Journal C'est à dire 212 - Août 2015

P O L I T I Q U E

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Politique “L’actuelle présidente de la Région Franche-Comté a joué petits bras” François Sauvadet, le chef de file de la droite et du centre pour les élections régionales de décembre prochain est entré en campagne. IL sera aux côtés de Nicolas Sarkozy le 5 septembre à Gilley pour une première immersion en campagne. Première interview.

C’ est à dire : Quels serontpourvousles dossiers priori- taires de la future région Bourgogne-Franche- Comté ? François Sauvadet : Je sou- haite bien évidemment que nous travaillions à l’emploi et à l’économie. La situation locale n’est pas reluisante. Là où en France on a un taux de dispa- rition d’entreprises de l’ordre de 0,5 %, en Franche-Comté, on est à 2,5 % et en Bourgogne à 4 % On comptera cette année 2 400 défaillances d’entreprises sur le territoire. Ce n’est pas normal aujourd’hui que nous n’ayons engagé que 75 % des fonds euro- péens disponibles au bénéfice de l’innovation, avec le risque d’en perdre. Càd : Vous avez des idées à émettre à ce sujet ? F.S. : Si je suis élu président de cette grande région en décembre, la première chose que je ferai est la création d’un pôle de stra- tégie européenne et ce pôle sera basé à Besançon. Il aura voca-

tion à permettre à tous les acteurs économiques de leur sim- plifier l’accès aux crédits euro- péens. Le délai d’obtention d’un crédit européen est actuellement de 20 mois. Ce n’est plus pos- sible. Parallèlement à la créa- tion de ce pôle européen sur Besançon, nous allons densifier notre présence sur Bruxelles. L’objectif est que la Bourgogne- Franche-Comté devienne une terre beaucoup plus attracti- Càd : Quelles sont les condi- tions de la réussite de cette fusion ? F.S. : Nous n’avons pas d’autre choix que de jouer ensemble et nous avons l’obligation de réus- sir cette fusion. La Franche-Com- té, avec son agriculture, son industrie, ses 230 km de fron- tière avec la Suisse, est d’ailleurs une formidable chance pour la Bourgogne. Il n’y aura pas de match Franche-Comté contre ve. J’ai demandé au député Arnaud Danjean d’animer cette cellule euro- péenne.

Bourgogne pas plus qu’il y aura un match Besançon-Dijon. Pour que cette fusion soit une réus- site, il faut que les choses soient efficientes, opérationnelles et équilibrées. Pour arriver à cet équilibre entre les territoires, j’ai d’ailleurs demandé à Jean- Louis Fousseret de le rencontrer comme je l’avais demandé à Alain Millot l’ancien maire de Dijon (décédé cet été) pour dis- cuter avec eux des conditions cette fusion. Dans un autre ges- te de proximité, j’ai réuni les six présidents de droite et du centre des Conseils départementaux des deux régions actuelles. Ma main est également tendue aux deux autres Conseils départe- mentaux de gauche, la Haute- Saône et la Nièvre. Avec les six Conseils départementaux, nous avons déjà convenu de travailler régulièrement ensemble sur cet- te notion de territoires. Il paraît dans lesquelles on pourra organiser les choses au mieux. Par ailleurs, je ne veux pas qu’il y ait de territoires oubliés à l’occasion de

François Sauvadet fera sa rentrée politique dans le Doubs à Gilley aux côtés de Nicolas Sarkozy le 5 septembre.

tout de même étonnant que ces derniers n’aient même pas été associés aux discussions rela- tives à la fusion des régions ! Nous organiserons donc une conférence territoriale réguliè- rement avec eux. Dans les huit départements de la future région, ils gèrent quand même un bud- get global de 3 milliards d’euros, soit le double du futur budget régional. Càd : Comment transformer cette réforme que vous n’avez pas votée en opportunité pour cette future région qui res- tera une des plus faibles de France ? F.S. : Sur le plan géographique, ce sera une assez grande région mais c’est vrai que du point de vue du P.I.B., elle sera une des plus faibles de France. En même temps, elle restera la principa-

le région industrielle de Fran- ce, il s’agira donc de la faire entrer dans l’ère du 4.0. Surtout, cette région sera avec sa qua- lité de vie une des plus attrac- tives de France. Nous ferons en sorte qu’elle devienne un ter- ritoire avec une qualité de vie au service de l’emploi. Cette région ira des montagnes du Jura aux bords de Loire avec un panel de paysages extraordi- naire et la proximité immédia- te des grands axes, des pays com- me l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie et aux portes de Lyon et de Paris. Nous pourrons fai- re de cette situation géogra- phique une vraie chance. Nous redonnerons de la fierté à cet- te région. Càd : Elle en manque de la fierté ? F.S. : Il faut bien reconnaître

que jusqu’à maintenant l’actuelle présidente de la Région Franche- Comté a joué petits bras. Il faut désormais changer de braquet, redonner de l’allant et de la fier- té à cette région. Nous avons des atouts considérables pour pou- voir rayonner à l’international. Càd : Quelle sera la marque de fabrique Sauvadet pour la futu- re région ? F.S. : Jusqu’à maintenant, le P.S. se contentait de parler aux socia- listes. Je veux d’abord un chan- gement de méthode : que la futu- re Région parle à tous les habi- tants de ce territoire, sans gom- mer les différences mais en fai- sant en sorte qu’aucun territoire ne soit oublié. Nous sortirons d’une région simplement admi- nistrée pour entrer dans un déve- loppement stratégique. Propos recueillis par J.-F.H.

“Les économies annoncées ne seront pas au rendez-vous.”

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