Journal C'est à dire 212 - Août 2015

D O S S I E R

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Réaction “Quasiment tous les Francs-Comtois ont un travailleur frontalier dans leur famille” Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole Franche-Comté, une des quatre caisses composant le Crédit Agricole Financements Suisse, évoque la spécificité du public frontalier franc-comtois.

C’ est à dire : Les résultats de ce premier observatoire des frontal- iers vous ont-ils surpris ? Élisabeth Eychenne : Oui dans la diversité des profils, des revenus et des diplômes selon où on se situe dans l’Arc jurassien. Si bien qu’il faut que les partenaires comme les ban- ques s’adaptent sans cesse à tous ces particularismes. En Franche-Comté peut-être plus qu’ailleurs on est sensible à la parité franc suisse-euro et c’est la valeur du franc suisse qui détermine l’activité et les investissements. C’est beau- coup plus sensible ici qu’à Genève par exemple qui est plus concernée par les mouve- ments internationaux des mon- naies. Ici nous sommes à quasi- ment 50 % des frontaliers sur le secteur de l’horlogerie et du luxe, ce qui rend particulière- ment sensible l’économie de régions comme Pontarlier ou Morteau. Ce secteur commence à traverser quelques difficultés, passagères on l’espère, ça impacte directement la bande frontalière française. À l’inverse, avec le mouvement de réin- dustrialisation que l’on observe depuis quelque temps, on peut penser que les besoins en ter- mes de main-d’œuvre spécial- isée d’un canton comme Neuchâtel continueront à aug- menter.

Càd : Comment doit s’adapter la banque à cette spécificité frontalière ? E.E. : Quand la Banque Nationale Suisse a fait son annonce le 15 janvier du dépla- fonnement du franc suisse, dès midi il nous a fallu prendre les premières mesures parce les frontaliers venaient déjà avec leurs questions. En une semaine nous avons réalisé 6 000 ventes à terme pour couvrir les salaires de nos clients. Le frontalier est un public très réactif mais para- montre que beaucoup d’entre eux sortent encore leur argent de leur banque suisse pour le déposer dans leur banque française alors que nous sommes à même de gérer ça pour eux. Càd : C’est un public sur lequel une banque comme le Crédit Agricole a encore une marge de progression ? E.E. : Bien sûr. Le Crédit Agri- cole est déjà la banque d’un frontalier sur deux. Nous avons entre 16 000 et 18 000 comptes pour 27 000 à 30 000 frontal- iers francs-comtois. Le nombre de frontaliers qui ont aussi un compte au Crédit Agricole Financements Suisse est en con- stante augmentation, il y en a doxalement pas tou- jours au courant de ce qu’il doit faire. D’où la nécessité de leur pro- poser des services tou- jours plus proches de leur quotidien. L’étude

près de 3 000. Ceci dit, il y a des zones comme le secteur de Por- rentruy et Delle par exemple où nous ne sommes pas encore assez présents, d’où des projets comme la banque mobile (voir l’article en page suivante). Toute la difficulté est de capter ce pub- lic. Beaucoup de gens viennent de l’extérieur et ne sont pas nos clients à la base. Et arrivés en bande frontalière ils n’ont per- sonne pour les orienter car en dehors de la région ce phénomène frontalier n’est pas une table des changes qui est la cinquième de France. C’est énorme comme position. Sur nos 130 agences en Franche- Comté, quasiment la moitié est concernée par le public frontal- ier. Une commune comme Val- dahon est désormais pour nous au cœur de la zone frontalière. Des opérations frontalières se font même jusqu’à Besançon. Le phénomène frontalier cou- vre six de nos quatorze direc- tions commerciales. Aujourd’hui, quasiment tous les Francs-Com- tois ont un travailleur frontal- ier dans leur famille. connu. C’est la seule zone devises de toute l’Europe. De Paris, on n’est pas visible alors que pourtant en vol- ume d’opérations traitées, nous avons ici

“De Paris, on n’est pas visible.”

Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole de Franche-Comté.

CHANGEMENT D’ENSEIGNE ~ E ente

La même équipe ! La même éthique !

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Zoom Les spécificités franc-comtoises L’enquête a mis en lumière des différences notables entre les frontaliers savoyards, genevois bâlois ou francs-comtois. Ici, le frontalier est en moyenne plus jeune et moins formé. Un sur deux travaille dans l’horlogerie.

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16 % des frontaliers francs-comtois ont moins de 30 ans. Ils sont seulement 7 % de cet- te tranche d’âge dans le sec- teur de Genève par exemple.

travail. Les disparités les plus fortes se retrouvent dans le secteur d’activité. 48,1 % des fronta- liers comtois travaillent dans le secteur de l’horlogerie. Ils

de plus de 50 salariés. Le niveau de revenus est éga- lement moins élevé en Franche-Comté que dans les autres zones frontalières. Ain- si 31 % des frontaliers comtois déclarent gagner entre 35 000 et 50 000 francs suisses par an et 38 % entre 50 000 et 80 000. 3 % seulement disent gagner entre 100 000 et 150 000 francs suisses. Ils sont 16 % dans ce cas dans les Savoie. Dernière particulari- té : le frontalier comtois est peut-être moins prévoyant que ses homologues des autres régions : ils sont 72,6 % à ne pas avoir de troisième pilier.

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En Franche-Comté, 69 % des frontaliers sont dans la caté- gorie des ouvriers, contre 43 % seule- ment dans le Pays de Gex par exemple. Dans notre région,

sont seulement 9 % dans ce cas à Genève, 2,5 % dans le Pays de Gex et 2 % en Alsa- ce. Autre spécificité comtoise : 88,5 % des frontaliers travaillent dans une entreprise

31 % déclarent gagner entre 35 000 et 50 000 francs suisses.

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98 % des frontaliers utilisent le français comme langue par- lée au travail et 16 % seule- ment l’anglais alors que du côté de Genève, 53 % des fron- taliers manient l’anglais au

privée, 10,5 % seulement dans le secteur public contre 26,5 % des frontaliers des Savoie. À noter que sur tout l’Arc juras- sien, 75 % des frontaliers tra- vaillent dans des structures

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