Journal C'est à dire 214 - Octobre 2015

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V A L D E M O R T E A U

Solidarité Des scouts préparent un projet en Amazonie

Six jeunes recherchent des financements pour par- tir un mois au Brésil. Ils réaliseront là-bas une Maloca, maison en bois où se transmettent les savoirs ancestraux de la tribu Huni Kuin.

explique Carine Maillot (des Combes). L’idée est venue de la jeune femme étudiante en com- munication à Besançon (actuel- lement en stage en Roumanie) qui souhaite poursuivre le pro- jet mené par sa cousine, décé- dée depuis. Maya Bournez avait en effet aidé ce peuple. Carine

transmettre ce qu’ils savent. Elle sera pour le peuple une oppor- tunité de contacts avec les Bré- siliens des villes alentour. Ceux- ci pourront aussi venir apprendre ou donner. Elle permettra donc de valoriser leur savoir aux yeux des citadins” dit Carine Maillot. L’équipe a souhaité donner une

E nsemble,ils ont déjà réa- lisé de nombreux pro- jets solidaires depuis qu’ils sont jeunes et membres des scouts de France. Carine, Édouard, Marie-Sarah, Aurélien,Grégoire,Ariane, se pré- parent pour un défi encore plus important, prêts qu’ils sont à déplacer des montagnes. Ou plu- tôt une forêt. L’été prochain, du 27 juillet au 28 août, ces garçons et filles issus dumouvement scout de Maîche et Ornans partiront pour le Brésil dans le cadre d’un projet international validé par les scouts de France. Plus précisé- ment la forêt amazonienne. Ils ont déjà bien établi leur feuille de route, possèdent un contact là-bas.

Il recherche des fonds. Environ 17 000 euros. Ce ne seront pas des vacances. La bande originaire du Val de Morteau, des Combes, Orchamps-Vennes, Maîche, ren- contrera la tribu des Huni Kuin, un peuple qui vit dans la forêt tropicale riche de savoirs ances- traux. Objectif pour eux : aider et financer la construction d’une “Maloca”, sorte de hutte en bois très importante là-bas pour le rôle qu’elle joue. C’est en effet dans cet espace que se trans- mettent de génération en géné- ration les compétences. “Dans la cité de Macu où nous allons, il n’y a pas encore de Maloca. Celle-ci serait la bienvenue”

et ses amis travaille- ront avec du matériel respectueux de l’environnement ache- té sur place pour favo- riser le marché local.

dimension à cette “aventure préparée” : elle travaille autour de la recherche du trans- fert de compétences et analyse comment cela

Une Maloca traditionnelle.

Des besoins estimés à 17 000 euros.

L’équipe : Marie-Sarah Cœurdevey (Orchamps-Vennes), Aurelien Pillot (Ornans), Grégoire Arnal (Saône), Ariane Pons (de Cessey, mais elle n’est pas sûre de partir encore à cause de ses études) Édouard Lestin (Goumois), Carine Maillot (Les Combes). Contact : aurelienpillot@hotmail.fr ou 07 71 07 51 45

se traduit en France. Pour finan- cer le voyage, l’achat de mous- tiquaires, ils font des extra-jobs. À votre bon cœur pour cette ini- tiative…

“Des maîtres d’œuvre du villa- ge seront à nos côtés pour la construction” explique le grou- pe. Avec Frederico, leur contact sur place, les Haut-Doubiens savent que des contacts sont noués entre les chefs de tribu, des profes- seurs, des artistes. Leur inter- vention dans la Maloca dès le début lancera le mécanisme “et attirera d’autres membres à venir

Morteau Jean-Pierre Viennet raconte le Pays des Horlogers Dans son livre “Le Pays des Horlogers”, Jean-Pierre Vien- net décortique les mécanismes de l’histoire d’un petit territoire qui s’est construit autour d’un savoir-faire hor- loger commun, partagé entre la France et la Suisse.

réalité. Il faut regarder notre passé pour préparer l’avenir en tenant compte de cette réa- lité. Notre horlogerie est la peti- te sœur de l’horlogerie suisse. Il faut impérativement que la Fran- ce et la Suisse continuent de col- laborer” explique l’auteur. À travers des siècles, l’horlogerie a connu des fortunes diverses 58 exposants seront présents sur ce salon des amateurs d’horlogerie dont c’est la 8 ème édition “Le Pays des Horlogers” en vente dès le 8 novembre sur le salon Horlo’troc aux Fins (et points de vente habi- tuels du Pays Horloger).

J ean-Pierre Viennet est connu dans leVal de Mor- teau pour être un infa- tigable passionné d’horlogerie. Il partage son inté- rêt pour les garde-temps avec les visiteurs qui viennent découvrir le musée de lamontre de Villers- le-Lac qu’il anime. Mais cette fois-ci, le connaisseur franchit une nouvelle étape en publiant un livre sur le sujet inti- tulé “Le Pays des Horlogers.” Sur plus de 250 pages documentées, illustrées de photographies et de témoignages, il revient sur trois siècles d’histoire franco-suisse tissés autour d’un savoir-faire horloger partagé. On comprend

à la lecture de l’ouvrage que le pays des horlogers ne se can- tonne pas au Haut-Doubs. Il y a bien longtemps qu’il a enjam- bé la frontière dans un sens com- me dans l’autre. Si actuellement ce sont des mil- liers de frontaliers français qui travaillent dans les entreprises horlogères suisses, l’inverse a

été vrai aussi au XIX è- me siècle. “L’idée que je défends, c’est que l’horlogerie s’est déve- loppée dans le Haut- Doubs car ce territoire

de part et d’autre de cette frontière. Les heures sombres de l’histoire ont modifié les relations franco- suisses, sans jamais

“Regarder notre passé pour préparer l’avenir.”

les rompre, tenues par le fil de la mesure du temps. Jean-Pier- re Viennet décortique dans son livre les mécanismes de cette histoire passionnante autour de laquelle s’est forgé le caractère de cette petite région qui rayon- ne à l’échelle du monde grâce à des savoir-faire et des compé- tences partagées. T.C.

était en quelque sorte l’atelier d’horlogerie de la Suisse. En 1836 s’est installée dans le Val de Morteau la première école d’horlogerie. C’est un temps fort de notre histoire. Cette école va former des gens et finalement contribuer à naissance d’entreprises comme la Grande Fabrique à Morteau. Ce Pays Horloger correspond à une vraie

L’équipe de scouts du Haut-Doubs prépare un projet solidaire. Direction en juillet prochain la forêt amazonienne.

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Jean-Pierre Viennet sera présent sur le salon Horlo’troc aux Fins le 8 novembre.

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