Journal C'est à dire 209 - Avril 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Des assistantes maternelles bilingues Afin de pouvoir mieux communiquer avec les bébés et les enfants qu’elles ont en garde, quelques assis- tantes maternelles du plateau ont entamé l’apprentissage de la langue des signes. Qui n’est pas réservée qu’aux sourds et malentendants. Maîche

R écemment, l’actualité a donné beaucoup de résonance au sujet de la surdité et par conséquent à la communication par la langue des signes avec le film “La famille Bélier”. Une mise en lumière bienvenue pour ce langage comme les autres et beaucoup moins exclusif qu’on ne pourrait le penser. motion en s’adressant notam- ment à un public spécifique, celui des assistantes mater- nelles. “Le module langue des signes pour bébés est récent et permet de s’adresser à un autre public.” Et en l’occurrence un public pas forcément en contact avec des personnes sourdes. Et pourtant… Avec leur association née en Bourgogne “Signes Aides Services”, Marlène Loup et Mark Farayet en font la pro-

“La langue des signes est une vraie langue, comme le fran- çais” explique Mark Farayet qui développe : “Elle a son propre alphabet, sa grammai- re, sa syntaxe…” Bref, un moyen de communication, non verbal certes mais tout aussi impor- tant. “Il est faux de croire qu’elle ne concerne que les sourds

même si elle est issue de cette culture. Des autistes y ont souvent recours tout comme des adultes pour créer un contact avec des bébés valides” poursuit le spé-

Une complicité accrue avec les enfants.

En maîtrisant la langue des signes, ces assistantes maternelles élargissent leur panel de compétences.

entourage en attendant que la parole se mette en place. Pour ces professionnelles de l’enfance, c’est aussi une façon originale de le développement intellectuel et les processus d’apprentissage tout en entre- tenant avec leurs petits proté- gés une complicité “qui peut être très utile notamment pour réduire les épisodes de crises et colères.”

Autre cas concret évoqué par l’enseignant, l’efficacité du ges- te quand les enfants sont en groupe : “Quand vous avez plu- sieurs gamins autour de la table à midi, parfois, plutôt que de crier, le langage des signes peut apaiser la situation, dans le calme.” On connaît bien des

parents qui vont sans doute s’intéresser de près à la métho- de. Avec un autre regard sur une langue finalement comme les autres, aussi utile aux per- sonnes sourdes, autistes ou valides. D.A.

très utile avec les nourrissons qui assimilent très vite les gestes avant même de comprendre la parole.” Les enfants sont en effet capables de communiquer ainsi bien avant de pouvoir le faire oralement. L’utilisation de signes permet donc aux enfants “préverbaux” de dis- poser rapidement d’un large vocabulaire pour s’exprimer et être mieux compris de leur

cialiste. C’est bien ce qui a motivé les sept assistantes maternelles du secteur de Maîche qui sui- vent sur leur temps libre 40 heures de formation : “Bien sûr, cet apprentissage peut leur être utile si elles reçoivent un jour un enfant directement concerné, mais il va aussi être

Pour joindre l’association : info@asa-association.com ou 06 24 59 60 45

Charquemont

Les tricoteuses solidaires Dans la salle du foyer des anciens à Charquemont, le vendredi après-midi est syno- nyme de solidarité. On y tricote, dans la bonne humeur et en toute convivialité. En gardant toujours à l’esprit qu’au final, le fruit de ce travail collectif fera des heureux.

“I l y a un an, on a com- mencé à se réunir entre quelques dames seule- ment du club des anciens” se souvient Christiane Mougin à l’origine de la création de ce club de joyeuses tricoteuses. “Nous n’étions alors que trois ou quatre puis le bouche à oreille a fonc- tionné” se réjouit-elle. À tel point que le rendez-vous hebdoma- daire du vendredi rassemble désormais une vingtaine d’adeptes. “Que des dames” , même si les messieurs n’ont pas interdiction de venir, “et de tous les âges.” Si au début l’idée était de tri- coter pour soi et de passer un bon moment, les choses ont évo-

lué. Pas du tout sur le second principe : il suffit d’entrer dans la salle pour comprendre que le bruit des aiguilles est inau- dible, largement recouvert par les discussions et les éclats de rire d’une joyeuse équipe qui désormais donne ses créations. “Nous sommes en majorité des grands-mères qui pour la plu- part n’ont plus de petits-enfants en âge de porter ce que nous tri- cotons” résume la responsable. Pourtant, elles aiment faire de leurs pelotes de laine des chaus- sons, brassières, gilets, pulls ou écharpes. “Tous les trois mois environ, on les envoie à Emmaüs, au Secours Catholique ou aux maternités de la région

pour les nouveau-nés et les enfants” poursuit Christiane Mougin. Une fierté pour ces dames qui de fil en aiguille font vivre à leur niveau la notion de solidarité, en l’occurrence, entre générations. En gardant tou- jours comme moteur cette bon- ne humeur qui les unit : “On tricote tout en discutant et en passant une après-midi agréable avec une pause traditionnelle à quatre heures où l’une d’entre nous apporte à tour de rôle café et gâteaux.” Un argument de plus pour attirer de nouvelles petites mains, féminines et pour- quoi pas masculines. Pour la bonne cause et contre la mono- tonie..

Réunies autour d’une grande table, les “dames du tricot” travaillent dans la bonne humeur pour habiller des enfants de familles défavorisées.

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CRÉDIT PHOTO : OLIVIER PERRENOUD / RECETTE : THIERRY PERROD, L’AVANT-GOÛT

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