Journal C'est à dire 221 - Mai 2016
V A L D E M O R T E A U
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Morteau Gare aux tiques dans le Haut-Doubs !
En bref… l Villers-le-Lac Le 8 mai dernier, une cérémo- nie s’est déroulée au monument aux morts pour le 71 ème anni- versaire de la victoire de 1945. Après les discours officiels, les enfants des écoles et du col- lège ont entonné le chant des Partisans et la Marseillaise, accompagnés des musiciens de la Fraternité et de l’Harmo- nie Union et Progrès devant une population bien représentée. À cette occasion, le Souvenir Fran- çais, représenté par Bernard Frisetti, a remis à Théo Pritzy, 12 ans, le diplôme de recon- naissance à la jeune généra- tion pour son engagement en qualité de porte-drapeau. l Erratum Un incident technique surve- nu lors de l’impression du pré- cédent numéro de C’est à dire a entraîné des erreurs sur cer- taines publicités de nos annon- ceurs. Nous les prions de bien vouloir excuser ce malencon- treux concours de circonstances. l Peinture Du 4 au 19 juin, exposition des peintures d’Emma Henriot, “La vie en couleurs” au château Per- tusier à Morteau. Rêveuse et mystérieuse, Emma dévoile au travers de ses créations un uni- vers qui lui est intimement voi- re viscéralement lié.
L’association France Lyme est mobilisée pour infor- mer le public sur le danger des tiques et alerter les pouvoirs publics sur la nécessité d’allouer des crédits pour mieux diagnostiquer et traiter cette maladie.
D ès qu’elle en a l’occa- sion, la Mortuacienne Marguerite Draux fait de la sensibilisation au danger des tiques. Par mor- sure, ces petites bêtes pas plus grosses qu’une tête d’épingle transmettent à l’homme la Bor- relia, la bactérie qui provoque la maladie de Lyme. Une patho- logie qui n’est pas anodine puis- qu’elle peut engendrer des para- lysies dans les cas les plus graves. Pourtant, les pouvoirs publics auraient tendance à mini- miser l’ampleur de sa propa- territoires verts et humides sont à risque. “En France, la maladie est toujours considérée comme rare alors que nous sommes plus d’une personne pour mille à en souffrir” disent les représentants de France Lyme. L’association estime à 65 000 par an le nombre de nouveaux cas. Un chiffre plus de deux fois supérieur à celui avancé par le réseau Sentinelle qui estime à 28 000 le nombre gation alors que pul- lulent les tiques dans les régions comme l’Alsace et la Franche- Comté, propices à leur développement. Ces
de personnes qui déclarent la maladie chaque année. L’explication à une telle diver- gence dans les données statis- tiques est la difficulté à éta- blir le diagnostic de la mala- die de Lyme en France. Beau- coup de personnes en seraient atteintes sans le savoir. Mar- guerite Draux a été dépistée en novembre 2014 seulement, alors qu’elle en souffre insidieusement depuis plus de quinze ans. “J’étais régulièrement fatiguée. Je pensais que cela provenait de mes activités quotidiennes. C’est réagi. Mais tout le monde ne réagit pas à ces tests qui ne sont pas suffisamment efficaces. Beau- coup de gens passent à travers. Résultat, le parcours classique d’une personne qui n’a pas été diagnostiquée est de consulter une batterie de spécialistes jus- qu’à passer pour déprimée” indique Marguerite Draux. Elle est membre de l’association France Lyme qui milite auprès un coup de fatigue plus fort que les autres qui a conduit un médecin spécialiste de la mala- die de Lyme à me faire passer un test auquel j’ai
Toutes les tiques ne transmettent pas la maladie. De retour de balade, la bête peut être retirée avec une pince à tique.
“Que des crédits soient alloués à la recherche.”
des pouvoirs publics pour qu’ils s’intéressent de près à ce pro- blème de dépistage. “Nous demandons à ce que des crédits soient alloués à la recherche et aux tests afin d’en améliorer l’ef- ficacité. Il faut également mieux former et sensibiliser les méde- cins” ajoute-t-elle, indiquant au passage qu’il existe plus de 800 symptômes possibles pour cet- te maladie. L’un des principaux signes est l’apparition d’une lésion cutanée (érythème chro-
nique migrant) peu après la piqûre de tique. Problème : tous les gens infectés n’ont pas ce symptôme, ce qui rend plus dif- ficile le diagnostic. Mais détec- tée rapidement, la maladie de Lyme se soigne par un traite- ment antibiotique. Outre le dépistage, les associa- tions insistent aussi sur la pré- vention. Au retour d’une bala- de en forêt, il est vivement conseillé d’examiner son corps ou de le faire examiner, sachant
que les tiques peuvent s’agrip- per derrière les oreilles ou dans le nombril. Les enfants sont par- ticulièrement sensibles. Pour éviter d’être piqué, il est recom- mandé de respecter quelques règles comme mettre le bas de pantalon dans ses chaussettes et de glisser son t-shirt dans sa ceinture. La période la plus sen- sible est de mars à septembre. Gare aux tiques ! n T.C.
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