ils tra- vaillent bien” explique

Pas plus cher qu’en supermarché.

chers qui ont agrandi leur sur- face de production. L’associa- tion garantit aux deux agricul- teurs un revenu à l’année. Auparavant, les vaches de

l’agriculteur à la retraite. Visiblement, les plants de légumes se plaisent. Il faut avouer qu’Étienne et Virginie connaissent leur métier. Étien-

Ils vendent également des plants.

Le jardin des Érauges à Guyans-Vennes (prendre le hameau de Grand-Chaux et suivre la direction Les Érauges). Ouvert le vendredi après-midi. Présence au marché de Morteau. Contact : lejardindeserauges@laposte.net ou 07 83 35 66 28