Journal C'est à dire 212 - Août 2015

V A L D E M O R T E A U

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Morteau L’hôpital doit se serrer la ceinture L’hôpital de Morteau doit réaliser 400 000 euros d’économies sur trois ans. Ce plan d’économie imposé par l’Agence régionale de santé ne remettra pas en cau- se la qualité du service assure la direction. Les syndicats sont inquiets.

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L e climat de confiance relayé par la nouvelle directrice de l’hôpital de Morteau en avril dernier dans nos colonnes (voir Càd N° 208) s’est brusquement refroi- di au début de l’été suite aux injonctions de l’Agence régiona- le de santé (A.R.S.) faites à la plu- part des établissements de soins de la région de réaliser un plan d’économies. Sur le plan national, c’est un plan de 3milliards d’euros d’économies qu’a décidé le gou- vernement. PourMorteau,ce plan s’élève à 400 000 euros d’ici 2017. “C’est la conséquence de la déci-

séjours plus pertinents” confir- me en langage diplomatique la directrice pour signi- fier que les séjours en lits de médecine qui durent 30 ou 40 jours, ce ne sera plus pos- sible à l’avenir. En fili- grane, l’idée de l’hôpital Paul-Nappez est également de développer les séjours alternatifs à l’hospitalisation. En 2014, 83 journées avaient ainsi été comp- tabilisées à l’E.H.P.A.D. pour des personnes dont la famille souhaitait prendre quelques

sion du gouvernement d’imposer aux établissements locaux de

passer à la tarification à l’activité, la fameu- se T2A. Si on reste sur le mode de fonctionne- ment actuel, on verrait baisser notre budget de 400 000 euros. Nous sommes donc obligés de

“Les conséquences pourraient très vite être dramatiques.”

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faire évoluer l’activité” résume Delphine Uring la directrice. En clair, l’hôpital devra faire plus d’actes, pour obtenir plus de moyens. La durée des séjours en médecine devrait donc être réduite. “L’idée est d’avoir des

jours de repos. Fin juin de cet- te année, 78 journées avaient déjà été enregistrées. “On déve- loppe ce type de dispositif d’accueil temporaire à l’E.H.P.A.D. qui répond à une partie de la question poursuit la directrice. Cela permet de libé- rer les lits en service de méde- cine.” Si l’hôpital parvient à une durée moyenne de séjour en médecine de dix jours, cela per- mettra deux entrées et deux sor- ties tous les jours. “C’est un chan- gement complet de logique, une petite révolution culturelle admet Delphine Uring. C’est ce que nous nous sommes attaché à expliquer aux médecins et au personnel de l’hôpital.” Pour réussir cette “peti- te révolution”, la directrice de l’hôpital estime aussi qu’il sera “nécessaire d’avoir un service commerce ne lui convient pas. Et avec ça, Morteau est une “petite cité de caractère”… On se demande bien pourquoi Annie Genevard a dépensé tant d’énergie pour obtenir ce label auquel la ville n’avait pas droit puisqu’elle ne réunissait pas tous les critères qui permettent à une commune de faire partie du réseau “Petites cités com- toises de caractère”. T.C. Les travaux de terrassement ont démarré dans le parc de la maison Lemoine qui tire son nom du notaire à laquelle elle appartenait.

Pour la direction, ces craintes ne sont pas fondées. “Il n’y a aucune menace sur la pérenni- té de l’hôpital de Morteau assu- re Delphine Uring. L’idée émise est même de passer de 20 à 22 lits en médecine et également de 20 à 22 lits en soins de suite et de réadaptation.” Sous réserve d’obtenir la confirmation écrite de l’A.R.S. Si la directrice recon- naît le non-remplacement des départs en retraite (soit 4 postes sur les 180 que compte l’hôpital), le principal des économies demandées se fera sur les mar- chés de fournitures et les regrou- pements d’achats effectués par l’hôpital. L’augmentation des recettes liées à la T2A viendra contrebalancer les exigences en termes d’économies. J.-F.H.

d’infirmiers à domicile plus effi- cace encore.” Ce changement de cap imposé par les autorités sanitaires inquiète les syndicats de l’hôpital. “Le centre hospitalier de Morteau se retrouve confron- té à une réelle cure d’austérité, dont les conséquences pourraient très vite être dramatiques tant sur la question de l’emploi, des conditions de travail, que sur la sécurité et la qualité des soins dispensés aux patients et rési- dents” commente Lylian Ortiz au nom du syndicat C.G.T. de l’hôpital. Selon le syndicat, “les premières annonces sont d’ores et déjà inquiétantes : non-rem- placement de deux départs en retraite, fin des remplacements d’été, non-reconduction de cer- tains C.D.D.”

Immobilier L’hôpital de Morteau, comme la plupart des hôpitaux de France, doit faire des économies. Morteau, drôle de cité de caractère…

La sortie de terre d’un nouveau programme immobilier rue de la Chaussée, dans le périmètre classé de l’église et de la mairie, interpelle.

L es grands arbres du parc de la maison Lemoine ont été tron- çonnés en vue de la construction de la résidence Altus dont les travaux de ter- rassement viennent de démar- rer rue de la Chaussée à Mor- teau. Ce nouveau programme immobilier compte 19 appar- tements auxquels s’ajoutent 30 stationnements privatifs et des garages. Une fois bâti, ce col- lectif va créer un surprenant

contraste avec la maison de maître qu’il touchera presque. Cette propriété, une des plus belles de Morteau, qui a une histoire, perd une grande par-

En revanche, si ce program- me sort de terre rue de la Chaussée, c’est parce que la municipalité a accordé le per- mis de construire. Elle a donné

tie de sa valeur patri- moniale sous l’effet de la densification urbai- ne. Faut-il le repro- cher aux promoteurs

son feu vert à ce pro- jet situé pourtant dans le périmètre classé de l’église et de la mairie. Étonnant de la part

Pointilleuse sur la couleur d’une enseigne.

du projet ? A priori non. Après tout, leur métier est de valori- ser les terrains encore construc- tibles en ville.

d’une municipalité qui au nom de ce même périmètre classé sait être très pointilleuse lorsque la couleur de l’enseigne d’un

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