Journal C'est à dire 221 - Mai 2016

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De nombreuses sociétés nées dans le Haut-Doubs ont prospéré sur un territoire dynamique avec à leur tête des entrepreneurs attachés à leur terre. Parmi les plus gros faiseurs locaux, on trouve des acteurs de l’agroalimentaire, savoir-faire ancestral du Haut-Doubs, mais aussi de grandes industries toujours présentes et des grands noms de la distribution qui prospèrent sur un territoire commercialement fertile. Le journal C’est à dire a dressé le classement inédit des plus gros chiffres d’affaires du Doubs. Dans les 500 premières places, on trouve de nombreuses entreprises du Haut-Doubs qui contribuent à dynamiser leur territoire. Palmarès.

Palmarès Ces employeurs qui font vivre l’économie locale Si la Suisse reste le princi-

L e département du Doubs compte 8 647 entreprises sur son ter- ritoire. La grande majo- rité d’entre elles ne compte qu’un ou deux salariés et ne réalisent que quelques dizaines de mil- liers d’euros de chiffre d’affaires. Moins nombreuses sont celles qui dépassent la barre des 10 salariés et du million d’euros de chiffre d’affaires. Et elles ne sont que quelques dizaines dont le chiffre d’affaires dépasse les 10 millions d’euros. Ces socié- tés sont en général les plus gros pourvoyeurs d’emplois de leur territoire, de vrais piliers de l’économie locale. Dans le Haut-Doubs, elles sont une dizaine à se targuer de figu- rer parmi les 50 plus grosses entreprises du Doubs en termes de chiffre d’affaires. Toutes ces entreprises dépassent les 35 mil- lions d’euros de chiffre d’affaires annuel. En numéro 1 du Haut- Doubs, loin devant les autres, on trouve la société pontissa- lienne Thévenin-Ducrot qui tota- lise 196,250 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Le dis- tributeur de produits pétroliers pal pourvoyeur d’emplois pour le Haut-Doubs, ces entreprises implantées sur le territoire sont les princi- paux acteurs de l’économie locale. À préciser que les données officielles publiées dans ces pages sont issues du greffe du tribunal de commerce de Besançon.

installé rue de Besançon figu- re même à la troisième place des 8 647 entreprises du Doubs derrière le numéro 1 incontes- té, Peugeot-Citroën à Sochaux et la Franc-Comtoise de Car- burants et Combustibles basée à Baume-les-Dames, qui tra- vaille également dans le sec- teur pétrolier. L’activité de Thé- venin-Ducrot a continué à pro- gresser fortement ces dernières années, passant d’un chiffre d’af- faires annuel de 168,488 mil- lions d’euros en 2011 à près de 200 millions aujourd’hui, en passant par 185,077 millions en 2012. Le deuxième ressortissant de ce classement basé dans le Haut- Doubs est tout aussi connu puis- qu’il s’agit de la société Dis- tridoubs. Sous ce nom d’entre- prise, ce sont les activités de l’enseigne Hyper U basée à Doubs. Distridoubs, créée par Bernard Gagnepain en 1981 est aujourd’hui dirigé par son fils hypermarchés de Besançon ou de Montbéliard. Distridoubs totalisait en 2014 un chiffre d’af- faires de près de 92 millions d’euros. Les derniers chiffres datent du 30 juin 2015 : le chiffre d’affaires annuel était alors de 94,719 millions d’euros (pour un résultat de 4,093 millions d’euros). Hyper U est également un des principaux employeurs du bassin pontissalien avec un effectif salarié de 236 personnes. David. C’est aujour- d’hui le principal acteur de la grande distribution de tout le département du Doubs, devant même les

Une des plus belles réussites commerciales du bassin pon- tissalien. On trouve juste après Distri- doubs dans le classement le plus gros acteur de l’agroalimentai- re du Haut-Doubs avec les Fro- mageries Marcel-Petite basées aux Granges-Narboz qui affi- chent un chiffre d’affaires annuel de 87,124 millions d’euros, pour un bénéfice de 2,840 millions d’euros en 2014. L’effectif sala- rié de l’affineur atteint quasi- ment les 100 personnes. Les industries traditionnelles du Haut-Doubs arrivent aux 19 ème et 21 ème places de ce clas- sement avec respectivement les Pontissaliens Schrader et Arm- strong dont le chiffre d’affaires annuel est de 82,997 millions d’euros pour le premier et de 76,060 millions d’euros pour le second. Schrader emploie près de 400 personnes sur son site historique de la rue de Salins. Le fabricant de valves affiche ne inférieur. Il emploie 200 per- sonnes. Sur le plan comptable, les derniers résultats de l’enti- té pontissalienne du géant amé- ricain ne sont pas bons : Arm- strong perd chaque année plus de 6 millions d’euros. Ce qui n’empêche pas le groupe de continuer à investir sur le Haut- Doubs et de croire au potentiel de la main-d’œuvre locale. Le premier employeur du Haut- Doubs horloger arrive à la 37 ème un bénéfice net de plus de 5 millions d’euros. Son voisin Armstrong, le spécialiste du faux plafond, affiche, lui, un chiffre d’affaires à pei-

Le premier mortuacien du classement est la société Bourbon Automotive Plastics qui emploie 240 salariés pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros.

100 ème place, on peut également citer la société de travaux publics Vermot de Gilley qui fêtera cette année ses 70 ans. À noter enfin que certaines entreprises n’apparaissent pas dans ce classement des plus gros chiffres d’affaires, à l’image par exemple de Nestlé à Pontarlier qui fait partie, elle aussi des principaux employeurs de la vil- le. Soit parce qu’elles ne dépo- sent pas leurs comptes au gref- fe du tribunal de commerce, ce qui n’est pas le cas de Nest- lé, soit parce qu’elles sont rat- tachées à un groupe national qui n’est pas basé dans le dépar- tement. C’est le cas de Nestlé France, basé en Seine-et-Mar- ne et dont le chiffre d’affaires français avoisine les 2 milliards d’euros. L’usine pontissalienne participe évidemment de cette dynamique. n J.-F.H.

2012). Dans les 50 premiers du clas- sement, on trouve également une entreprise qui monte en puissance d’année en année : S.I.S. à Avoudrey. Cette société travaille dans la maroquine- rie pour les plus grandes enseignes du luxe et sa crois- sance est assez impressionnante. Fin 2014, S.I.S. affichait un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros, 12 millions de plus que l’année précéden- te, pour un résultat net de 2,593 millions d’euros. Le maro- quinier local employait 559 sala- riés selon les derniers chiffres officiels. Dans la suite du classement, on trouve ensuite plusieurs entre- prises du Plateau de Maîche comme Cœurdor (98 ème du clas- sement), Jean-Louis Burdet à Damprichard ou encore Michel Herbelin à Charquemont. À la

place de ce classement. Il s’agit du Mortuacien Bourbon Auto- motive Plastics (ex-Fabi) qui affiche un chiffre d’affaires annuel de 50,144 millions d’eu- ros (pour un résultat net de 3,381 millions d’euros en 2014, et 2,106 millions en 2015). Avec 240 salariés, cette entreprise reste le principal employeur du bassin d’emploi de Morteau. Le deuxième mortuacien de ce clas- sement est la société Cyprien Rognon, spécialisée dans la dis- tribution de carburants. Cette dernière réalise un chiffre d’af- faires annuel de 35,844 millions d’euros pour un résultat net de 204 540 euros en 20 104 (et 354 840 euros en 2015). Le troi- sième mortuacien du podium est la société Descassette, 58 ème du classement départemental, qui affiche 35,522 millions d’eu- ros de chiffre d’affaires (derniers comptes déposés au greffe en

S.I.S. à Avoudrey, plus forte progression.