Journal C'est à dire 215 - Novembre 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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En bref…

Doubs franco-suisse Pêche : des avancées au niveau des éclusées Jusque-là dans le déni, le barrage du Châtelot a admis que ses lâchers d’eau avait des conséquences sur la mor- talité des poissons en aval. Les débits réservés font leurs preuves. L’association de pêche veille.

Entreprise Lʼassociation A.P.R.O.J.E. (Accompagnement Profession- nel Pour les Jeunes et lʼEntreprise) recrute de nouveaux membres. Profil : “cadres arri- vant en retraite”. Lʼassociation animée par Guy Faivre-Chalon compte pour lʼinstant une ving- taine de membres, mais “comp- te tenu de lʼâge de certains adhé- rents, nous devons prévoir un renouvellement” dit ce dernier. Lʼassociation aide bénévolement les jeunes à la recherche dʼun premier emploi et les entreprises dans leur environnement éco- nomique. Rens : Guy Faivre- Chalon au 06 87 45 75 26. Dino-Zoo Un robot représentant un bébé tricératops devient la nouvelle star du parc Dino-Zoo de Char- bonnières-les-Sapins. Ultra-réa- liste, ce robot fait le show tous les jours. Annoncée pour 2016, une autre nouveauté fera son entrée dans le parc : un diplo- docus de 25 m de long. Une nou- velle animation autour des fos- siles complétera les attractions de ce parc ainsi quʼun nouveau film 4D qui promet dʼêtre sen- sationnel. Le pôle touristique Dino-Zoo-Gouffre de Poudrey a franchi la barre des 160 000 visi- teurs en 2015, soit une nouvel- le augmentation de 4 % par rap- port à lʼannée précédente.

L e problème des débits d’eau à l’origine de la mortalité de truites et d’ombres est un sujet que les pêcheurs du Doubs franco- suisse connaissent bien. Ils aler- tent (avec les Suisses) depuis de nombreuses années sur les consé- quences de ces lâchers qui cau- sent l’échouage puis la mort de poissons. Depuis le 1 er décembre 2014, le régime dérogatoire concer- nant le “Règlement d’eau” est en vigueur sur le Doubs franco- suisse. L’État promettait de réelles avancées. Qu’en est-il,

franco-suisse a enfin trouvé un écho à ses demandes. Les lâchers d’eau sont désormais encadrés. Elle est satisfaite : “Nous n’avons pas récemment constaté de mor- talité. Le Groupe E (responsable du barrage du Châtelot) a chan- gé de comportement. C’est une avancée car c’est la première fois que nous entendions le Groupe confirmer que les lâchers d’eau ont des effets sur la mortalité des poissons. Ils ont proposé des solutions. Une turbine supplé- mentaire sera installée : elle per- mettra de lisser le palier afin que le débit descende d’1 m 3 par

La médiation a permis de réguler les lâcher d'eau du Châtelot. Sans cela, les poissons se font piéger par une montée puis une baisse trop rapide.

un an après ? “Les pre- miers résultats sont posi- tifs malgré des condi- tions hydrologiques variables. Le nouveau Règlement d’eau, en

heure plutôt qu’il ne soit coupé directement” explique le président de l’association de pêche. Les trois exploitants,

“Ne pas oublier la qualité de l’eau.”

l’échouage, entre l’usine du Châ- telot et la fin de la boucle juras- sienne du Doubs. Ce rapport ser- vira de base pour le monitoring complet du Doubs qui sera mis en place progressivement dès la fin 2015. L’objectif est d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre dans le Règlement d’eau. Ce suivi sera réalisé durant cinq ans et comprend différents domaines : suivi des débits, des températures, des frayères et des échouages-pié-

geages ainsi que les pêches d’inventaire. Chaque année un rapport sera édité, et à la fin des cinq ans un rapport final sera publié, afin de tirer un premier bilan et d’améliorer les modali- tés de gestion du Règlement d’eau. L’A.P.P.M.A. du Doubs franco- suisse promet de suivre ce dos- sier. Elle demande que les ins- tances n’oublient pas le second problème à régler rapidement : la qualité de l’eau.

cole ont cependant été recen- sés, notamment sur le tronçon entre l’usine du Châtelot et la retenue de Biaufond” admet la D.R.E.A.L. Mais ces concerta- tions dans les lâchers d’eau ont permis d’en sauver d’autres. L’Office fédéral de l’énergie (O.F.E.N.) et l’Office fédéral de l’environnement (O.F.E.V.) ont mandaté le bureau Aquarius afin d’effectuer une première approche méthodologique sur cette problématique de

Société des Forces Motrices du Châtelot (S.F.M.C.), E.D.F. et Société Électrique des Forces de la Goule (S.E.G.) ont de plus poursuivi une concertation étroi- te dans la mise en œuvre de pro- grammes de turbinage. Depuis le 1 er décembre 2014, “quelques événements d’échouage pisci-

phase de finalisation, fait ses preuves” constate la D.R.E.A.L. de Franche-Comté. Les résul- tats ont été présentés aux asso- ciations de pêche et de protec- tion de la nature lors d’une séan- ce d’information à Pontarlier début novembre. La société de pêche du Doubs

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