Journal C'est à dire 218 - Février 2016

D O S S I E R

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Le bénévolat reste le moteur de la station Sur les hauteurs de Maîche, la petite station de Goule fait le bonheur des skieurs locaux depuis 1936, année où le peintre Paul Decrind a découvert ce site devenu grâce aux bénévoles qui se sont succédé un lieu incon- tournable et très apprécié pour son caractère familial. Maîche

P résident du club depuis quelques années, Chris- tian Gigon rend hom- mage à ces pionniers : “Il a fallu du travail, beaucoup de travail à tous ces gens. Couper les sapins, défricher, nettoyer, éli-

miner les souches, casser les cailloux…” Voilà comment est née cette petite station où la simple corde des débuts a fait place à un vrai remonte-pen- te. Aujourd’hui, il y a les res- ponsables du damage, celles et

Comme partout, le site de Goule est très dépendant de l’enneigement, très faible cet- te année.

ceux qui s’occupent des forfaits, du contrôle au remonte-pente, du ravitaillement à la buvette du chalet… “La station de Gou- le fonctionne uniquement avec des bénévoles et il serait impos- sible de faire autrement faute de moyens” confirme le responsable à la tête d’une équipe d’une qua- rantaine de personnes dévouées qui ne comptent pas leurs heures quand la neige est là. “Notre volonté est de sauvegarder cette activité importante pour la vil- le et de pérenniser cet état d’esprit associatif.” Ce bénévolat, pierre angulaire du dispositif, c’est une nécessi- té économique en plus d’être un

choix de fonctionnement. “On propose ici des forfaits à la jour- née de 2,50 euros pour les babies, 7,50 euros pour les enfants et 8,50 euros pour les adultes. Sans oublier nos nocturnes à 5 euros.” Une politique tarifaire qui cor- respond au caractère familial et populaire soutenu par la com- mune. “Nous sommes en effet délégataires de ce service public et nous touchons à ce titre une redevance pour faire tourner la station” explique Christian Gigon. Juste de quoi équilibrer les comptes, d’autant plus qu’il faut être prudent pour ne pas tomber en déficit quand la nei- ge n’est pas au rendez-vous. “On

quelques jours avec un stand lors du Carnaval. “C’est un plai- sir de toute façon car notre volon- té est vraiment d’apporter quelque chose aux gens du Plateau qui

est forcément limités dans les investissements qui seraient dif- ficiles à amortir avec des hivers de moins en moins enneigés” confirme-t-il. “Les années fastes

nous permettent heu- reusement jusqu’à aujourd’hui de combler les années creuses de plus en plus nom-

sont très attachés à ce site où beaucoup ont appris à skier et vien- nent initier leurs enfants.” Un vrai sacer-

Essayer d’équilibrer le budget.

doce pour ces bénévoles qui cet- te saison prient pour avoir un peu plus que les trois jours d’ouverture vécus jusque-là. “Deux nocturnes et un mercre- di, c’est très peu…” Tous les regards sont tournés vers le ciel. D.A.

breuses ici où notre piste culmine à tout juste 1 000 mètres.” Il faut donc multiplier les animations dans l’année et participer acti- vement à la vie locale pour assu- rer des rentrées d’argent qui donnent de l’oxygène au budget. Les bénévoles du club seront notamment présents dans

Le club créé en 1936 reste basé sur le bénévolat et de solides amitiés.

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