Journal C'est à dire 214 - Octobre 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Les 50 ans de la coopérative d’utilisation du matériel agricole Damprichard Un demi-siècle déjà que la C.U.M.A. de Damprichard fédère les agricul- teurs de la commune pour l’utilisation de leur matériel. Une gestion soli- daire souvent moins connue et moins visible que les fruitières mais tout aussi indispensable à un milieu où la mutualisation est non seule- ment une valeur essentielle mais aussi une nécessité.

E n 1965, année de créa- tion de laC.U.M.A. loca- le, ils étaient neuf,réunis autour de Guy Fierobe à adhérer pour se payer ensemble de quoi conduire leur fumier dans leurs champs pour l’épandage. Ils sont aujourd’hui 29, sous la pré- sidence de Charles Stortz, à fai-

re vivre cette structure originale qui met à disposition de ses socié- taires dumatériel qui appartient à la coopérative, financé par les agriculteurs selon leur engage- ment et leur utilisation. Une approche solidaire du métier qui va bien au-delà du simple aspect économique,dominant certes,mais

sans occulter pour autant le carac- tère humain. “Nous avons aujourd’hui dans notre C.U.M.A. quinze appareils” explique Charles Stortz. Épan- deurs, cuve à lisier, télescopique, décompacter de sol, pièges à mulots, groupe électrogène, ben- ne… “Chaque matériel a son propre responsable qui gère l’agenda et veille au respect des règles. Et chaque adhérent choi-

té de financement qui se libère pour développer leur exploita- tion.” Car on est bien là dans une véritable stratégie écono- mique à laquelle n’échappent pas les exploitants d’aujourd’hui,

en véritables chefs d’entreprises qu’ils sont : “L’objectif prin- cipal de la C.U.M.A. est d’optimiser la méca- nisation sur les fermes en trouvant le meilleur compromis entre la

sit pour quel matériel il veut être partie pre- nante.” L’organisation est la clé de voûte de ce sys- tème où les chiffres permettent de très vite comprendre l’utilité de

Maîtrise des investisse- ments et stratégie économique.

ces achats en commun : “Un épandeur coûte environ 35 000 euros et le prix d’une ben- ne a par exemple doublé en huit ans !” Amorti sur cinq à six ans, chacun de ces outils de travail est ensuite renouvelé. “En ne payant qu’au prorata de leur uti- lisation, un nombre d’heures qu’il leur est facturé, les agriculteurs adhérents ont ainsi une capaci-

rentabilité économique et le ren- dement de chantiers” explique- t-on du côté de la fédération départementale qui apporte son appui, juridique notamment, aux structures locales. Et le pré- sident de poursuivre : “Les sta- tuts de la forme coopérative ins- crivent les groupes dans la durée et dans une perspective de trans- mission.” Une longévité qui pas-

Charles Stortz préside la coopérative et veille au respect des règles comme du matériel.

se aussi par un respect strict du fonctionnement et… du maté- riel. Enfin, autre atout non négli- geable de cette mise en commun des moyens, les rencontres régu- lières : “Ça permet aux adhé-

rents d’échanger sur notre métier et de ne pas être isolés.” Un para- mètre non négligeable dans une profession en souffrance, et pas seulement économique. D.A.

La C.U.M.A. de Damprichard compte 29 adhérents rassemblés pour l’utilisation de 15 appareils agricoles.

Belleherbe La culture prend lentement racine sur le plateau

Pour la quatrième année consécutive, trois spectacles culturels sont proposés par la communauté de communes “Entre Dessoubre et Barbèche”. Le premier s’est dérou- lé à Belleherbe en octobre. Prochain rendez-vous le 11 décembre à Bretonvillers.

ditions musicales et folkloriques des différents continents. Apporter la culture sur le pla- teau n’est pas chose aisée. Mai- re de Bretonvillers et vice-pré- sidente de la communauté de communes en charge de la cul- ture, Isabelle Bonnaire en convient : “En matière de cul- ture, il y a encore beaucoup de choses à faire. Les gens sortent assez peu et ont la crainte de ne pas connaître. Certes, il y a une progression mais il faut du temps. Ce n’est pas gagné. Mais l’ambiance est là” témoigne l’édile qui rappelle que l’association “Zik en scène” qui organise le festival “Lez Arts Du” participe au développement culturel. La communauté de communes s’appuie également sur l’association culturelle de Chamesey présidée par Éve- lyne Murciani pour organiser ces événements. Pour terminer la saison 2015- 2016, la compagnie du Colibri vous invite à travers un conte inspiré du folklore italien à découvrir l’univers de la Befa- na, sorcière d’Italie. Rendez- vous vendredi 29 avril à 20 heures au cinéma de Char- moille. Les tarifs sont acces- sibles (5 euros pour les plus de 18 ans). Pour autant, le public reste souvent le même : “L’an dernier, environ 150 personnes ont assisté aux trois spectacles” , relate la collectivité qui espère faire mieux.

L e 9 octobre à l’église de Belleherbe, le public, certes peu nombreux, a fait plusieurs rappels pour que le groupe “Kalarash” les transporte encore au son du “taraf ”, un de ces petits orchestres de campagne utili- sés en Europe de l’Est. Pendant plusieurs minutes se sont enchaînés des airs de danse enlevés, des airs de procession ou de rituel de mariage, des chansons telles que d’émouvantes ballades des fau-

bourgs de Bucarest, voire des numéros de music-hall yiddi- sh… “Le public a été conquis” rapporte Alexandra Bosseaux,

spectacles histoire d’offrir à ces habitants une découverte musi- cale. “Le 11 décembre, embar- quez pour un tour du monde

chargée de mission tou- risme à la communau- té de communes. Que les retardataires se rassurent, de nou- veaux concerts sont pré-

avec Le Monde est rond à la salle des fêtes de Bre- tonvillers : un spectacle pluridisciplinaire asso- ciant théâtre, danse, musiques, arts du cirque,

“Les gens sortent assez peu.”

vus. Ils sont programmés dans le cadre de la saison culturel- le départementale du Doubs. La communauté de communes choisit dans un catalogue des

manipulation d’objets et oiseaux” annonce la collectivité. Accom- pagné par des instruments inso- lites et la danse comme fil rou- ge, ce spectacle explore les tra-

Alexandra Bosseaux promeut la culture sur le plateau de Belleherbe.

Vendredi 11 décembre à la salle des fêtes de Bretonvillers à 20 h 30, “Le Monde est rond”. Tarifs : 5 euros. Gratuit pour les moins de 18 ans. Renseignements au 03 81 44 36 26

“Le Monde est rond” à la salle des fêtes de Bretonvillers en décembre.

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