Journal C'est à dire 218 - Février 2016

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Maîche Retour du

Carnaval, acte II Après plus d’une décennie d’absence, le Carnaval de Maîche a fait son grand retour en 2015. Un événement très attendu tant par ses ardents défenseurs que par ses détracteurs. Avec 15 000 entrées en deux jours, il a permis de transformer l’essai et revient les 12 et 13 mars pour une édition placée sous le signe du délire !

Les organisateurs espèrent dépasser le chiffre de 15 000 participants de l’an dernier.

L amétéoavaitétéune pré- cieuse alliéeenmars der- nier et tous ici espèrent autant de soleil “et au moins autant de monde” confie Claire Bertin, chargée de la com- munication de Festigang, l’association organisatrice. La fréquentation est en effet la clé de la réussite de cet événement qui a attiré pour son retour 15 000 personnes. Un accueil qui a pu paraître frileux mais qui pour les organisateurs appa- raissait plus comme un test. “Cet- te année, nous aurons plus de 20 stands, un chiffre en augmenta- tion. Les fanfares aussi seront plus nombreuses et ce sont même elles qui nous ont contactés pour revenir.” De bon augure et la preuve que l’écho créé par le Car- naval de Maîche a été entendu loin du plateau, jusqu’en Suisse voisine, comme par le passé. “On note aussi plus de motivation dans les quartiers avec des groupes qui se créent et nous rejoi- gnent.” Tout est donc réunion pour que cet acte II du nouveau Carnaval de Maîche qui tout en étant pour thème “le délire” devra s’adapter aux contraintes du moment… La sécurité sera en effet une nou- velle fois au cœur des préoccu- pations des organisateurs com- me des autorités. Sécurité qui fut déjà il y a quelques années au cœur des débats amenant la fin des festivités. Rassemblant des dizaines de milliers de per- sonnes sur deux jours, le Car- naval de Maîche est de fait clas- sé comme grand rassemblement populaire. Déjà l’an dernier,Alain Bertin, organisateur en chef, confiait être contraint de répondre à des exigences tou- jours plus contraignantes impo- sées par les services de l’État. “Nous nous appuyons sur des gens qui ont l’expérience de ces manifestations importantes, des

gens qui nous conseillent et nous accompagnent pour prendre toutes les précautions possibles” en précisant bien que tout a été prévu en la matière : accès aux bâtiments en cas d’incendie, cir- culation des véhicules de secours, espace pour installer un poste médical avancé en cas de catas- trophe, drop zone pour permettre à un hélicoptère d’atterrir… Cette année, un nouvel élément est à prendre en compte : l’état d’urgence suite aux attentats du 13 novembre dernier à Paris. “La Percée du vin jaune a eu lieu tout comme le carnaval de Dunkerque. De grosses manifestations main- tenues donc il n’y a pas de rai-

son de ne pas continuer à s’amuser ici aussi.” Le cahier des charges imposé par le sous-pré- fet, qui sera présent durant les deux jours, est donc plus contrai- gnant. “Équipes renforcées, fouilles aux entrées… Le budget sécurité est multiplié par trois” précise Claire Bertin. Un effort indispensable qui n’est autre que le prix de la liberté et permet- tra à des milliers de personnes de délirer en toute insouciance pendant deux jours. D.A.

Le mystère des fées bientôt levé Maîche Comme d’autres, discrètement, une vingtaine de filles se retrouvent pour préparer leurs déguisements et chorégraphies qu’elles présenteront lors du défilé du dimanche 13 mars. C’est sûr, elles ne passeront pas inaperçues. Nom de code : les fées.

D epuis des semaines,une dizaine d’associations a pris l’habitude de se retrouver le soir ou le week-end pour préparer en tou- te discrétion leur char pour le grand rendez-vous du dimanche de Carnaval ou encoremonter un stand original. Peu d’informations filtrent. Le silence est de mise et les secrets bien gardés. “On préfère garder la surprise et invi- ter les gens à venir découvrir notre travail d’eux-mêmes” répond un souriant un respon- sable d’association. Les fées elles, ont décidé de lever une partie du voile pour sus- citer cette envie chez le public. Ce groupe de copines qui se sont rencontrées lors de soirées zum- ba ont décidé de ne pas se perdre

de vue malgré l’arrêt des cours. “On aime toutes la musique et la fête donc préparer le Car- naval ensemble a vite été une évidence” confie Mylène Tarby qui fédère cette joyeuse équipe. “Nous sommes 25 à nous retrou- ver depuis décembre. Il a fallu décider des costumes d’abord. On reprendra en partie ceux que nous avons utilisés pour le flash- mob que nous avons présenté lors de l’édition 2015” explique- t-elle. Le fluo sera donc de mise. Difficile dès lors de manquer ce groupe qui a choisi comme nom de baptême “les fées” et qui le déclinera de façon humoristique sur son char. Les exemples choi- sis donnent une idée de l’ambiance générale : “Fée la vaisselle, fée-roce, fée pas la gueu-

le…” Mylène n’en dira pas plus mais attention les yeux, c’est promis. Quant à la musique et à la danse, elles seront évi- demment aussi au rendez-vous. “On aura un D.J. et un percus- sionniste sur le char… Les deux seuls garçons de la troupe puisque même le char sera conduit par une fille” poursuit- elle. Le rythme sera donc de la partie, on peut faire confian- ce à ces dames adeptes de zum- ba. “Fée-minin” “fée-dérateur”… Le groupe recevra sans doute beaucoup de “fée-licitations. D’autant que “le public pour- ra même participer” conclut la responsable qui ne dira pas un mot de plus. L’idée était juste de donner envie de venir les applaudir. Voilà, ça, c’est “fée” !

Le programme des festivités L e site ouvrira ses portes le samedi dès 12 heures avec des animations de rues et le défilé des enfants qui débutera à 15 h 30. Cliques, musiques et écoles donneront le “la” tout au long de la journée. Les bars et les stands commenceront à sʼanimer aux quatre coins du site pour permettre à toutes les associa- tions participantes de voir du monde quel que soit leur emplace- ment. La soirée débutera à 21 heures par le tir du feu dʼartifices qui lancera les bals sous les quatre chapiteaux avec chacun une ambiance spécifique. Lʼun dʼeux accueillera le chef étoilé Jacques Barnachon dans un esprit lounge qui trouvera assuré- ment son public. Concours de costumes et musiques jalonne- ront la soirée qui se prolongera jusque dans la nuit. Le lendemain, on remet ça avec dès 11 heures des animations de rue puis un apéritif concert. Le grand défilé sillonnera la ville dès 14 heures puis, deux heures plus tard seront remises les récom- penses au meilleur groupe costumé et aux plus beaux stands. À 17 heures, il sera temps dʼembraser Monsieur Carnaval pour clore un week-end très attendu. Un écran géant placé sur la mairie permettra dans les semaines précédentes de faire patien- ter les habitants du secteur et sera au cœur de la fête de ce week- end délirant. Infos pratiques: Samedi 10 euros, dimanche 8 euros, pass week-end 15 euros et toujours gratuit pour les moins de 10 ans. (Avec toujours un tarif à deux vitesses le samedi soir pour inciter les gens à se costu- mer, car après 19 heures, toute personne voulant entrer sur Carnaval non déguisé paiera 15 euros).

Couleurs, rythmes et bonne humeur…

C’est certain, les fées vont attirer

l’attention du public

lors du défilé du dimanche après-midi.

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