Journal C'est à dire 218 - Février 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Damprichard L’heure de la retraite pour le sergent Michel Lombard

En bref…

Économie Le recul de la demande de person- nel sur le marché de lʼemploi suisse ralentit. Au cours du quatrième tri- mestre 2015, lʼoffre dʼemploi a dimi- nué dʼenviron 3 % par rapport au tri- mestre précédent et, même après correction des valeurs saisonnières, elle demeure stable. Comparé à lʼannée dernière, le repli sʼétablit à 9 %. Cʼest ce que montre lʼAdecco Swiss Job Market Index relevé par lʼUniversité de Zurich. Les cantons de Neuchâtel et Vaud entrevoient une baisse des offres dʼemploi. Récompense Jean Guillaume, agriculteur à Dam- prichard a reçu le 12 février au Palais des congrès de Beaune un prix de la dynamique agricole dans la caté- gorie “valorisation, innovation et savoir-faire technique”, remis par la Banque Populaire Bourgogne- Franche-Comté. Cʼest en 2008, sui- te à un accident du travail, que Jean Guillaume qui était éleveur de vaches montbéliardes, a pris la décision de se lancer dans lʼélevage de bisons des plaines dʼAmérique. Orientation Le guide régional “Après la 3 ème ” est paru. Un guide indispensable pour les élèves de 3 ème . Cette publica- tion est actuellement diffusée aux élèves de troisième de lʼAcadémie de Besançon. “Après la 3ème” est également téléchargeable sur le site www.onisep.fr/besancon

Après plus de quarante années au service des pom- piers de sa commune, Michel Lombard vient de raccrocher le casque. Un moment émouvant à l’issue d’une longue carrière qui sera sans doute de plus en plus rare dans ce milieu exigeant.

“J e suis devenu pompier à Dam- prichard en 1975 alors que j’avais 24 ans” se souvient Michel Lombard. “Ça s’est fait par hasard. En fait, il y avait eu un feu à l’usine où je travaillais et comme j’avais donné un coup de main, Émile Bouquet qui était alors chef de centre m’a demandé si je voulais rejoindre la caserne.” Voilà comment a gés pendant notre temps libre au service de notre commune et pas encore départementalisés comme aujourd’hui.” Ce qui explique notamment qu’en plus des missions traditionnelles, les hommes du feu de Dam- prichard étaient aussi là en tenue officielle pour porter les défunts lors des enterrements. “On était aussi appelés pour déboucher les égouts ou pour déneiger les toits.” Des tâches variées donc en dehors des opé- rations de secours et de lutte débuté cette carrière de pompier commu- nal à l’époque. “Nous étions entièrement bénévoles à l’époque” se souvient-il, “enga-

contre les incendies et qui lais- sent aujourd’hui beaucoup de souvenirs. “Ma première intervention, c’était un feu de cheminée je crois. On partait en interven- tion sans formation initiale. On apprenait sur le tas” explique Michel Lombard qui a tout de même suivi au fil des années des stages de perfectionnement en secourisme, réanimation et secours routier. “On intervenait dans ce camion atypique. Des interventions restées dans les mémoires : “La grosse maison Bourgeois a brûlé au milieu du village, le grand magasin Cédis ou encore la menuiserie Fleu- ry.” Il mentionne également ces journées particulières passées en 2001 à Goumois pour venir en aide à ses spéléologues suisses en détresse. À l’heure du bilan, Michel Lom- bard retient les solides amitiés créées dans une caserne qu’il n’a jamais quittée, exerçant avec notre 4 X 4 avec sa cabine coupée… C’était pour qu’il puis- se entrer dans notre local !” Et il en a fait Michel des sorties

De solides amitiés qui vont perdurer.

Après 41 années de service, Michel Lombard n’interviendra plus mais gardera cette passion intacte.

même la fonction de secrétai- re de l’amicale pendant 23 ans. Sept fois médaillé tout au long de cet engagement, il gardera longtemps en mémoire la der- nière fois où son bip a sonné : “Le 6 janvier à 18 h 30, la veille de la retraite, j’ai été appelé pour un feu de cheminée. En fait en

Et un vrai moment d’émotion qui le conforte dans son envie de ne pas s’éloigner pour autant de cet esprit de cama- raderie. “Je vais rester en contact avec eux bien sûr et rejoindre l’association des anciens pompiers.” D.A.

arrivant vers le camion dans la caserne, mes collègues étaient tous là pour m’applaudir !” Une fausse alerte bien orches- trée par les sapeurs-pompiers de Damprichard qui le regret- teront unanimement. Sans doute la plus belle des récom- penses pour Michel.

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