Journal C'est à dire 212 - Août 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Pays de Maîche

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Grogne autour de la fréquence de collecte des poubelles Avertis par courrier juste

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avant l’été, les habitants des villages de la communauté de communes du Pays de Maîche (C.C.P.M.) ont appris que leurs ordures ména- gères ne seraient dès lors collectées qu’une fois tous les quinze jours et non plus toutes les semaines com- me à Maîche, Charquemont et Damprichard. Les réac- tions n’ont pas tardé.

V os habitudes évoluent, vous présentez moins vos bacs… Nous nous adaptons à ces pra- tiques.” Ainsi ont été informés les usagers du service de col- lecte des ordures ménagères du pays de Maîche par un courrier établissant un nouveau plan- ning avec désormais un seul passage tous les quinze jours, pour les ordures ménagères dans les poubelles noires comme pour les déchets recyclables dans les poubelles jaunes. Enfin, si le

constat de l’évolution des com- portements est général sur l’ensemble du territoire, à savoir les 19 communes du secteur, la réduction du service ne s’applique pas partout mais dans seulement seize de ces com- munes. À Maîche, Charquemont et Damprichard, on peut enco- re sortir ses poubelles chaque semaine. Des contribuables ont donc saisi les élus avant peut- être d’aller plus loin devant la juridiction administrative. Premier élément mis en avant par les usagers surtout en cet- te période estivale particuliè- rement chaude cette année, la salubrité publique. Ancien ensei- gnant, Serge Chauvin, un habi- tant de Frambouhans le confir- me : “Faites le tour des maisons et vous verrez, la plupart ont leur poubelle infestée d’asticots !” Quant à l’argument avancé de l’obligation légale de collecter au moins une fois par semaine dans les zones agglomérées regroupant plus de 500 habi- tants, ce qui est le cas de Fram- bouhans, la C.C.P.M. répond : “Il existe en effet l’article 2 224- 23 du code général des collec- tivités territoriales mais nous avons obtenu une dérogation de la préfecture de le 17 juillet 2014. ” Rien d’illégal donc. “Et la contre- partie financière ?” poursuit Ser-

ge Chauvin. “Va-t-on payer moi- tié moins que les habitants des trois bourgs-centres, ce qui serait logique et équitable ?” Ce ne sera pas le cas mais du côté de la C.C.P.M. on rappelle d’abord que la part fixe d’accès au service a baissé sur tout le territoire passant de 65 euros en 2012 à 55 aujourd’hui. “La part fixe col- lecte quant à elle sera inférieu- re d’un tiers pour ces seize com- munes par rapport aux trois autres où la collecte est mainte- nue chaque semaine. La mino- ration ne peut pas être de moi- tié, la communauté de communes a des charges fixes de collecte qui ne sont pas exactement pro- portionnelles à l’utilisation des véhicules de collecte, comme l’amortissement notamment.”

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Deux points de vue de l’égalité du service public inconciliables et un sentiment amer dans les villages. “Plus on fait d’efforts moins on a de services” lance une ancienne élue qui ne voit pas dans cette décision un carac- tère très “incitatif”. Pour Ser- ge Chauvin en tout cas, la colè- re ne retombe pas et au-delà de cette question du ramassage devenu moins fréquent, c’est la gestion globale du service qu’il met en avant “au sein d’une col- lectivité nouvelle qui ne fait pas

d’économies mais nous coûte de plus en plus cher.” Le président de la C.C.P.M. Régis Ligier tient à tempérer : “Ce ser- vice fonctionne bien sur notre communauté de communes, ce qui n’est pas le cas partout, et il y a aussi beaucoup de gens satis- faits de cette diminution des ramassages et donc de leurs fac- tures. C’est le fruit d’un travail important mené par Constant Cuche et nous allons continuer dans ce sens.” D.A.

Charmauvillers

Il faut sauvegarder la chapelle du Bief d’Étoz ! Il fut un temps où les gorges du Doubs, au niveau des rapides les plus remuants, étaient peuplées de hameaux, aujourd’hui disparus dont celui du Bief d’Étoz situé sur la commune de Charmauvillers.

Les ordures ménagères ne sont désormais plus collectées qu’une fois toutes les deux semaines dans 16 des 19 communes de la C.C.P.M.

C e site des bords du Doubs est victime en 1356 de dégâts géologiques importants suite au violent séisme dont l’épicentre se trouvait à Bâle et fit s’écrouler les rebords de la falaise créant, par l’amoncellement des rochers, des rapides favorables à l’établissement des mou- lins du Bief d’Étoz. En 1660, trois meules à grains, deux ribes, une foule, une huilerie font de ce hameau un véritable centre industriel où exerce notamment la famille Rondot. C’est d’ailleurs à l’un d’eux, Jacques, que l’on doit à la fin du XVII ème siècle la construction de la chapelle. “Alors qu’il descend le chemin pen- tu, ce meunier est désarçonné par son cheval et projeté contre un rocher. Très sérieusement bles- sé, il s’en remet au ciel et bientôt rétabli, il fit construire la chapelle en dévotion à la Vierge” explique Monique Kieffer-Rondot, présidente de l’association des Amis de la Chapelle du Bief d’Étoz qui se bat depuis quelques années pour restaurer l’édifice. Plancher de la sacristie, fissures des murs, fenêtres, travaux de drainage, électricité, vitraux, poutres… Depuis ses débuts, le groupe de passionnés ne ménage pas ses efforts pour réparer ou rem- placer des éléments importants. “ Pour cette année, le socle de la table d’autel est en cours de fabri- cation, toutes les statues ont été restaurées et seront placées à la fin des travaux de peintu- re tandis que la grille du chœur va être net- toyée et repeinte” poursuit la présidente qui sou-

Présent au salon de l’Habitat à Maîche du 18 au 20 septembre

M E N U I S E R I E L O U V E T

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ligne le remarquable investissement des membres de l'association. “Les bancs vont être remis en état puis traités contre les insectes xylophages, les façades extérieures vont être nettoyées au Kär- cher.” Et qui dit travaux dit factures… “Nos seules res- sources proviennent des cotisations et des dons” confie Monique Kieffer-Rondot qui espère enco- re recueillir cette année près de 3 000 euros pour éviter de recourir à un emprunt. La messe annuel- le dédiée à la Vierge aura lieu le 8 septembre à 10 h 30 tandis que la journée du 26 septembre, dès 11 heures, sera celle de l’inauguration des travaux. Deux rendez-vous ouverts à tous, tout comme l’appel aux dons lancé pour finaliser le financement 2015. La chapelle est un lieu important pour les pèlerins, les croyants de Charmauvillers et du Noirmont ainsi que tous les promeneurs et amoureux du site. Pour plus d’informations : www.chapelle-bief-etoz.e-monsite.com

L’autel a nécessité d’importants travaux de restauration.