Journal C'est à dire 215 - Novembre 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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La bibliothèque est toujours à la page Depuis un quart de siècle, la culture a trouvé son car- refour à la bibliothèque municipale installée au Château du Désert. Une véritable institution qui fédère, anime, évolue… jouant parfaitement son rôle dans la vie cul- turelle de tout le plateau en s’adaptant en permanen- ce aux attentes du public. Maîche

à partir de 5h par semaine . Activité simple et agréable.

mière bibliothèque enfantine avant que, cinq ans plus tard, la commune ayant acquis le Châ- teau du Désert, un grand vira- ge s’amorce. Le déménagement s’opère alors dans ces nouveaux locaux, les mêmes qu’aujourd’hui, favorisé par les subventions de la Direc- tion du livre. Nouvel espace, nou- velles méthodes et nouveaux outils également. “La biblio- thèque a toujours été accompa- gnée dans son développement par les municipalités successives” souligne la responsable qui a vu

ché bientôt sur l’idée d’une biblio- thèque enfantine ouverte à tous les enfants de Maîche” se sou- vient Sylvie Lacoste qui fut alors parmi les initiateurs et qui aujourd’hui est directrice de la structure. Pour se pérenniser et se déve- lopper, ce projet naissant a très vite eu besoin d’un relais, en l’occurrence la mairie qui va mettre à disposition un local dans ses propres murs, sans oublier l’appui de la bibliothèque départementale. C’est ainsi que s’est ouverte dès 1985 la pre-

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D ans les années quatre- vingt, un collectif de parents d’élèves de l’École Pasteur a l’idée de créer une bibliothèque au sein de l’association nommée La boîte à histoires.Objectif à l’époque, pro-

mouvoir le livre et la lecture à travers l’animation. “C’était l’époque où les bibliothèques se dépoussiéraient, où l’on décou- vrait des auteurs et des illus- trateurs qui bouleversaient les codes en vigueur, ce qui a débou-

au fil des années la fréquenta- tion croître, favorisée notam- ment par l’apparition de nou- veaux supports culturels tels que les C.D. et D.V.D. Les fonctions et les compétences de la bibliothèque se sont donc élargies et nul besoin de l’appeler “Médiathèque”, elle a su suivre l’évolution des besoins, propo- sant même aujourd’hui tout un panel de ressources en ligne. “D’innombrables partenaires sont aussi venus apporter leur voles et d’intervenants de tous horizons.” Des liens particuliers ont même été noués avec des entités comme l’association du cheval de trait comtois, les Gazouillis du plateau ou enco- re l’association des Amis de Louis Pergaud, écrivain franc-comtois mort en 1915 dont le nom figu- re désormais à l’entrée de la bibliothèque maîchoise. Quelques chiffres résument à eux seuls l’activité importante pierre à l’édifice au cours de ces 25 années : les pro- fessionnels de ce domai- ne bien sûr mais aussi une multitude de béné-

du lieu : 480 000 documents prê- tés, 15 000 documents en fonds propre, 192 expositions, 18 ate- liers, 53 animations, 29 confé- rences et 1 700 accueils de classes… La preuve d’un réel ancrage dans la vie des habi- tants du plateau, car son rayon- nement est bel et bien inter- communal : “60 % des gens vien- nent en effet des villages des alen- tours” précise Sylvie Lacoste qui livre pour conclure un plaidoyer à méditer particulièrement en critique. Donner à tous un accès aux livres et aux autres supports de connaissance et de culture, les bibliothécaires étant des inter- médiaires actifs entre les usa- gers et les ressources offertes, tel- le est la mission des bibliothèques, lieux privilégiés où l’on peut trou- ver la diversité et l’ouverture nécessaires au développement d’une pensée féconde.” Tout est dit ! D.A. ce moment : “C’est à tra- vers les lectures plurielles que l’enfant peut se construire, développer un imaginaire et un esprit

Lire pour s’ouvrir et réfléchir.

Christophe Monnier est lui-même col- lectionneur, d’où son goût pour les brocantes.