Journal C'est à dire 215 - Novembre 2015

Propriétaire en toute sérénité s/>> Z^ͳ> ͳ>

V A L D E M O R T E A U

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Affaire Le Mea culpa du patron de Klaus Des centaines de kilos de chocolats et caramels périmés, encore dans leurs emballages, avaient été jetées en pleine nature dans un champ du Russey avant d’être brûlés illégalement. Le patron de l’entreprise s’explique.

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T riste spectacle. Alors que la chocolaterie Klaus utilise sur ses plaquettes de chocolat l’image bucolique d’une vallée montagnarde où quatre vaches ruminent dans une prairie fleu- rie, elle a sciemment déversé des centaines de kilos de cho- colats et de caramel dans une doline du Russey. Sale image pour le coup. D’autant que la révélation arrive quelques jours avant Noël, période propice aux ventes de chocolat. Après avoir constaté le dépôt sauvage (mercredi 4 novembre) mêlant palettes supportant des C’est à dire a recueilli les com- mentaires du dirigeant de la société. Il assume et s’explique. La majorité des chocolats enco- re emballés étaient périmés depuis janvier 2013. C’est à dire : Confirmez-vous que ces chocolats ont bien été déposés ici par vos soins ? Et pourquoi les avoir déli- bérément mis là ? Hubert Decreuse (respon- sable de la chocolaterie) : Oui, ce sont nos produits. Sui- te au sinistre de l’an dernier (incendie), nous avions plusieurs lots bloqués que nous ne pou- vions pas remettre sur le mar- ché. C’était la mauvaise solu- tion, j’en conviens. Nous étions en travaux dans l’usine, tout s’est mal goupillé. Depuis, nous avons ramassé et remis en ordre la doline. Je regrette ce qui s’est passé. dizaines de cartons ren- fermant du chocolat et des bacs en plastique remplis de caramel, dans un champ privé du Russey, le journal

nature pour éviter de payer une transformation en déchetterie ? H.D. : Non, ce n’était pas une volonté de ne pas payer car nous avons cherché à les éliminer. Nous nous sommes renseignés auprès de Préval (Pontarlier). On nous a répondu que c’était impossible. Nous nous sommes tournés vers Besançon, la cimen- terie de Rochefort-sur-Nenon, Corcelles-Ferrières. J’ai des cour- riers qui le montrent. À chaque fois, nous avons essuyé des refus. Càd : De là à décider de tout jeter dans un trou puis de avec mon beau-frère (N.D.L.R. : le propriétaire du champ). Je voulais faire du compost. Càd : Mais cela n’explique pas comment vous faites avec le surplus de chocolat que vous devez supprimer ! H.D. : Du surplus, il n’y en a quasiment jamais en temps nor- mal. Nous avons toujours pu tout commercialiser. Càd : Dans la doline, il y avait aussi des lots périmés de 2013… Comment ferez- vous à l’avenir ? H.D. : Nous avions profité pour les mettre avec ceux impropres depuis le sinistre. Les périmés dataient d’avant la reprise. Nous allons continuer à chercher pour trouver une filière de recyclage. Càd : N’avez-vous pas ima- giné que déposer cela dans en pleine nature pouvait être polluant voire dangereux ? mettre le feu, il y a tout de même un sacré fossé… H.D. : Nous ne sommes pas compris. Il y a eu un quiproquo

H.D. : Je ne minimise pas les faits. Mais comme il s’agit de la matière organique, il n’y avait pas de risques selon nous. Je conçois que ce ne soit pas très valorisant pour notre société. Il y a un véritable problème de filière. C’était la mauvaise solu- tion. Càd : Vous avez mis le feu au carton et aux chocolats. Et après ? H.D. : Nous avons ramassé et remis en ordre. Propos recueillis par E.Ch. Zoom La communauté de communes dépose plainte P résident de la communauté de communes du Plateau du Russey, Gilles Robert a déposé plainte au nom de la collectivité qui possède la com- pétence déchets sur le territoi- re. Il a rencontré le propriétai- re du champ et le responsable de lʼentreprise. “Je pense que lʼon pouvait retenir dʼautres solu- tions, dit lʼélu. Lorsquʼil y a un sac-poubelle déposé dans la nature, on dépose plainte en gendarmerie. Dans ce cas, on ne pouvait pas faire autrement que déposer plainte pour dépôt sauvage.” Quelles sont les sanctions encourues pour un dépôt sau- vage ? Selon lʼarticle L 541-46 du code de lʼenvironnement, “est puni de deux ans dʼemprisonnement et de 75 000 euros dʼamende le fait dʼabandonner, déposer ou fai- re déposer, dans des conditions contraires aux dispositions du présent chapitre, des déchets. En cas de condamnation pro- noncée pour les infractions visées, le tribunal peut ordon- ner, sous astreinte, la remise en état des lieux endommagés par les déchets qui nʼont pas été traités dans les conditions conformes à la loi. La peine est portée à sept ans d'emprisonnement et à 150 000 euros dʼamende lorsque lʼinfraction est commise en ban- de organisée, au sens de l'article 132-71 du code pénal.”

“Je regrette ce qui s’est passé.”

Les cartons de chocolat ont été déversés dans la doline située dans un champ privé entre Le Russey et Bonnétage. En arrière-plan, l’église du Russey.

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Caramels et chocolat ont ensuite été brûlés début novembre.

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