Journal C'est à dire 214 - Octobre 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Maîche

Joël et Styve Juif, pilotes de père en fils

Dans la famille Juif, le sport automobile est une passion partagée qui conduit aujourd’hui le fils, Styve, à briller au niveau national. Sur les traces de Joël qui depuis plus de 30 ans a déjà participé à de nombreuses courses partout en France et poursuit lui aussi une longue et belle carrière.

la finale de la coupe de Fran- ce en 2010 à Biarritz, le jeune homme avait lui aussi déjà pris le volant. “J’ai depuis tout petit été baigné dans ce milieu en sui- vant mon papa sur les courses” se souvient-il. Pas étonnant donc de le retrouver dès l’adolescence en karting où il brille obtenant à l’âge de 15 ans une 2 ème pla- ce en coupe de France ! L’aventure sur les circuits débu- te l’année suivante dans le cadre des rencontres Peugeot Sport alors qu’évidemment il n’a pas encore son permis de conduire. Inutile pour s’aligner au départ où malgré son jeune âge, il maî- trise parfaitement son sujet et poursuit son ascension. “Mon premier rallye, je l’ai couru en juillet 2012 en Haute-Saône avec mon amie Cyliane Michel com- me copilote.” Le jeune couple avait pris place dans la Lotus de Joël… qu’ils vont accidenter dans la dernière spéciale. Un accident sans gravité si ce n’est de la carrosserie à réparer mais pour cela comme pour la méca- nique, le papa est là pour épau- ler son pilote de fils : “Il est aus- si toujours là pour me donner de bons conseils” reconnaît Sty- ve qui depuis fin 2014 roule avec Cyliane en 207 R3. “Sur huit rallyes cette année, nous en avons terminé sept” explique-t-il. Per- formances qui valent à l’équipage un titre honorifique

“J’ ai commencé par l’auto-cross dans les années quatre-vingt” confie le papa Joël, mécanicien automobile de formation et aujourd’hui patron d’une entre- prise de contrôle technique à Maîche. Très vite, il passe à la conduite d’une Berlinette en ral-

lye dans tout l’Est de la Fran- ce. La course de côte viendra ensuite “avec trois titres en cou- pe de France de la montagne” précise-t-il avant de reprendre la compétition en rallyes avec son épouse Cathy comme copi- lote. Elle fut d’ailleurs elle aus- si assise dans le baquet volant

en mains pendant plusieurs années en courses de côte. Une vraie histoire de famille d’autant que leur fils Styve est égale- ment en piste depuis quelques années avec déjà de très bons résultats à tout juste 22 ans. Avant même d’officier comme copilote aux côtés de Joël pour

1 chemin de la Zone - 25390 ORCHAMPS-VENNES Tél : 03 81 43 62 66

Styve et Cylia- ne ainsi que Joël et Cathy peuvent comp- ter sur Rodrigue Les- cail pour assu- rer l’assistance en course. Un vrai tra- vail d’équipe.

de meilleurs juniors de Bour- gogne-Franche-Comté et une qualification pour la finale de Coupe de France. Et ils en sont revenus non seu- lement parmi les quinze meilleurs des 140 engagés toutes catégories confondues mais sur- tout avec la victoire en R3 ! “On a encore une marge de progres- sion avec cette voiture-là mais c’est sûr que l’objectif est d’en piloter plus tard une plus puis-

sante… même si le monde pro- fessionnel semble inaccessible” confie le jeune pilote qui com- me son papa doit pour évoluer à ce niveau courir aussi les spon- sors. Le talent ne fait en effet pas tout dans ce milieu du sport automobile. Mais c’est en tout cas un atout qui ne manque pas à Styve qui peut par ailleurs compter sur une passion sans faille partagée en famille. D.A.

Charquemont Retraités, n’hésitez pas à rejoindre le club de l’amitié !

Rencontres Spotted, un concept qui fait pschitt à Maîche Il est loin le temps où les jeunes gens se rencontraient sur la piste du bal du villa- ge. L’époque est au tout-numérique, y compris dans les relations humaines. Impossible pour toute une génération née avec tous ces outils de vivre sans les réseaux sociaux, vecteurs de bien des mots. Et des maux aussi.

L’image des clubs des anciens est souvent très éloignée de la réalité. Bien loin des “tamalous” moqués par- fois, ces associations accueillent des retraités de 60 ans à plus de 90 ans. Autant dire deux générations, du troi- sième et du quatrième âge. Des seniors toujours actifs !

Gilley. Galette des rois, carna- val avec les fameuses saucisses au menu, pétanque et bientôt un concours de quillettes… il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Voilà pour l’existant. Le président a bien d’autres idées en tête : “J’ai plein d’autres projets pour notre association : des ateliers informatique et pho- to, des exercices autour de la mémoire, des séances de révision du code de la route…” Des thèmes pour lesquels il faut recruter des intervenants, retrai- tés ou non, et de nouveaux adhé- rents intéressés par ces acti- vités. 23 novembre à 14 h 30 suivie d’une collation. La cotisation 2016 sera de 10 euros. Rens.: Denis Schell au 03 81 44 06 00 ou 06 83 41 45 39 À noter L’assemblée générale aura lieu le lundi

C e constat d’un troisième âge encore plein de fougue,Denis Schell, pré- sident du club de l’amitié de Charquemont tient à le reven- diquer haut et fort. Et en appel- le aux jeunes retraités : “Nous sommes à la recherche de nou- veaux membres. Aujourd’hui, il y a beaucoup de sexagénaires qui n’osent pas venir. C’est un tort !” explique celui qui avoue avoir lui aussi hésité avant de franchir le pas, sur à l’époque que le club était réservé aux vieux. Un préjugé qui a très vite été balayé, dès sa première visi- te à l’association. “La vieilles- se ou la jeunesse c’est avant tout un état d’esprit !” clame-t-il avouant même ne plus pouvoir

se passer de ces rendez-vous réguliers et vivifiants. “Je n’ai que 64 ans et croyez-moi j’y trouve ma place : le club est ouvert pour les personnes même dès 55 ans et jusqu’à plus de 100 ans !” Les anciens, selon le ter- me consacré, n’y jouent pas qu’au tarot ou n’y font pas que du tri- cot, même si ces jeux ont enco- re toute leur place notamment lors des longs hivers du Haut- Doubs… “Belote, scrabble et autres jeux de société, c’est le mardi après-midi de 13 heures à 18 heures Le jeudi, c’est ate- lier bricolage puis chorale le soir.” Une activité artistique qui conduit d’ailleurs le club à par- ticiper chaque année à une ren- contre de plusieurs groupes à

V itrine de ces mises en relation virtuelle, les pages Facebook Spot- ted posent question. “Repéré” en français permet d’indiquer sur la page que l’on aimerait bien en savoir plus et obtenir un rendez-vous avec tel- le ou tel jeune fille ou garçon bien sûr. Le tout sous couvert d’anonymat. “Un principe fon- damental” de ces pages selon l’administrateur ou adminis- tratrice de la page Facebook Spotted de Maîche qui n’a pas souhaité en dire plus s’exprimant tout de même “au nom de la communauté” ! De quoi laisser planer, dans un voca- bulaire étonnant, le doute et une vraie interrogation sur la pré- tendue représentativité et les motivations. D’où peut-être aus- si la désaffection de ces pages moribondes. Moins de dix publi- cations depuis le début d’année !

Passée la période de curiosité, les rencontres sous couvert d’anonymat ne font pas recette.

y sont monnaie courante et les intentions de rencontres pas toujours évidentes. Mais l’anonymat permet tout. Et c’est justement ce qui a amené la jus- tice à se pencher sur la ques- tion dans plusieurs régions. Peu

vie… car le fonctionnement des pages veut que seuls ses res- ponsables publient, s’octroyant donc un pouvoir de censure voi- re de manipulation sur les textes diffusés. L’anonymat peut alors donner lieu à des dérives allant jus- qu’aux insultes et à la diffa- mation, ce qui n’est évidemment pas sans conséquences. Sur les victimes mais aussi pour les administrateurs qui oublient souvent qu’en informatique être anonyme est impossible. Il suf- fit de très peu de temps pour être “spotted”…

Malgré ses centaines d’inscrits “pour le fun et parce que c’était mar- rant” confie un des nombreux jeunes uti-

de problèmes quand “la communauté” est celle d’un collège ou d’un lycée, les admi- nistrateurs sont géné-

Les limites de l’anonymat.

lisateurs pour le moins dubita- tif, bien peu de messages en réa- lité au-delà des premiers jours où la curiosité a joué. Et pas tou- jours de bon goût. Les insultes

ralement connus et assument, permettant aux éventuels déra- pages d’être rapidement contrô- lés. Équation différente quand l’échelle est celle d’un bassin de

Le club de l’amitié organise régulièrement des sorties sur une journée entière.

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