Journal C'est à dire 218 - Février 2016

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La Combe Saint Pierre n’abandonne pas le ski Charquemont La micro-station de Charquemont a développé les activités hors ski alpin avec l’accrobranche, les mini-karts élec- triques. Les téléskis, vieillissants, doivent être rénovés. La communauté de communes y réfléchit.

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La patinoire de la Combe Saint-Pierre assure l’activité quand la neige est absente. Elle sera rénovée annonce la communauté de communes.

Les gérants du restaurant sont satisfaits. La clientèle est au rendez-vous.

S tation familiale par excellence, la Combe Saint-Pierre à Char- quemont est prisée des habitants du plateau et du pays de Montbéliard. “Nous avons aussi des gens des environs de Morteau car le forfait est moins cher” indique un salarié. À 870 mètres d’altitude, la Com- be est confrontée au manque de neige même si la dernière sai- son fut parmi les meilleures de ces 20 dernières années en termes de résultat. Aucun canon à neige à l’horizon. Le site, pro- priété de la communauté de com- munes du Pays maîchois et géré dans le cadre d’une convention par la société Woka loisirs, est davantage tourné vers l’offre 4 saisons. La preuve en décembre dernier “où la via ferrata a pu fonctionner lorsqu’il faisait doux.

Les 37 km de pistes de ski de fond sont bien entretenues et permettent de relier Fournet- Blancheroche ou Damprichard. Lors du début de saison 2015- 2016, c’est bien la patinoire qui a sauvé l’activité même si la sta- tion a pu ouvrir en alpin la semaine du 20 au 23 janvier. Installée devant le restaurant,

la journée pour un adulte, 9 euros pour les enfants. Le matériel de location a été rem- placé et remis au goût du jour. Parmi les autres atouts : la sal- le hors sac et le restaurant-bar, tenu par Alexandra et Vincent Mougin. “Nous avons réalisé un très bon mois de décembre” se réjouit la gérante. Preuve que les clients ne viennent pas uni- quement pour la neige. Ils ver- sent 600 euros de loyer par mois à la collectivité pour l’utilisation de l’espace. “Nous avons aujour- d’hui un site à faire fonctionner. Nous allons réaliser une étude pour une meilleure communi- cation de la station. Cela pas- se par des panneaux” poursuit l’élu. Avec ses moyens, la Com- be Saint-Pierre a des atouts. Qu’il y ait de la neige ou pas. E.Ch.

Nous avons eu pas mal de mon- de” se souvient Guillaume Robert, salarié de Woka loisirs. En alpin, les skieurs peuvent glisser sur l’une des trois pistes. Début janvier, un téléski, en pan- ne, ne fonctionnait pas. Dom- mage. “Nous avons souhaité le stopper pour se focaliser sur les deux autres” explique Régis

Ce que coûte la Combe Saint-Pierre E n 2012, la communauté de communes du Pays maîchois a investi dans la rénovation du bâtiment dʼaccueil de la Combe Saint-Pierre. Une structure qui fait aujourdʼhui lʼuna- nimité. 750 000 euros hors taxes ont été investis pour créer un espace de restauration avec cuisine, une salle hors sac, un lieu pour le stockage du matériel, une infirmerie. Au-delà de cet investissement, le budget de la Combe Saint-Pier- re en fonctionnement est de 455 429 euros (chiffre de 2014) dont 140 000 euros de prestations versées à Woka Loisirs qui emploie deux personnes à lʼannée et qui a bénéficié à ce titre de 11 400 euros. Du fait de la bonne année 2014-2015, le coût sʼélè- vera à 500 000 euros. Les recettes seront, elles, plus impor- tantes. La collectivité perçoit 600 euros de loyers du gérant du restaurant et les recettes liées aux activités dʼété et hiver. Entre novembre 2013 et avril 2014, les recettes liées à lʼex- ploitation de la petite station sʼélevaient à 24 838 euros et 55 043 euros de mai à octobre.

Ligier, président de la communauté de com- munes, conscient qu’il faudra très vite les réno- ver. L’élu rassure : “On ne laisse pas tomber le

face au front de neige, la petite station offre durant tout l’hiver aux écoles et aux touristes une activité lorsque la neige se fait rare. “Nous

“Nous ne laisserons pas tomber le ski.”

ski. Nous avons réalisé un état des lieux de la station : on sait qu’il faudra refaire en priorité la patinoire qui est aussi vieillis- sante. On le fera dès cette année” dit-il. Durant l’été, c’est un autre téléski occasionnant un arrêt du Déval’kart ou Trotin’herbe.

avons eu de la chance de notre côté car nous avons pu skier avec les enfants durant deux jours” se réjouissait mi-janvier cette professeur des écoles d’Aibre (Pays de Montbéliard), venue avec une classe de CE1 et CE2. Le prix des forfaits est 11 euros

Sur les trois téléskis, seuls deux sont en état de marche.

La société Woka loisirs s’occupe notamment de l’entretien des pistes.