Journal C'est à dire 218 - Février 2016

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La Chaux-de-Gilley Bénévolat et fidélité

Massif jurassien Le sort de Métabief sera scellé en mars C’est lors de sa prochaine session les 21, 22 et 23 mars que le Conseil départemental décidera si oui ou non, la collectivité continuera à investir sur Métabief.

au service du téléski

S i Métabief va au bout de la logique de remise à niveau de la station, c’est la baga- telle de 24 millions d’euros que le Conseil départemental qui finance le Syndicat mixte duMont d’Or (S.M.M.O.) devra débourser dans les prochaines années. Cet- te somme exorbitante a été évo- quée à l’occasion d’un récent comi- té syndical du S.M.M.O. réuni en octobre dernier. Que comprend- elle ? “Elle se base sur les esti- mations effectuées suite à des études de faisabilité réa- lisées en 2014 et 2015, de l’ensemble des opé- rations de restructura- tion du domaine skiable qu’il faudrait faire pour avoir un fonctionnement opti- mal. Cela a généré l’établissement d’un schéma directeur d’investissement et per- met de projeter les perspectives économiques. Ce schéma a été entériné par la nouvelle équi- pe d’élus du S.M.M.O.” note la station. Cette enveloppe globale com- prend, pour l’essentiel, la remi- se à niveau des remontées méca- niques. Avec une priorité don- née sur le secteur Piquemiette où deux téléskis et trois télé- sièges seraient supprimés au profit de deux nouveaux télé- sièges débrayables à six places. Piquemiette devrait également

être directement reliée par une nouvelle installation au sommet du Morond. L’accès au secteur de Super-Longevilles devrait également être amélioré avec la création de nouveaux télésièges directs. On évoque aussi la créa- tion d’un nouveau restaurant- snack à l’arrivée du télésiège du Morond. C’est donc lors de la session budgétaire de début mars que la nouvelle majorité de droi- te du Conseil départemental devra faire part de ses priorités. être effectués et des priorités déci- dées sur le plan des investisse- ments entre les différentes mis- sions du Conseil départemental, il paraît clair que nous ne pou- vons pas nous arrêter au milieu du gué. De gros investissements ont déjà été consentis sur Méta- bief. Il faut qu’ils se poursuivent si on veut continuer à remettre la station à niveau” estime l’élu. Ce chiffre de 24 millions d’euros va donc au-delà du total des investissements déjà consentis sur Métabief entre 2004 et 2014, qui se chiffrent à 16 millions d’euros. Parmi les principaux chantiers déjà réalisés, il y a les travaux de réalisation du nou- Pour Philippe Alpy, le nouveau président du S.M.M.O. et vice-prési- dent du Département, un choix s’impose : “Si des arbitrages doivent

veau télésiège du Morond pour 5,7 millions d’euros, les travaux de neige de culture inaugurés en janvier 2014 pour 6,3 mil- lions, la remise en état de cer- taines remontées mécaniques entre 2011 et 2014 pour 3 mil- lions, la création d’espaces ludiques, freestyle et d’apprentissage (Jurakidpark…) pour 1 million. Le plus gros mor- ceau est donc encore devant. La saison dernière, Métabief a réalisé un chiffre d’affaires de 4 050 000 euros T.T.C. “Ce chiffre correspond à une fréquentation de 230 000 journées-skieurs et un panier moyen de 17,60 euros T.T.C.” précise la direction de la station. Ce chiffre est à com- parer à celui des quatre der- nières années : + 25 %. À titre de comparaison, l’hiver dernier, Les Rousses ont été en recul de - 6 % et les Monts Jura de - 8 %. “Avec cet hiver “moyen moins” sur le plan des conditions d’enneigement, Métabief a pu voir toute la pertinence de son installation de neige de culture. Nous étions en “nationale” (avec une fréquentation autour de 200 000 journées-skieurs et un panier moyen à 14,50 euros) et nous sommes revenus en “Ligue 2”. L’objectif cette année, c’est le maintien” image le directeur Olivier Érard. J.-F.H.

Les sports d’hiver à La Chaux, c’est l’affaire de la commune proprié- taire des infrastructures et de l’association La Cernay Blanche qui en assure l’exploitation. Q uand on aime La Chaux-de-Gilley, on y revient.Les Bretons sont abonnés depuis 20 ans à leur semaine de ski saugette. Pour les Normands, cela fait quinze ans que cela dure. On s’interroge déjà sur l’origine de ces jumelages improbables. “Tout est parti d’un mariage entre un Breton et une fille de La Lon- geville” , indique Grégory Jeannier qui prési- de l’association depuis 2013. Quelques séjours dans le haut-Doubs, une bon- ne promo et voilà nos anciens cousins celtes qui débarquent. Le reste n’est qu’une question de convivialité qui fait honneur au sens de l’accueil sauget. Mais avant d’en arriver là, il a fallu investir dans la création d’une petite station alpine villageoise. Tout commence au cours de l’hiver 1972-1973 avec la mise en route du fil neige et de la remontée mécanique exploi- tés par l’association du Téléski de la Cernay. De son côté, l’association “La Chaux et ses ran- données” s’occupe alors du ski de fond. “Les deux structures ont fusionné en 1986 pour fon- der la Cernay-Blanche. Toutes les installations ainsi que le foncier appartiennent à la com- mune. Au départ, on avait juste un petit caba- non qui servait à la fois de buvette et de loca- tion de skis. On embauchait “Gégé” en saison

hivernale. Comme il n’y avait pas d’eau cou- rante, on faisait fondre la neige pour avoir de l’eau” , indique Sébastien Brutillot, membre actif du comité. La construction d’un nouveau bâtiment d’accueil dans les années quatre-vingt-dix va donner un nouvel élan. Il abrite un gîte collectif de 30 lits, une salle hors sac, sans oublier la chambre rose. “Il se raconte qu’elle a été mise à disposition des volontaires prêts à renouveler la population du village.” Humour sauget. Hors vacances, la sal- le sert à l’organisation de banquets, repas de familles, cousinades… “C’est le lieu idéal pour faire la fête sans déranger son voisin, vu la dis- tance à laquelle se trouvent les premières habi- tations.” Avec une solution d’hébergement au pied des

“Nous sommes revenus en Ligue 2.”

pistes, La Chaux conforte l’avenir de son tourisme hivernal. Les locaux s’y retrouvent aussi en profitant de la sal- le. Tous les gosses du village s’éclatent sur les pistes locales. “La location du gîte et de la salle permet de sauver les saisons sans neige”, estime Grégory

C’est une question de bénévolat.

Jeannier. Pour le reste, c’est une question de bénévolat. Il n’y a plus de salariés depuis que Gégé a pris sa retraite. “Pendant les vacances, on tourne avec une équipe de semaine compo- sée principalement de retraités et quatre équipes qui se partagent quatre week-ends.” Histoire de proposer un service tout compris, la Cernay-Blanche gère une location de skis alpins, fond, raquettes et quelques bobs. “On travaille en bonne entente avec la commune et au niveau de la mobilisation, on ne compte pas son temps” , conclut un président visible- ment peu stressé. F.C.

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