Journal C'est à dire 215 - Novembre 2015

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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Pierrefontaine-Vercel

Six communes ne feront plus qu’une

ne saurions la gérer autrement. Sans commune nouvelle, com- ment gérer et payer les secré- taires de mairie employées aujourd’hui par la communau- té de communes ? Que faire du bâtiment intercommunal à dis- position des employés de com- munes mutualisés jusque-là ? C’est aussi pour anticiper les futures baisses de dotations” indique Isabelle Nicod, maire de Hautepierre-le-Châtelet et présidente de la communauté de communes des Premiers sapins bientôt dissoute. Deux réunions publiques ont été orga- nisées avec les riverains. “Notre responsabilité était d’informer 200 000 euros par an pour les six communes, ce qui n’est pas rien… et 5 % de dotations sup- plémentaires sur la dotation glo- bale de fonctionnement.” Ce regroupement implique des changements. Le siège de la com- mune nouvelle se situera à Nods. Les 59 conseillers communaux resteront mais les indemnités des élus pourraient baisser de 5 à 7 %. Aux prochaines élec- tions prévues en 2020, cette com- mune passera au scrutin de lis- sur cette possibilité de fusionner, poursuit Isa- belle Nicod. Nous allons sauvegarder

Athose, Chasnans, Hautepierre-le-Châtelet, Nods, Ran- techaux et Vanclans se réunissent au sein d’une com- mune nouvelle nommée “les Premiers sapins”. Quid des maires, des impôts, des noms de rues similaires, des économies, du groupe scolaire ?

T rouver un nom pour leur commune nou- velle ne fut finale- ment pas le plus dif- ficile. Si quelques habitants ont reproché aux élus un manque de créativité dans le choix de “Premiers sapins”, ceux-ci font remarquer qu’aucune cité en France ne s’intitule ainsi. L’identité s’est créée sur ce nom à travers la communauté de communes qui porte ce nom depuis 19 ans. Au- delà de cette anecdote que cha- cun des conseils municipaux va valider d’ici fin novembre, six villages du plateau et du bord de la haute vallée de la Loue se lancent dans une aventure : la création d’une commune nou- velle à partir du 4 janvier. Ici, entre Nods - le bourg cen- tral - et les villages périphé- riques, tout semble couler de source. Ces communes qui coha- bitaient depuis 19 ans au sein de la communauté de communes des Premiers sapins, l’une des plus petites de France (pas la

plus petite) avec 1 537 habitants et condamnée à disparaître par le schéma département de coopé- ration intercommunale (S.D.C.I.), deviendront une seu- le et même entité. “Les Premiers sapins” sera alors la 4 ème com- mune de la com’com de Pier- refontaine-Vercel en nombre d’habitants avec un budget d’environ 1,8 million d’euros.

Les maires d’Athose (Didier Cachod), Van- clans (Jean-Marie Tar- by), Rantechaux (Thier- ry Defontaine), Chas- nans (Véronique Mer- cier), Nods (Alexandre Cointet) et Hautepier-

À partir de janvier, Isabelle Nicod ne sera plus la présidente de la communauté de communes, dissoute et transformée en commune nouvelle.

La commune nouvelle renégocie ses contrats d’assurance.

village et rebaptiser des rues. Ainsi les doublons comme la Grande rue (idem pour 5 vil- lages), rue de l’Église (idem pour 3), route des Fermes, ou rue du Repos, changeront. La carte gri- se des véhicules également (coût d’environ 2 euros) alors que le fonctionnement de l’école res- te identique ainsi que le repas des anciens, la fête des mères ou les anniversaires souhaités à partir de 90 ans. Les chasseurs partageront un territoire de 5 220 hectares. Du côté des projets, chaque com- mune présentera le sien qui rece- vra ensuite ou non l’avis positif de l’assemblée : “On ne va pas

te incluant la parité avec 23 conseillers à élire. Ce mariage provoque une mise en commun des ressources et des endettements de chacun. “Nous avons décidé d’harmoniser les taxes sur une période de trois ans” annonce M me Nicod. Ran- techaux et Athose verront cer- taines taxes augmenter alors que Hautepierre et Chasnans entreverront une baisse. Les per- manences de deux heures dans les communes seront toujours assurées. État civil, permis de construire seront gérés à l’identique. Il faudra installer de nouveaux panneaux à l’entrée de chaque

lever l’impôt pour ne rien fai- re. Je craindrais que dans un premier temps nous manquions de projets que l’inverse face à la grosseur du budget à gérer” détaille la première magistra- te. Bon point, la commune nouvel- le renégocie ses contrats d’assurance et les regroupe ensemble. Une économie est attendue. Les subventions aux associations seront votées par l’assemblée. Les conseils com- munaux des villages garderont un pouvoir de proposition. “Les premiers sapins”, enraciné sur son territoire, est prêt à gran- dir.

re (Isabelle Nicod) deviendront des maires délégués sous l’autorité d’un édile dont l’identité n’est pas encore connue. Si ces villages ont choisi de se regrouper, c’est avant tout pour préserver les acquis construits durant les dix-neuf années. “En 2004, nous avons construit une nouvelle école à Nods qui comp- te aujourd’hui 215 élèves, nous

Lutte Le retour en grâce de Wilfried Arondel W ilfriedArondel a décro- ché lamédaille de bron- ze en lutte libre, caté- française qui présentait quinze lutteurs. s’enthousiasme le lutteur. Par cette victoire, il signe son retour Le lutteur de Loray revient au plus haut niveau. En octobre à Athènes, il a décro- ché la médaille de bronze aux championnats du monde de lutte.

Après 6 minutes de com- bat, Wilfried Arondel s’est imposé face à un adversaire turc arra- chant ainsi le bronze. “C’est mon premier

au plus haut niveau en même temps qu’il prend sa revanche sur une vie de sportif frappée de mal- chance. En 2004,Wilfried Arondel devait partici-

gorie vétéran (moins de 58 kg), lors des championnats du mon- de qui ont eu lieu à Athènes en octobre dernier. 700 lutteurs de 46 pays étaient engagés dans cet- te compétition internationale. Le pugiliste de Loray a fait le voya- ge en Grèce avec la délégation

Dix ans en équipe de France.

per aux sélections en vue des Jeux Olympiques d’Athènes. “Je me suis blessé. On m’a dit, le haut niveau, c’est terminé. Ça a été une grande déception. Je suis sorti du circuit pendant quelques années” raconte le lutteur qui a fait partie pendant dix ans de l’équipe de France. Mais son tempérament de battant a pris le dessus. Wilfried Arondel s’est remis au travail au Club Pugilistique Bisontin (C.P.B.), le meilleur de France, où il est licencié. Il a été bien entraîné en vue des cham- pionnats du monde. “Il y a long- temps que je n’avais pas fait de compétition. Je m’étais fixé comme objectif de décrocher une médaille. L’objectif est atteint !” Le lutteur a repris confiance en lui. Il se prépare déjà pour les championnats du monde 2016 qui auront lieu à Varsovie en Pologne. Entre-temps, il lutte- ra peut-être aux championnats de France en juin. Un autre défi attend Wilfried Arondel, celui de l’emploi. Actuellement vaca- taire dans l’enseignement, il partage son temps entre Val- dahon et Pontarlier. Comme il arrive en fin de contrat, il est à la recherche d’un emploi d’éducateur sportif ou d’éducateur social.

podium en championnats du monde. C’est la médaille la plus importante de ma carrière !”

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Wilfried Arondel, 40 ans : “C’est la médaille la plus importante de ma carrière !”

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