Journal C'est à dire 218 - Février 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Pas de bras, pas de… macaron ! C’est avec humour que Michel Drach évoque sa situation de personne handica- pée au regard de la loi. Il n’a plus qu’un bras mais, malgré ses demandes répé- tées, il n’a pas droit à une carte de stationnement handicapé. Explications. Le Russey

revenue entre Michel Drach et en l’occurrence la maison départementale des personnes handicapées du Doubs. “La fau- te à ceux qui font la loi et qui ne savent pas ce qu’on vit.” “La carte peut être attribuée à toute personne dont le handi- cap réduit de manière impor- tante et durable sa capacité et son autonomie de déplacement une prothèse de membre infé- rieur…” Cet extrait de loi est clair et précis et ne fait pas men- tion de la perte d’un membre supérieur. La M.D.P.H. (maison départementale des personnes handicapées) l’a donc appli- qué à la lettre, se référant à l’article L241-3-2 du code de l’action sociale. “Invalide à 80 %, je demande juste qu’on me sim- plifie un peu mon quotidien. à pied… On considère qu’une personne a une mobilité réduite ou n’est pas autonome dans ses déplacements si elle a

Vous avez déjà poussé un cad- die avec un bras dans la neige sur un parking pour aller jus- qu’à votre voiture. Essayez donc, vous comprendrez !” Lui qui a toujours payé sa vignette à l’époque “alors que d’autres étaient exonérés pour moins que ça” et qui doit dépenser de l’argent pour faire déneiger sa cour ou acheter du papier anti- se-droit. Juste une prise de conscience des députés et séna- teurs. “Si l’un d’eux me lit, j’aimerais le rencontrer et lui expliquer que vivre avec un seul bras n’est pas facile tous les jours. Que la loi puisse enfin évoluer un peu.” L’appel est lancé. En attendant, Michel Drach doit continuer à se garer sur les places des personnes valides. D.A. dérapant pour sa table, “des petits riens qui sont un gros bud- get pour moi” , ne demande pas de pas- Informations sur l’association et sur l’ouverture à venir sur le site www. goumoispechesloisirs.fr. À noter que la carte peut désormais être achetée en ligne sur www.cartedepeche.fr d’avancées donc sur les diffé- rentes sources de pollution iden- tifiées qu’elles soient agricoles ou liées au mauvais état des sta- tions d’épuration du secteur. “On recule sans cesse les échéances sur ces dossiers-là, c’est dommage et ça ne fait que repousser des problèmes qui demeurent.” l’optimisme est de rigueur avant d’accueillir sur les rives de Gou- mois les pêcheurs pour l’ouverture. “Les amoureux du Doubs franco-suisse reviennent peu à peu en voyant qu’on se bat pour améliorer la situation. Ils savent qu’on prend toujours du plaisir à pêcher ici et qu’on conti- nue à se battre pour améliorer encore leurs conditions de pêche !” Patrice Malavaux et les défenseurs des rivières ont donc enco- re du pain sur la planche mais

 gé de 59 ans, Michel Drach n’a plus qu’un bras depuis août 1992, date à laquelle un can- cer a obligé les médecins à l’amputer. “Depuis ce temps, je suis en invalidité et je vis avec 700 euros par mois” explique-t- il, très remonté contre l’administration avec qui il entretient des relations pour le moins difficiles. “Déjà quand j’ai dû repasser mon permis après l’opération, ils n’ont pas été fichus de me convoquer au bon endroit et dans la foulée ils avaient perdu ma photo dans le dossier et ne pouvaient pas me délivrer le document définitif” se souvient-il. Et ce n’est pas avec sa demande d’obtention d’une carte pour avoir accès aux places réservées aux handica- pés que la compréhension est

Un appel aux parlemen- taires.

Goumois De bonnes nouvelles pour les pêcheurs

Amputé du bras gauche, Michel Drach aimerait que ses difficultés dans les gestes du quotidien soient mieux comprises par le législateur.

Les plus fervents adeptes de Saint-Pierre ont marqué sur leur calendrier la date du mardi 1 er mars. Ce jour-là est traditionnellement celui de l’ouverture de la pêche à la truite sur le Doubs franco-suisse. État des lieux avant le jour J.

A ux avant-postes des combatsmenés ces der- nières années pour la sauvegarde des rivières du secteur,PatriceMalavaux, gar- de particulier de la société de pêche franco-suisse de Goumois a cet- te année de bonnes raisons d’être satisfaits. “Le dossier des éclu- sées a enfin abouti” se réjouit- il. Une lutte de plusieurs années pour trouver un consensus avec les autorités responsables des barrages. “Le nouveau règlement d’eau est appliqué et nos pré- conisations ont bien été prises en compte. Résultat, la morta- lité liée aux variations intem- pestives du niveau d’eau est très majoritairement diminuée et on travaille sur des pistes sérieuses pour régler les derniers pro- blèmes qui subsistent.” Un point positif qui réjouira les pêcheurs eux aussi las d’être soumis à ces éclusées. Reste maintenant aux responsables à défendre avec

toujours autant de convictions les autres dossiers en suspens. “La continuité piscicole est la question principale aujourd’hui pour les autorités. Il est ques- tion de rétablir la connexion entre le Doubs et ses affluents et d’éliminer les obstacles artifi- ciels le long du cours d’eau”

explique Patrice Mal- avaux. Autrement dit, supprimer les buses de franchissement et ara- ser les barrages du Theusseret et du mou-

“On prend toujours du plaisir à pêcher ici.”

lin du Plain. “C’est indispensable pour la continuité écologique de la rivière autant pour la circu- lation des poissons que des sédi- ments.” Une action à court ter- me que soutient donc l’association tout en déplorant que le groupe de travail bina- tional ne s’intéresse plus qu’à ce dossier. “Pendant ce temps- là, on ne parle plus de la qua- lité de l’eau” regrette-t-il. Pas

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Les pêcheurs reprennent plaisir à venir à Goumois et seront sans doute au rendez-vous le 1 er mars.