Journal C'est à dire 218 - Février 2016

“La droite n’a pas de projet et pas de vision” Malgré ce qu’il avait annoncé juste après son élec- tion, Claude Jeannerot ne démissionnera pas tout de suite du Conseil départemental. L’ancien président n’a pas dit son dernier mot. Loin de là… Conseil départemental 34 P O L I T I Q U E

tine Voidey. Pour autant, si je n’incarne pas l’avenir, j’ai la res- ponsabilité de contribuer à le préparer. Je partirai donc quand les conditions seront réunies. Càd : Vous n’avez donc pas tenu votre engagement. C.J. : Qui pouvait imaginer au moment où j’ai fait cette annon- ce qu’un an plus tard il n’y aurait toujours pas de projet pour ce Département avec la nouvelle majorité. L’annonce que j’avais faite avait suscité plusieurs réac- tions. D’abord d’une partie de mes électeurs qui n’avaient pas compris cette décision et qui avaient le sentiment que je les trahissais si je partais. Il y a donc tout un travail de pédago- gie à faire avec ces électeurs. Ensuite, je constate qu’une par- tie de la majorité attendait avec impatience mon départ, je ne partirai donc pas si vite. Enfin, une partie de mes amis de la minorité me demande de ne pas aller trop vite dans l’exécution de cette décision, estimant que j’incarne en quelque sorte la mémoire de cette maison. Je par- tirai donc quand je le déciderai, j’aime me sentir libre. Càd : La Chambre régionale des comptes a donc rendu son rapport sur la gestion du Département entre 2011 et 2014. Un soulagement pour vous ? C.J. : Je considère qu’il est très satisfaisant par rapport à notre

gestion. Même si ce rapport n’est pas très glamour, il donne acte de notre sérieux budgétaire. Il nous conforte dans les deux prio- rités que nous avons portées haut et fort : on a recherché en per- manence l’efficience et la maî- trise des dépenses de fonction- nement, tout en maintenant l’investissement à un bon niveau. Alors entendre que nous avons investi sans compter et que nous nous sommes endettés de maniè- re irresponsable est inacceptable. Càd : Pourtant la vérité des chiffres est là. L’endettement est passé de 20 à 270 millions d’euros sous votre majorité ! C.J. : Ce sont des chiffres non seulement que je ne conteste pas, mais que je revendique ! Le recours à l’emprunt n’est pas un acte de gestion obscène, c’est même un acte de bonne gestion. Il n’y a pas de surendettement. Si tel avait été le cas, la Chambre des comptes n’aurait pas man- qué de le relever.Mieux : le Doubs est le moins endetté des huit départements de Bourgogne- Franche-Comté avec un endet- tement par habitant de 519 euros. Par comparaison, il est de 607 euros en Côte-d’Or. Je consi- dère donc que c’est une manipu- lation de l’opinion que de faire croire que la gauche avait sur- endetté le Département. C’est intellectuellement malhonnête de la part de la majorité. Par ailleurs, il faut voir ce qu’il y a en face des chiffres de l’endettement : la construction de maisons de retraite, la réha- bilitation de 25 collèges, la construction de deux nouveaux, la création de 19 centres de secours, la création du musée Courbet, Métabief qu’on a fait sortir de l’immobilisme, etc. Il y a un vrai bilan. Càd : Et l’épargne brute qui est en baisse de 40 % entre 2011 et 2013 ? C.J. : Nul ne peut le nier, c’est le résultat d’un effet de ciseau entre des dépenses obligatoires en hausse et des dotations en baisse. C’est aussi la conséquen- ce de la suppression de la taxe professionnelle décidée par la Càd : La Chambre régionale des comptes insis- te aussi sur le fait que les investissements en matière de nouvelles infrastructures routières ont été largement en baisse sous votre respon- sabilité. Alors qu’aussi bien dans le Haut-Doubs sur la R.N. 57 qu’à Besançon avec l’achèvement de la voie des Mercureaux, on attend de vrais actes ! C.J. : Si on veut me faire recon- naître que je n’ai pas été dans les pas de Georges Gruillot sur ce plan-là, je dis oui, je l’assume et je le revendique. Ma priori- té a été de faire en sorte que les routes de ce département soient le moins accidentogène possible. Avec 3 800 km de routes, ce département dispose d’un excel- lent réseau routier. On a en effet privilégié l’entretien de ce réseau plutôt que des opérations spec- droite et qui a touché fortement un dépar- tement très industria- lisé comme le Doubs.

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C’ est à dire : Au lende- main des élections départementales en avril dernier, vous aviez annoncé que vous démission- neriez du Conseil départe- mental juste après que la Chambre régionale des comptes rende son rapport sur la gestion de la collecti- vité sous votre présidence. C’est chose faite depuis la der- nière session de début février. Et vous êtes toujours là… Comment expliquez-vous ce

revirement ? Claude Jeannerot : J’avais en effet dit que je démissionne- rais après la présentation de ce rapport, en ajoutant que je prendrais le temps de le faire quand le moment sera le plus opportun. À l’évidence, au vu de l’état civil (N.D.L.R. : il a 70 ans), je n’incarne pas l’avenir de cet- te collectivité, ni la reconquête de ce Département. C’est d’ailleurs la raison pour laquel- le j’ai passé la main de l’animation de l’opposition à Mar-

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Non seulement Claude Jeannerot reste conseiller départemen- tal, mais il est bien déci- dé à donner le tempo pour la minorité.

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taculaires. Je n’ai pas voulu de cette politique routière et je ne le regrette pas. C’est à l’État d’assumer les grandes opéra- tions et je pense que le contri- buable du Doubs n’aurait pas compris qu’il soit mis à contri- bution pour payer des grands travaux sur les routes natio- nales. Est-ce que de payer une mise à 2 X 2 voies sur la R.D. 1 pour accéder à la gare T.G.V. se justifie ? Je dis non. Càd : Comment jugez-vous le début demandat de la droite ? C.J. : Il faut bien reconnaître que la droite a pris les rênes de ce Département sans projet et sans vision. Le grand projet était annoncé pour décembre, puis pour février et maintenant on quand même passé des choses : le très haut débit, les collèges, les espaces naturels sensibles… Des sujets que nous avions ini- tiés. J’estime que la droite n’a pas de projet clair car si elle en avait, sur les routes par exemple, rien ne l’empêchait de prendre un certain nombre d’options par des décisions modi- ficatives du budget. J’estime qu’aujourd’hui, nous sommes dans une forme d’immobilisme qui est préjudiciable. Ce Dépar- tement est hélas sorti des écrans radars sur un certain nombre de sujets. Je ne l’ai pas enten- du par exemple se positionner sur la sensible question de l’intercommunalité. Càd : Des exemples de mau- vaises décisions prises en ce début de mandat ? C.J. : 100 000 euros redéployés nous dit d’attendre le 21 mars. Un an pour présenter un projet, je trouve que c’est un peu long. En un an, oui, il s’est

sur Arc-et-Senans notamment pour une résidence d’artiste. On n’est pas contre investir à Arc- et-Senans, mais il faut qu’on connaisse d’abord l’ambition cul- turelle de la droite pour ce Département. Ces sommes ne prennent pas sens dans une solu- tion globale. On ne sent pas la cohérence de ce genre de déci- sion. Autre exemple incongru : comment comprendre que la droite ait décidé de retirer la plainte que le Département avait déposée contre un agriculteur- pollueur de Cour-Saint-Mauri- ce ? Encore un autre exemple : la majorité paie 50 000 euros un audit dont on n’a toujours pas le résultat alors qu’on savait que la Chambre des comptes allait sortir un rapport. C’est une dépense superfétatoire. Càd : En “flinguant” ce début de mandat, vous tirez contre ce Département ! C.J. : Je me suis investi dans ce Département pendant 11 ans, j’y ai mis tout mon cœur, toutes mes forces, toute mon énergie. Je veux faire en sorte que l’avenir de ce Département soit le plus posi- tif possible. Je n’ai jamais été dans la culture du clivage. C’est la raison pour laquelle, suivant la proposition de la présidente, je suis prêt à travailler à ses côtés pour élaborer le budget. Càd : Quel jugement portez, sur la forme, sur le début de mandat de Christine Bou- quin à la présidence de ce Département ? C.J. : Je n’ai aucun jugement à porter sur elle, j’attends juste qu’elle poursuive à sa manière ce qui a été engagé. C’est elle qui aujourd’hui est légitime pour mener les actions, ce n’est pas moi. Propos recueillis par J.-F.H.

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