Journal C'est à dire 214 - Octobre 2015

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

33

Guyans-Vennes Les murs et murgers deviennent un patrimoine Grâce à une association, des murs en pierre repren- nent vie à Guyans-Vennes. Des communes ont déci- dé de les protéger en l’inscrivant dans leur P.L.U. Prochain chantier le 8 novembre.

En bref…

Humour Dans la vraie vie, Mickey Mit- ch est commercial. Mais il est aussi comédien amateur. Dans son premier one-man-show décapant, il enchaîne une série de sketches inspirés des ren- contres quʼil a pu faire dans son métier. Dans “Mickey Mitch taille la route”, lʼhumoriste nous offre une galerie de savoureux por- traits dʼÈva Fourretou à Jean- Marc Castadou en passant par Jocelyne Chiotard ou Archibald Cassecouille… Après avoir sillonné les routes du Doubs, et rempli le Petit Kursaal à Besançon, Mickey Mitch fait étape au théâtre de Morteau le samedi 21 novembre à 20h30. Un spectacle drôle, frais et enle- vé avec en plus 30 minutes de show inédit. Réservation à lʼOffice de tourisme : 03 81 67 18 53. Tarifs : 10 euros en pré- vente et 12 euros le jour du show. Val de Vennes Le 15 novembre, 4 ème édition du Tour de lʼespoir dans le Val de Vennes. Marches de 5, 10 et 15 km. Course 39 km en indi- viduel ou en relais de 2, 3 ou 4 coureurs. Courses enfants. Repas. Le tout au profit des associations Oncodoubs et Semons lʼespoir. Renseigne- ments : 03 81 43 59 13 ou www.gjvaldevennes.footeo.com

I ls font le mur. Au sens propre comme au figuré. Les bénévoles de l’association “Murs et mur- gers, patrimoine des Montagnes du Doubs et d’ailleurs” pour- suivent leurs actions de pré- servation de ce qui fait l’identité du Pays Horloger. “Lorsque nous avons été inclus dans l’une des

commissions pour la création du Parc naturel du Doubs, nous n’avons pas compris pourquoi la préservation des murs n’était pas inscrite. C’est désormais cho- se faite” rapporte une bénévo- le.

Les bénévoles de l’association “Murs et murgers, patrimoine des Montagnes du Doubs et d’ailleurs” sur un chantier-école à Grand-Chaux (Guyans).

Jeune, l’association est déjà reconnue pour son travail de restauration mené avec pelles et pioches. Après Orchamps-

ce champ à un agriculteur et qui veut préserver les pierres. “Les beaux murs dans une com- mune, on les remarque” souligne Norbert Joly, heureux d’avoir été sélectionné par l’association pour réaliser ce chantier. Son locataire pourra mieux travailler son champ avec ses engins agri- coles. Bénédicte Vuillemin, secrétai- re de l’association : “On discu- te avec les personnes, on explique ce que l’on fait. Certaines vou- draient que l’on intervienne chez eux. Notre but est de montrer comment restaurer un mur. Aux personnes ensuite de poursuivre. C’est assez simple” dit-elle. L’association recherche des bras. Au-delà des chantiers, une com- C’est aussi une “peti- te” victoire pour les bénévoles qui ont ain- si préservé un édifice.

mission “préservation” s’occupe du versant plus administratif et “œuvre à l’inscription de la protection des murs dans le cadre d’une réglementation pour prendre contact avec les com- munes et les communautés de communes, participer aux tra- vaux de réflexion des commis-

Vennes au printemps (avril, mai et juin) où ils ont restauré un mur de parcelle agricole, les bénévoles ont poursuivi leur chantier école d’automne au hameau de Grand-Chaux à Guyans-Vennes le 26 septembre dernier puis le 11 octobre. Dimanche 8 novembre à partir de 9 heures, ils remettent le cou- vert sur le mur d’une parcelle agricole pour cette fois le dépla- cer. Norbert Joly, propriétaire et ancien agriculture, a long- temps cherché une entreprise capable de lui déplacer son mur : “J’ai fait des devis auprès d’une entreprise qui ne m’a pas recon- tacté, une autre m’a dit que le chantier était trop imposant (le mur mesure 80 mètres de long). C’est bien après que je suis ren- tré en contact avec l’association” évoque le propriétaire qui loue

sions du projet de Parc Naturel du Pays Hor- loger (environnement, agriculture, tourisme), travailler avec la Fédé-

“La chance de trouver l’association.”

ration de chasse et établir des liens avec nos voisins suisses” témoigne l’association. Des communes vont plus loin. Elles protègent les murs et murets dans leur plan local d’urbanisme à l’instar du Bélieu, Montlebon ou encore Dampri- chard. E.Ch.

Déplacement du mur et recons- truction.