Journal C'est à dire 221 - Mai 2016

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Ça roule pour le secteur automobile Grâce à une clientèle frontalière, les concessions automobiles du Haut-Doubs réalisent des volumes de vente de véhicules qui leur permet de se classer dans les entreprises les plus dyna- miques de la place en termes de chiffre d’affaires. Automobile

A lors que les producteurs de lait breton sont confrontés au maras- me économique, les Francs-Com- tois tirent leur épingle du jeu. Leur chance : le comté et surtout la filiè- re qui s’est structurée de manière à mettre en place un modèle économique performant pour produire, affiner et commercialiser ce fromage. “Notre région fromagère affiche un dynamisme et des résultats exception- nels : une croissance en volume au-delà de 5 %, des investissements par dizaines de milliers d’euros” soulignent Alain Mathieu et Bernard Marmier, respectivement pré- sidents des Fédérations Départementales des Coopératives Laitières du Jura et du Doubs en introduction du rapport 2015 de la F.D.C.L. La filière comté bat des records Parmi les succès économiques du Haut-Doubs en particulier, il y a la filière comté qui continue de tirer son épingle du jeu dans un contex- te économique tendu. Agroalimentaire qui profitent d’un prix du lait supérieur à celui du lait standard. Le lait à comté se vend en moyenne 500 euros les 1 000 litres, contre 340 euros environ pour le lait stan- dard. Ensuite le potentiel commercial du com- té encourage les coopératives à investir dans des ateliers de fabrication modernes (l’équivalent de 15 millions d’euros par an). “Fiers de ce résultat collectif.” Le comté est bon pour tous les acteurs de la filière. Pour les agri- culteurs tout d’abord

D ans le classement 2014 des entreprises du Doubs par chiffres d’affaires, les concessions automobiles pointent en bonne place. Elles se situent dans le peloton de tête des sociétés pontissaliennes référencées. Dans le détail,Auto Bernard Franche- Comté (Renault à Pontarlier) annon- ce 64 millions d’euros de chiffre d’af- faires, Espace 3 000 (Audi-Volks- wagen) 23 millions d’euros, les Grands Planchants (Citroën) 20,8 millions d’euros. Suit de près, à la 116 ème Morteau avec 19,778 millions décla- rés. Vient ensuite Chopard Auto- mobiles (Peugeot-Pontarlier) avec 18,8 millions d’euros. Le deuxième plus gros vendeur du Haut-Doubs horloger est la Garage Mougin aux Fins avec un chiffre d’affaires annuel de 10,195 millions d’euros. G.H. Autos services à Villers-le-Lac affiche quant à lui 6,946 millions d’euros de chiffre, c’est le plus gros indépendant mul- timarques du secteur. place du classement dépar- temental des plus gros chiffres d’affaires, la pre- mière concession du Haut- Doubs horloger : le Garage central Barbier-Dubois à

Ce secteur économique affiche donc une plutôt bonne santé liée princi- palement à l’activité frontalière. “C’est indéniablement grâce aux clients frontaliers que l’on réalise notre volu- me de business . Ce sont eux qui nous font vivre” reconnaît un concession- naire de la place. Néanmoins selon les marques, la demande porte sur des véhicules d’oc- casion moins coûteux que les véhi- cules neufs. Cela explique que le chiffre d’affaires moyen par voitu- re est, selon les concessions, moins vers des voitures récentes qui ont peu de kilomètres” confirme un conces- sionnaire de la place. Néanmoins, la santé de fer des marques implan- tées localement ne doit pas masquer quelques fluctuations. Les tensions qui pèsent sur l’économie suisse ont des répercussions directes sur ce marché. Alors que selon le Comité des Constructeurs Français d’Au- tomobiles (C.C.F.A.), le marché pour- suit son redressement en avril 2016, élevé qu’à Besançon par exemple ou à Vesoul, où les C.S.P. + achètent des auto- mobiles de première main. “Dans le Haut-Doubs, les clients se tournent souvent

En 2015, environ 60 000 tonnes de comté ont été produites en Franche-Comté (phpto archive Càd).

Le chiffre d’affaires cumulé des 130 frui- tières avoisine, selon la F.D.C.L., les 300 mil- lions d’euros. Parmi les “super-fromageries” réputées sur le Haut-Doubs qui affichent un chiffre d’af- faires suffisamment élevé pour les faire figurer dans le peloton de tête des entre- prises performantes (tous secteurs confon- dus), il y a en premier lieu la fromagerie Marcel-Petite aux Granges-Narboz (14 ème du classement des entreprises du dépar- tement tous secteurs confondus, 87,12 mil- lions d’euros en 2014), la fromagerie Badoz à Pontarlier (25,3 millions d’euros) ou enco- re la fromagerie fruitière de Doubs (6,5 mil- lions d’euros en 2015). Des chiffres qui sont à l’image du dynamisme de la filière com- té qui n’est pas la seule à tirer l’activité fromagère vers le haut. Il y a les trois autres A.O.P. (appellation d’origine contrôlée) franc- comtoises : mont d’or, morbier et bleu de Gex qui font de ce territoire la première région A.O.P. de France. Dans le Haut-Doubs horloger, c’est la coopé- rative fromagère des Plains-et-Grands-

Essarts qui arrive en tête des plus gros chiffres d’affaires avec 5,694 millions d’eu- ros annuels. On trouve ensuite la coopé- rative agricole du Plateau de Belleherbe avec 5,289 millions, suivie de près par cel- le de Pierrefontaine-les-Varans, puis cel- le de Damprichard. Juste devant Les Fins Comté, puis la fruitière de Flangebouche- La Sommette, celle de Trévillers et celle du Narbief-Le Bizot. Toutes ces coopéra- tives du Haut-Doubs comptent parmi les 500 plus grosses entreprises du Doubs, tous secteurs confondus et sont au-delà de 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. “Nous pouvons être satisfaits et très fiers de ce résultat collectif et nous rappeler qu’il est le fruit des préoccupations, des exigences, et du sens des responsabilités des généra- tions précédentes. Dans cette construc- tion, aux côtés de nos partenaires des mai- sons d’affinage, nos fruitières, nos coopé- ratives et nos exploitations agricoles ont toute leur part” estiment les présidents des F.D.C.L. du Doubs et du Jura. n

“Nous avons fait une excellente année 2015.”

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